N'a-t-on pas souvent reproché au Président de procéder à de simples liftings?
Sitôt dit, sitôt fait.
La nouvelle stratégie de redéploiement sécuritaire qui s'est dessiné à travers les nominations au sein des services de renseignement et de sécurité est déjà en opération.
La situation sécuritaire tendue au niveau de nos frontières Sud exige cette rapidité dans l'exécution de la nouvelle stratégie. D'importantes nominations ont été opérées à la tête de la structure du département du renseignement et de la sécurité. Cette «valse des généraux» est la plus significative, voire la plus stratégique depuis que Abdelaziz Bouteflika est à la tête de la Présidence.
Les observateurs de la scène politique et sécuritaire ont été unanimes à dire que «le chef de l'Etat a agi avec mesure et raison après consultation de toutes les parties concernées». Ces changements, adoptés selon un compromis d'entente et de vigueur, n'enlèvent rien de l'influence du département qui jouit toujours des mêmes pouvoirs si ce n'est les «pleins pouvoirs»! Ce fait a été d'ailleurs souligné par L'Expression le 17 septembre dernier dans un article écrit sous la plume de son directeur Ahmed Fattani.
«La Direction centrale de la sécurité militaire de l'armée, dirigée par le général-major M'henna Djebbar, est rattachée à l'état-major. Son nouveau patron, le général Lakhdar et son équipe sont issus du DRS», note M.Fattani, expliquant que «c'est pour assurer une meilleure performance dans l'acheminement direct et rapide du renseignement militaire que cette direction est transférée à l'état-major».
Le directeur du journal ajoute par ailleurs, que sur le théâtre d'opérations, cette réorganisation permettra de réaliser un gain de temps et d'efficacité, quand on sait le nombre important d'opérations qui sont menées à nos frontières orientales (Tunisie et Libye) et dans la partie méridionale frontalière avec le Mali. «Cette réorganisation permettra désormais, grâce à des moyens techniques sophistiqués gérés par un personnel formé aux techniques de pointe de dernier cri, d'intervenir en n'importe quel point du territoire national dans le moindre temps possible en recourant à l'aviation militaire ou à nos troupes terrestres», écrit M.Fattani dans son article pour mettre fin à la polémique qui commençait à prendre forme et selon laquelle il y a un différend entre la Présidence et les services de renseignement. De l'avis d'experts, les décisions préconisées par le président de la République annoncent le retour à l'ancienne doctrine sécuritaire sous le règne de feu Houari Boumediene! On peut donc conclure que ces changements sont directement liés aux nouvelles donnes sécuritaires qui risquent de mettre en péril notre sécurité et la souveraineté de l'Etat? Dans ce cas, quel impact sur le dispositif entrepris par le commandement de l'état-major, notamment en ce qui concerne les frontières? «La certitude est que le choix des nouveaux officiers n'est pas le fait du hasard, mais bien au contraire, il est étudié et bien réfléchi», affirment nos sources ajoutant que l'impact sur le dispositif sécuritaire ne peut être que «positif» vu la pointure des hommes nommés à la tête de la Direction de la documentation de la sécurité extérieure (Ddse) et la Direction de la sécurité intérieure (DSI).
L'erreur ne sera pas permise quand il s'agit de la stabilité et la sécurité de l'Etat. C'est en partie pour cette raison que la Présidence a procédé à ces changements visant avant tout la stabilité du pays et cela n'exclut certainement pas le remaniement gouvernemental. Ce dernier, autant que le réaménagement organisationnel du DRS ont surpris plus d'un
observateur. Ils ont pris de court tout le monde sans exception du fait de leur simultanéité, et cela s'est répercuté sur l'accueil qui leur a été réservé par les médias et l'opinion publique. Certains chroniqueurs ont vu dans le changement et les permutations qui ont touché les ministères de l'Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, de la Santé, des Transports, des Travaux publics et de la Poste, une simple diversion pour étouffer le remerciement du ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia. Ce dernier étant un ancien du Malg serait selon cette lecture plus proche du DRS. Chimérique spéculation dont les auteurs nagent en surface. Tout a été dit pour imposer à l'opinion publique l'idée d'un conflit entre la Présidence et les services de renseignement. Mais en vain.
La réalité est tout autre. Il s'agit bien de la République et de la sécurité nationale. Il est quand même surprenant qu'aucun analyste n'ait pris la peine de voir de l'autre côté de ces versions dignes d'une fiction hollywoodienne, en liant ces changements au contexte national et régional, et en observant de près les défis auxquels fait face le pays. Structurellement, le DRS a été conçu pour lutter contre la subversion intégriste et le terrorisme. Cette institution a été obligée par la nature de la lutte à opérer dans le cadre d'une relative indépendance vis-à-vis de la Présidence et du ministère de la Défense. Cette époque est révolue.
La nature de la subversion et de la menace terroriste a changé elle aussi. Il est donc tout à fait logique que Bouteflika en tant que chef suprême des forces armées décide de réadapter le système défensif du pays au contexte nouveau, et il l'a fait. N'a-t-on pas souvent reproché au Président de procéder à de simples liftings? Et au moment où il opte pour de grands changements touchant des secteurs sensibles, on met en doute ses intentions.
source: L'Expression
Sitôt dit, sitôt fait.
La nouvelle stratégie de redéploiement sécuritaire qui s'est dessiné à travers les nominations au sein des services de renseignement et de sécurité est déjà en opération.
La situation sécuritaire tendue au niveau de nos frontières Sud exige cette rapidité dans l'exécution de la nouvelle stratégie. D'importantes nominations ont été opérées à la tête de la structure du département du renseignement et de la sécurité. Cette «valse des généraux» est la plus significative, voire la plus stratégique depuis que Abdelaziz Bouteflika est à la tête de la Présidence.
Les observateurs de la scène politique et sécuritaire ont été unanimes à dire que «le chef de l'Etat a agi avec mesure et raison après consultation de toutes les parties concernées». Ces changements, adoptés selon un compromis d'entente et de vigueur, n'enlèvent rien de l'influence du département qui jouit toujours des mêmes pouvoirs si ce n'est les «pleins pouvoirs»! Ce fait a été d'ailleurs souligné par L'Expression le 17 septembre dernier dans un article écrit sous la plume de son directeur Ahmed Fattani.
«La Direction centrale de la sécurité militaire de l'armée, dirigée par le général-major M'henna Djebbar, est rattachée à l'état-major. Son nouveau patron, le général Lakhdar et son équipe sont issus du DRS», note M.Fattani, expliquant que «c'est pour assurer une meilleure performance dans l'acheminement direct et rapide du renseignement militaire que cette direction est transférée à l'état-major».
Le directeur du journal ajoute par ailleurs, que sur le théâtre d'opérations, cette réorganisation permettra de réaliser un gain de temps et d'efficacité, quand on sait le nombre important d'opérations qui sont menées à nos frontières orientales (Tunisie et Libye) et dans la partie méridionale frontalière avec le Mali. «Cette réorganisation permettra désormais, grâce à des moyens techniques sophistiqués gérés par un personnel formé aux techniques de pointe de dernier cri, d'intervenir en n'importe quel point du territoire national dans le moindre temps possible en recourant à l'aviation militaire ou à nos troupes terrestres», écrit M.Fattani dans son article pour mettre fin à la polémique qui commençait à prendre forme et selon laquelle il y a un différend entre la Présidence et les services de renseignement. De l'avis d'experts, les décisions préconisées par le président de la République annoncent le retour à l'ancienne doctrine sécuritaire sous le règne de feu Houari Boumediene! On peut donc conclure que ces changements sont directement liés aux nouvelles donnes sécuritaires qui risquent de mettre en péril notre sécurité et la souveraineté de l'Etat? Dans ce cas, quel impact sur le dispositif entrepris par le commandement de l'état-major, notamment en ce qui concerne les frontières? «La certitude est que le choix des nouveaux officiers n'est pas le fait du hasard, mais bien au contraire, il est étudié et bien réfléchi», affirment nos sources ajoutant que l'impact sur le dispositif sécuritaire ne peut être que «positif» vu la pointure des hommes nommés à la tête de la Direction de la documentation de la sécurité extérieure (Ddse) et la Direction de la sécurité intérieure (DSI).
L'erreur ne sera pas permise quand il s'agit de la stabilité et la sécurité de l'Etat. C'est en partie pour cette raison que la Présidence a procédé à ces changements visant avant tout la stabilité du pays et cela n'exclut certainement pas le remaniement gouvernemental. Ce dernier, autant que le réaménagement organisationnel du DRS ont surpris plus d'un
observateur. Ils ont pris de court tout le monde sans exception du fait de leur simultanéité, et cela s'est répercuté sur l'accueil qui leur a été réservé par les médias et l'opinion publique. Certains chroniqueurs ont vu dans le changement et les permutations qui ont touché les ministères de l'Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, de la Santé, des Transports, des Travaux publics et de la Poste, une simple diversion pour étouffer le remerciement du ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia. Ce dernier étant un ancien du Malg serait selon cette lecture plus proche du DRS. Chimérique spéculation dont les auteurs nagent en surface. Tout a été dit pour imposer à l'opinion publique l'idée d'un conflit entre la Présidence et les services de renseignement. Mais en vain.
La réalité est tout autre. Il s'agit bien de la République et de la sécurité nationale. Il est quand même surprenant qu'aucun analyste n'ait pris la peine de voir de l'autre côté de ces versions dignes d'une fiction hollywoodienne, en liant ces changements au contexte national et régional, et en observant de près les défis auxquels fait face le pays. Structurellement, le DRS a été conçu pour lutter contre la subversion intégriste et le terrorisme. Cette institution a été obligée par la nature de la lutte à opérer dans le cadre d'une relative indépendance vis-à-vis de la Présidence et du ministère de la Défense. Cette époque est révolue.
La nature de la subversion et de la menace terroriste a changé elle aussi. Il est donc tout à fait logique que Bouteflika en tant que chef suprême des forces armées décide de réadapter le système défensif du pays au contexte nouveau, et il l'a fait. N'a-t-on pas souvent reproché au Président de procéder à de simples liftings? Et au moment où il opte pour de grands changements touchant des secteurs sensibles, on met en doute ses intentions.
source: L'Expression
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