Le FFS fera-t-il partie de l'alliance présidentielle ?
AP | 27. SEPTEMBRE 2013 - 17:54
Le Front des forces socialistes ne s’est toujours pas exprimé sur la situation politique nationale. Le silence du plus vieux parti de l’opposition perdure depuis l’hospitalisation du président Bouteflika en France. Une hospitalisation qu’il n’a d’ailleurs jamais commentée. Ni lors de son université d’été ni lors de son dernier conseil national. Certains espèrent connaître la position de ce parti sur les événements qui ont marqué l’actualité nationale lors d’un meeting qui devra avoir lieu ce samedi à Alger, pour la célébration du 50e anniversaire de la création du FFS. Mais le contenu de la conférence-débat organisée aujourd’hui vendredi à Alger en dit long sur le silence du FFS. Ainsi, le FFS est plutôt branché sur une possible feuille de route «consensuelle» pour «un développement durable». «Il n'est pas difficile de parvenir à une feuille de route consensuelle centrée sur la réalisation des objectifs du développement durable avec un calendrier de mise en œuvre», a indiqué l'expert auprès des Nations unies et membre de l'instance présidentielle du FFS, Mohand Amokrane Cherifi. Il dit avoir observé que dans de nombreux pays ayant connu une transition démocratique, les réformes économiques supposent une redistribution du pouvoir entre l'Etat et les promoteurs du développement durable, recommandant, notamment, l'indépendance de la justice pour mettre fin à la corruption, et la protection de la presse. Il estime ainsi nécessaire que lancer des réformes «profondes» pour mettre un terme au «statu quo (qui) appauvrit la majorité et enrichit une minorité». Pour ce faire, il a proposé le développement des énergies solaire, éolienne et nucléaire civile qui est un impératif pour l'Algérie, arguant que le pétrole et le gaz, principales sources de revenus, sont des matières qui s'épuiseront dans 30 à 40 ans. Le premier secrétaire du parti, Ahmed Betatache, n’a pas fait mieux. Lors de son intervention, il a insisté sur le fait que la refondation d'un consensus national ne pouvait se faire sans un consensus sur la stratégie et les grands fondements économiques du pays, qui garantiront l'avenir pour les générations futures. «Il est impératif d'associer et de mobiliser tout le monde pour parvenir à un développement durable, salvateur pour notre pays», a-t-il soutenu. Son appel sonne comme une prédisposition du FFS à intégrer une alliance gouvernementale centrée autour des questions liées au développement durable. Des questions qui tiennent à cœur ce parti. Ces deux responsables au sein du FFS ont pris le soin d’éviter de parler de la conjoncture politique qui, pourtant, fait couler beaucoup d’encre. Une question à deux sous : le FFS fait-il encore de la politique ? Ce parti, dont la nouvelle orientation politique a été vivement dénoncée par de nombreux militants et anciens cadres dirigeants, se prépare-t-il, lui aussi, à rentrer dans les rangs ? Va-t-il participer dans une coalition à un futur gouvernement ? Tout semble accréditer cette thèse.
Sonia B.
AP | 27. SEPTEMBRE 2013 - 17:54
Le Front des forces socialistes ne s’est toujours pas exprimé sur la situation politique nationale. Le silence du plus vieux parti de l’opposition perdure depuis l’hospitalisation du président Bouteflika en France. Une hospitalisation qu’il n’a d’ailleurs jamais commentée. Ni lors de son université d’été ni lors de son dernier conseil national. Certains espèrent connaître la position de ce parti sur les événements qui ont marqué l’actualité nationale lors d’un meeting qui devra avoir lieu ce samedi à Alger, pour la célébration du 50e anniversaire de la création du FFS. Mais le contenu de la conférence-débat organisée aujourd’hui vendredi à Alger en dit long sur le silence du FFS. Ainsi, le FFS est plutôt branché sur une possible feuille de route «consensuelle» pour «un développement durable». «Il n'est pas difficile de parvenir à une feuille de route consensuelle centrée sur la réalisation des objectifs du développement durable avec un calendrier de mise en œuvre», a indiqué l'expert auprès des Nations unies et membre de l'instance présidentielle du FFS, Mohand Amokrane Cherifi. Il dit avoir observé que dans de nombreux pays ayant connu une transition démocratique, les réformes économiques supposent une redistribution du pouvoir entre l'Etat et les promoteurs du développement durable, recommandant, notamment, l'indépendance de la justice pour mettre fin à la corruption, et la protection de la presse. Il estime ainsi nécessaire que lancer des réformes «profondes» pour mettre un terme au «statu quo (qui) appauvrit la majorité et enrichit une minorité». Pour ce faire, il a proposé le développement des énergies solaire, éolienne et nucléaire civile qui est un impératif pour l'Algérie, arguant que le pétrole et le gaz, principales sources de revenus, sont des matières qui s'épuiseront dans 30 à 40 ans. Le premier secrétaire du parti, Ahmed Betatache, n’a pas fait mieux. Lors de son intervention, il a insisté sur le fait que la refondation d'un consensus national ne pouvait se faire sans un consensus sur la stratégie et les grands fondements économiques du pays, qui garantiront l'avenir pour les générations futures. «Il est impératif d'associer et de mobiliser tout le monde pour parvenir à un développement durable, salvateur pour notre pays», a-t-il soutenu. Son appel sonne comme une prédisposition du FFS à intégrer une alliance gouvernementale centrée autour des questions liées au développement durable. Des questions qui tiennent à cœur ce parti. Ces deux responsables au sein du FFS ont pris le soin d’éviter de parler de la conjoncture politique qui, pourtant, fait couler beaucoup d’encre. Une question à deux sous : le FFS fait-il encore de la politique ? Ce parti, dont la nouvelle orientation politique a été vivement dénoncée par de nombreux militants et anciens cadres dirigeants, se prépare-t-il, lui aussi, à rentrer dans les rangs ? Va-t-il participer dans une coalition à un futur gouvernement ? Tout semble accréditer cette thèse.
Sonia B.
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