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MAROC: Bourse de Casablanca : Retrait de plusieurs sociétés du marché

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  • MAROC: Bourse de Casablanca : Retrait de plusieurs sociétés du marché

    Voilà ce qu'on appelle une mauvaise publicité. L'annonce successive du retrait de la Société Chérifienne d'Engrais (SCE) et de Fertima de la cote vient plomber la campagne de communication de la Bourse pour attirer de nouvelles entreprises.

    Le vœu du directeur général de la Bourse, Karim Hajji, d'avoir 150 sociétés sur le marché à l'horizon 2015 semble bien irréalisable. Il ne restera que 72 entreprises cotées après la confirmation de la sortie de Fertima.

    Bien que les retraits annoncés ne seront pas une grande perte pour le marché compte tenu du poids peu significatif des entreprises, ils envoient en revanche un mauvais signal aux entreprises désireuses de s'introduire sur la place. Déjà que les conditions de marché actuelles laissent peu d'espoir à la concrétisation de ce type d'opération.

    La caravane de la Bourse ou encore d'autres formes de sensibilisation des entreprises à franchir le pas de la Bourse n'ont pas jusqu'ici donné les résultats escomptés. Au contraire, le marché a enregistré plus de retrait que d'introduction depuis 2010. La radiation effective de Diac Salaf, SCE et sans doute de Fertima portera à 9 le nombre de retrait de sociétés de la cote contre 6 introductions.

    Le management de Mediaco Maroc devrait se prononcer sur le maintien ou non de la société en Bourse. Les difficultés financières de la société de levage l'obligerait davantage à envisager une sortie du marché. Globalement, « la présence en Bourse ne répond plus à un besoin stratégique », ont évoqué plusieurs entreprises pour motiver leur retrait de la cote.

    A cela s'ajoute l'illiquidité du titre et sa non-couverture par les analystes. LGMC, Branoma ou encore Berliet ont quitté le marché pour ces motifs. En dehors de ces raisons, le retrait de Berliet Maroc répondait à une politique de sa maison mère, Renault Trucks, qui veut qu'elle n'introduise pas ses filiales en Bourse.

    D'autres raisons, notamment un recentrage stratégique, ont poussé ONA et SNI à quitter la Bourse. L'entité issue de la fusion des deux holdings reste cependant omniprésente sur le marché à travers ses filiales.

    L'illiquidité des titres mis en avant par plusieurs entreprises est discutable. Malgré que les investisseurs soient moins actifs sur le marché depuis quelques années, le manque de liquidité des titres est en grande partie imputable au faible nombre d'actions en circulation pour beaucoup d'entreprises.

    Avec un flottant en Bourse souvent inférieur à 10%, il est difficile d'attirer beaucoup d'investisseurs. « Il n'y a aucun intérêt à rester en Bourse quand on a un petit flottant », relève le patron d'une société cotée. L'instauration d'un flottant minimum à détenir en Bourse avait été envisagée pour améliorer la liquidité du marché. Mais aucune décision n'a été prise jusqu'ici.

    Au-delà de la liquidité des titres, les obligations liées à la cotation en Bourse, notamment la transparence et la publication régulière des comptes est parfois jugée contraignante notamment vis-à-vis des concurrents qui ne sont pas soumis aux mêmes règles.

    En dehors de ces facteurs, la lenteur de la réforme et le manque d'innovation de la Bourse sont handicapante pour le marché aujourd'hui. Pendant ce temps, les places financières du continent continuent à prendre de l'avance sur le marché marocain.

    En moins de deux ans, la Bourse de Lagos (Nigeria) est passé devant Casablanca en termes de capitalisation boursière. Surtout, l'offre de la place nigériane est nettement supérieure à celle proposée sur le marché casablancais.

    Les pistes d'amélioration identifiées, notamment la création d'un marché pour les PME, est toujours en phase de réflexion. D'autres mesures également le prêt emprunt de titres, le marché à terme sont censés améliorer la physionomie de la place. Mais là encore, la mise en place de ces instruments tarde.


    Jeunes du Maroc le 24 - 09 - 2013


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