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Une modeste pensée pour le Grand Moudjahed ZIGHOUD YOUCEF

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  • Une modeste pensée pour le Grand Moudjahed ZIGHOUD YOUCEF

    Tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Révolution algérienne considèrent l’offensive du 20 Août 55 déclanchée par ZIGHOUD YOUCEF dans le Nord -Constantinois comme le déclenchement effectif de celle-ci, du fait des résultats obtenus, à savoir desserrer l’étau sur les Aurès, combattre l’ennemi en plein jour, faire entendre la voix de la Révolution dans l’arène internationale et
    affermir l’unité du combat libérateur des peuples du Maghreb moins d'un an plus tard le Maroc et la Tunisie ont reconquis leur souveraineté.

    Zighout Youcef est un forgeron-menuisier né en 1921 , originaire de Condé-Smendou. Son nom veut dire «yeux verts». Et il a les yeux verts! C'est un vieux militant. Ancien élu du P.P.A. , Avant le déclenchement du 1er novembre, il avait souvent aidé les membres de l'O.S. qui, dès 1950, avaient pris le maquis et c'est ainsi qu'il avait connu Ben Tobbal.
    Didouche était très lié avec cet homme plus âgé que lui, mais qui l'impressionnait par son calme, sa résistance physique et son goût du «baroud». Car Zighout a décidé de faire la guerre aux Français. La répression et la mort de Didouche, qui l'a beaucoup affecté, font de lui un véritable
    homme de combat. Moustachu, sec comme les coureurs du bled dont il a la taille moyenne (1,66 m), le chef toujours coiffé d'un bonnet de police remplacé fin 1955 par un chapeau de brousse grace auquel il est facilement
    reconnaissable, il espérait pouvoir mener la guerre selon les règles. Il a étudié la Convention de Genève. Il veut la guerre mais la guerre «propre». Il ne comprend pas très bien la forme révolutionnaire du combat. Mais rapidement,
    sous l'influence de Ben Tobbal et devant la répression de la horde coloniale dans le Constantinois, il plonge dans la guerre révolutionnaire. Désormais, tous les moyens seront bons. Il se détache de tout ce qui n'est pas la révolution. Et c'est dur pour cet homme très pieux et sentimental. La veille de la mort de Didouche sa femme a accouché d'un garçon, qui n'a pas vécu. Il lui reste une fille qu'il adorait et à laquelle il pensait dans ses moments de repos. Il a même
    fait promettre à Ben Tobbal, lorsqu'il le prend comme adjoint, de s'en occuper s'il lui arrivait malheur. Ce qui se produira. Ben Tobbal sera le père adoptif de Mlle Zighoud après l'Independance.

    Bousselham journaliste/historien
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

  • #2
    je rends hommage à tous nos chouhadas qui ont fait le sacrifice extrême et particulierement à Zighoud Youcef, ce Membre des "22" initiateurs de la lutte armée, dont l'audacieuse offensive générale qu'il organisa dans sa Zone 2 (wilaya 2 après aout 56) le 20 aout 1955, par solidarité avec les Aurès qui subissaient une très forte pression de la machine de guerre française, poussa beaucoup d'indecis à choisir leur camp pour le bien de la Revolution. Le Chahid Zighoud est mort au combat le 23 septembre 1956, dans une énigmatique embuscade qui lui a été tendue par l'armée coloniale après son retour du Congrès de la Soummam , auquel il venait de participer qq jours auparavant.
    Dernière modification par khaly, 24 septembre 2013, 21h16.
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

    Commentaire


    • #3
      Le 23 septembre 1956 tombait au champ d’honneur Zighoud Youcef,
      l’architecte de l’offensive du Nord Constantinois, du 20 août 1955. Il avait à peine 35 ans. Le Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, initié en coordination avec l’Association Machaâl Echahid, est revenu, hier, sur le parcours héroïque de l’enfant de Smendou, ce village qui porte aujourd’hui son nom. Présenté comme un combattant « chevaleresque » qui forçait le « respect » des ennemis qui ont eu à l’affronter, Zighoud Youcef marquera toute une génération de moudjahidine. Il a également donné à la Wilaya II un style de commandement singulier.

      Un des grands boulevards de la capitale, parallèle aux rues Abane-Ramdane et Larbi-Ben-Mhidi, porte aussi le nom de Ziroud Youcef. Un des artisans de la révolution de Novembre. L’historien Mohamed Lahcène Zghidi a réussi, hier, à capter l’attention des présents au Forum, dont des élèves de l’Institut de formation professionnelle des Pins Maritimes et du Centre de Hassiba-Ben-Bouali. Dans sa conférence, M. Zghidi est remonté jusqu’à la naissance de ce forgeron investi dans le mouvement national à un très jeune âge. Aussi, dira t-il, Ziroud fait partie de cette génération née entre 1917 et 1927, qui a été à l’origine du déclenchement de la Révolution. pour ceux qui ne le savent pas, il est né le 18 février 1921 à Smendou, un village qui porte aujourd'hui son nom (au nord-est de Constantine). Comme tous les jeunes Algériens, Il fréquente en même temps l'école coranique et l'école primaire française. Après avoir obtenu le certificat d'études en langue française, il abandonnera ses études du fait des contraintes imposées par les autorités coloniales aux Algériens en matière d'enseignement. Et aussi parce que, orphelin, il devait travailler pour aider sa famille à survivre. A l’âge de 17 ans, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA) dont il fut, en 1938, le premier responsable à Smendou. En dépit de la fraude électorale, il deviendra un Elu du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) en 1947. C’est là où il verra de près les souffrances du peuple algérien. Il comprendra alors que pour briser les chaînes du joug colonial, il faudra une révolution populaire. C’est pourquoi il fera partie de l'Organisation Spéciale (OS) qui se fixe pour objectif la préparation de la lutte armée. Ses activités attirent l’attention des autorités coloniales. Il sera arrêté en 1950 et sera incarcéré à la prison d'Annaba. Il s'en évade en avril 1954 d’une manière spectaculaire. Grace à ses talents de forgeron, il fabriquera, à partir d’une cuillère, une clé « passe-partout ». Et réussira ainsi à ouvrir toutes les portes de la prison. Il trouvera refuge dans la région des Aurès, devenue l’asile de tous les « fugitifs ». C’est là qu’il tissera des liens forts avec Mustapha Ben Boulaïd. Ensuite, il s'engagera dans l'action militante du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) dès sa création. Il fera par la suite partie du «groupe des 22» réuni au Clos-Salembier.

      Un seul rêve, tomber au champ d’honneur
      Le 1er novembre 1954, il est aux côtés de Didouche Mourad, responsable du Nord-Constantinois – une zone qui deviendra la Wilaya II de l'Armée de libération nationale (ALN) –, et participe ensuite, toujours avec Didouche Mourad, le 18 janvier 1955, à la bataille d'Oued Boukerkar, à l'issue de laquelle Didouche trouve la mort. Zighoud Youcef le remplace à la tête de la Wilaya II.
      C'est dans cette fonction qu'il organise et dirige la fameuse offensive du 20 août 1955. Un an jour pour jour après cette offensive, le 20 août 1956, a lieu le Congrès de la Soummam qui met définitivement en place les structures organiques et politiques de la Révolution de Novembre. Zighoud Youcef, qui en est l'un des promoteurs, est nommé membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), élevé au grade de colonel de l'ALN et confirmé comme commandant de la Wilaya II. Peu après, en regagnant son poste de combat, Zighoud Youcef tombe dans une embuscade tendue par les forces françaises à Sidi Mezghiche (wilaya de Skikda) le 25 septembre 1956. Il avait à peine 35 ans.
      Si Jacques Duchemin dit de cet homme au chapeau de brousse vissé sur la tête, « ce loup maigre et sec qu’était Zighoud » était néanmoins
      « fort comme un bœuf, moustachu, bourru, père d’une petite fille qu’il adorait, il avait décidé de faire la guerre aux Français sans commettre pour autant des exactions. Il n’aimait pas tuer des civils ni achever des prisonniers », ses compagnons disent que Zirout Youcef , cet homme pieux, qui implorait Dieu, pour tomber au champ d’honneur, était un djoundi intrépide. Un chef qui prenait en considération l’opinion de ses collaborateurs et subordonnés. Il ne
      « se soustrayait à aucune tâche », pas même les plus ingrates, comme par exemple, écrit encore le défunt professeur Bennoune, prendre son tour de garde « la nuit, préférant l’aurore, l’heure la plus dangereuse en cas d’attaque ».
      Nora Chergui

      ----------------------

      M. Lakhdar Bouragaâ, officier de la wilaya IV historique :
      «C’était un visionnaire »
      «L’histoire de la Révolution est l’œuvre du peuple algérien. Elle lui appartient. Aussi, l’histoire nécessite un important travail de recherche. Il faut dire, par ailleurs, que tout dirigeant intelligent est dans l’obligation, pour réussir, d’effectuer une analyse profonde de l’ensemble des facteurs humains. Et le glorieux Chahid Zighoud Youcef était un grand visionnaire. Il avait ce don, cette faculté, de prévoir à l’avance, le taux de réussite de telle ou telle opération ».
      S. G.

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      Mohamed Salah Bouslama, ancien moudjahid :
      « Il a mené des opérations de grande envergure »
      « A mon humble avis, l’histoire n’a pas rendu à Zighoud Youcef tout l’hommage qu’il mérite. Un hommage à l’image de sa stature. C’était un grand Moudjahid mais également une personne très douée et dotée d’une grande intelligence. La preuve en est, par exemple, qu’avec une simple cuillère, il a pu fabriquer une clef pouvant ouvrir de nombreuses serrures, autrement dit une clef monseigneur. Lorsque Zighoud Youcef a pris les commandes de la Wilaya II historique, le 18 janvier 1955, il a procédé à plusieurs opérations de grande envergure. Et la première a eu lieu le 8 mai 1955. Elle était inscrite dans le cadre de la commémoration du 8 Mai 1945 ».
      S. G.
      Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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