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La campagne de pub actuelle sur les bénéfices du poisson sur la santé a surpris par son «originalité». Si les industriels sont rompus à l'art d'exploiter le filon de la santé dans leur marketing, c'est la première fois en effet qu'une administration s'essaie à cet exercice.
L'initiative vient du ministère de la Pêche et de l'Agriculture qui a obtenu la caution scientifique de son homologue de la Santé. Il espère ainsi faire d'une pierre deux coups: inciter les ménages à consommer plus de produits de la mer et porter la consommation per capita à 16 kg tel qu'inscrit dans les objectifs du plan Halieutis.
La sensibilisation est visible dans les médias et le petit écran depuis le 19 septembre sous le nom de «Hout Bladi» (poisson de mon pays). La campagne se décline en plusieurs dialectes et langues afin de toucher le maximum de monde: la darija, le tamazight, le tarifit, le tachelhit, le hassani et le français.
Reste à lever ce paradoxe: Malgré des côtes riches en ressources et une production estimée à 1,2 million de tonnes (produits halieutiques) en 2012, le poisson reste pourtant, du moins pour les espèces «nobles», inaccessible aux budgets modestes.
La plupart des ménages ne connaissent que 4 à 5 espèces sur plus d'une centaine connue. Résultat, la consommation moyenne par habitant est de 10 à 12 kg/an contre une moyenne mondiale de 17 kg, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Si le poisson et, plus globalement, les produits de mer sont si chers au Maroc, cela tient surtout à la désorganisation des circuits de distribution et la cascade d'intermédiaires (et donc des marges) qu'il draine, explique un responsable au ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Du mareyeur au tout petit distributeur, voire le marchand ambulant, le prix final consommateur rémunère un chapelet d'intermédiaires.
Le réseau des halles aux poissons en cours de déploiement dans les grands pôles du pays et la réorganisation qu'il entraînera devraient élaguer quelques points d'intermédiation et faire baisser les prix. C'est du moins ce qu'espère le ministère de l'Agriculture.
Il y a aussi l'arbitrage que font les armateurs au profit de l'export, destinataire du plus gros volume de produits «nobles», car plus rémunérateur.
L'Economiste-Maroc 25 - 09 - 2013
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L'initiative vient du ministère de la Pêche et de l'Agriculture qui a obtenu la caution scientifique de son homologue de la Santé. Il espère ainsi faire d'une pierre deux coups: inciter les ménages à consommer plus de produits de la mer et porter la consommation per capita à 16 kg tel qu'inscrit dans les objectifs du plan Halieutis.
La sensibilisation est visible dans les médias et le petit écran depuis le 19 septembre sous le nom de «Hout Bladi» (poisson de mon pays). La campagne se décline en plusieurs dialectes et langues afin de toucher le maximum de monde: la darija, le tamazight, le tarifit, le tachelhit, le hassani et le français.
Reste à lever ce paradoxe: Malgré des côtes riches en ressources et une production estimée à 1,2 million de tonnes (produits halieutiques) en 2012, le poisson reste pourtant, du moins pour les espèces «nobles», inaccessible aux budgets modestes.
La plupart des ménages ne connaissent que 4 à 5 espèces sur plus d'une centaine connue. Résultat, la consommation moyenne par habitant est de 10 à 12 kg/an contre une moyenne mondiale de 17 kg, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Si le poisson et, plus globalement, les produits de mer sont si chers au Maroc, cela tient surtout à la désorganisation des circuits de distribution et la cascade d'intermédiaires (et donc des marges) qu'il draine, explique un responsable au ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Du mareyeur au tout petit distributeur, voire le marchand ambulant, le prix final consommateur rémunère un chapelet d'intermédiaires.
Le réseau des halles aux poissons en cours de déploiement dans les grands pôles du pays et la réorganisation qu'il entraînera devraient élaguer quelques points d'intermédiation et faire baisser les prix. C'est du moins ce qu'espère le ministère de l'Agriculture.
Il y a aussi l'arbitrage que font les armateurs au profit de l'export, destinataire du plus gros volume de produits «nobles», car plus rémunérateur.
L'Economiste-Maroc 25 - 09 - 2013
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