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Le nouveau président malien est un homme politique qui jouit d'une grande expérience. Il sait qu'il devra compter sur la France et l'Algérie pour redresser son pays.
«Aujourd'hui le Mali a pris son destin en main. Il a choisi son président», c'est par ces mots que le président français, François Hollande, a clôturé son discours, à Bamako, jeudi dernier, lors de l'investiture du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Ces mots de circonstance, mais néanmoins pleins de sens rappellent à IBK qu'il a, entre ses mains, le destin du Mali. C'est moins édulcoré que l'expression choisie par Hollande. C'est surtout des capacités du nouveau président malien à orchestrer le redressement de son pays qu'il s'agit. Un redressement qui exige des efforts pour réhabiliter les institutions de son pays, notamment l'institution militaire touchée de plein fouet par la crise qu'a traversée le Mali. Il lui faudra également relever l'économie malienne et la mettre au service du progrès social.
Sans compter l'indispensable remise sur pied de l'administration malienne. Autant dire que le nouveau président malien doit relever son pays qui a frôlé la catastrophe de ne plus exister. Il lui faudra restaurer et maintenir la paix sans laquelle aucun redressement n'est possible. Certes, il fait de la réconciliation nationale sa priorité, mais il lui faudra développer de grands talents diplomatiques pour préserver l'aide et l'assistance des pays comme la France et l'Algérie qui occupent une place prépondérante dans la reconstruction du Mali. Si la France a militairement repoussé la menace terroriste qui pesait sur le Mali avec l'aide de l'Algérie qui a autorisé le survol de son territoire et fermé ses frontières à tout repli des terroristes, il reste beaucoup à faire dans la partie nord du pays pour installer la paix durablement. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentant du Président Abdelaziz Bouteflika aux festivités d'investiture, a d'ailleurs tenu à rassurer le président Ibrahim Boubacar Keïta, lors de leur rencontre hier, de la «disponibilité de l'Algérie à ne ménager aucun effort pour la libération du nord du Mali de l'occupation par les groupes terroristes et criminels». Le nouveau président malien est conscient de l'importance de l'aide que peut apporter l'Algérie à son pays.
D'abord, parce que l'Algérie partage une frontière longue de près de 1400 km avec le Mali. Mais pas seulement. Sa grande expérience dans la lutte contre le terrorisme ainsi que ses capacités militaires de puissance régionale reconnue et le développement économique et social remarquable qu'elle a atteint rendent sa coopération déterminante. IBK qui est un homme qui possède une grande carrière politique n'ignore rien des équilibres de la région.
Il sait faire la différence entre un pays comme la France sans laquelle le Mali ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui et l'Algérie voisine sur laquelle il pourra compter pour réussir sa réconciliation nationale avec les lointains, mais néanmoins pays amis venus en force, plus pour des raisons de politique intérieure.
Comme cette présence du roi du Maroc aux festivités qui, cela n'échappe à personne, est plus liée au fait que le Mali fait partie des pays ayant reconnu la République arabe sahraouie, qu'au sort du Sahel, en général, et du Mali en particulier, qui ne font pas partie de sa sphère géographique. Exception faite du Tchad qui, sans avoir de frontières avec le Mali, n'a pas hésité à s'investir militairement aux côtés des forces françaises pour réduire les groupes terroristes qui avaient envahi le Mali. Ce qui n'amoindrit pas le mérite du Niger qui a, lui aussi, engagé ses troupes dans ce combat. La seule différence est que ce pays partage une frontière avec le Mali.
Ceci dit, toutes les aides sont bonnes à prendre pour le Mali. Qu'elles viennent de la Cédeao, de l'Union africaine ou de l'ONU. Autant de forces qui ne seront jamais de trop pour garantir la paix au Mali et dans toute la région du Sahel. «Le Mali a pris son destin en main» comme l'a bien dit le président français. Cependant, c'est à ses dirigeants qu'il revient aujourd'hui d'en faire un bon destin.
D'être vigilants et perspicaces pour relever les nombreux défis qui restent à relever pour créer les meilleures conditions du redressement et du développement durable du pays. «Je vous l'assure, la France sera là pour vous accompagner, pour le développement, pour l'État, pour la démocratie, pour la réconciliation» a promis François Hollande aux Maliens. Ce qui est pour eux plus que rassurant. D'autant que sur ce dossier, comme sur beaucoup d'autres, l'Algérie et la France, depuis l'arrivée de Hollande à l'Elysée, ont des positions concordantes. A ce sujet et depuis la visite effectuée par le président de la République française, François Hollande, en Algérie, en décembre 2012, les relations n'ont jamais été aussi étroites et aussi prometteuses entre les deux pays. Beaucoup d'observateurs s'étaient trompés à l'époque sur la convergence de vues des deux chefs d'Etat, algérien et français, sur la question du Mali. Comme ils s'étaient trompés sur la personne même de François Hollande et sur sa détermination, sa vision et ses capacités à rendre à la France sa pleine souveraineté.
Il en a surpris plus d'un depuis. Le nouveau président malien a, de par sa longue expérience, une meilleure analyse des forces en présence utiles à son pays. Il faut, en tous cas, le souhaiter. Pour le destin du Mali!.
lexpressiondz
«Aujourd'hui le Mali a pris son destin en main. Il a choisi son président», c'est par ces mots que le président français, François Hollande, a clôturé son discours, à Bamako, jeudi dernier, lors de l'investiture du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Ces mots de circonstance, mais néanmoins pleins de sens rappellent à IBK qu'il a, entre ses mains, le destin du Mali. C'est moins édulcoré que l'expression choisie par Hollande. C'est surtout des capacités du nouveau président malien à orchestrer le redressement de son pays qu'il s'agit. Un redressement qui exige des efforts pour réhabiliter les institutions de son pays, notamment l'institution militaire touchée de plein fouet par la crise qu'a traversée le Mali. Il lui faudra également relever l'économie malienne et la mettre au service du progrès social.
Sans compter l'indispensable remise sur pied de l'administration malienne. Autant dire que le nouveau président malien doit relever son pays qui a frôlé la catastrophe de ne plus exister. Il lui faudra restaurer et maintenir la paix sans laquelle aucun redressement n'est possible. Certes, il fait de la réconciliation nationale sa priorité, mais il lui faudra développer de grands talents diplomatiques pour préserver l'aide et l'assistance des pays comme la France et l'Algérie qui occupent une place prépondérante dans la reconstruction du Mali. Si la France a militairement repoussé la menace terroriste qui pesait sur le Mali avec l'aide de l'Algérie qui a autorisé le survol de son territoire et fermé ses frontières à tout repli des terroristes, il reste beaucoup à faire dans la partie nord du pays pour installer la paix durablement. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentant du Président Abdelaziz Bouteflika aux festivités d'investiture, a d'ailleurs tenu à rassurer le président Ibrahim Boubacar Keïta, lors de leur rencontre hier, de la «disponibilité de l'Algérie à ne ménager aucun effort pour la libération du nord du Mali de l'occupation par les groupes terroristes et criminels». Le nouveau président malien est conscient de l'importance de l'aide que peut apporter l'Algérie à son pays.
D'abord, parce que l'Algérie partage une frontière longue de près de 1400 km avec le Mali. Mais pas seulement. Sa grande expérience dans la lutte contre le terrorisme ainsi que ses capacités militaires de puissance régionale reconnue et le développement économique et social remarquable qu'elle a atteint rendent sa coopération déterminante. IBK qui est un homme qui possède une grande carrière politique n'ignore rien des équilibres de la région.
Il sait faire la différence entre un pays comme la France sans laquelle le Mali ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui et l'Algérie voisine sur laquelle il pourra compter pour réussir sa réconciliation nationale avec les lointains, mais néanmoins pays amis venus en force, plus pour des raisons de politique intérieure.
Comme cette présence du roi du Maroc aux festivités qui, cela n'échappe à personne, est plus liée au fait que le Mali fait partie des pays ayant reconnu la République arabe sahraouie, qu'au sort du Sahel, en général, et du Mali en particulier, qui ne font pas partie de sa sphère géographique. Exception faite du Tchad qui, sans avoir de frontières avec le Mali, n'a pas hésité à s'investir militairement aux côtés des forces françaises pour réduire les groupes terroristes qui avaient envahi le Mali. Ce qui n'amoindrit pas le mérite du Niger qui a, lui aussi, engagé ses troupes dans ce combat. La seule différence est que ce pays partage une frontière avec le Mali.
Ceci dit, toutes les aides sont bonnes à prendre pour le Mali. Qu'elles viennent de la Cédeao, de l'Union africaine ou de l'ONU. Autant de forces qui ne seront jamais de trop pour garantir la paix au Mali et dans toute la région du Sahel. «Le Mali a pris son destin en main» comme l'a bien dit le président français. Cependant, c'est à ses dirigeants qu'il revient aujourd'hui d'en faire un bon destin.
D'être vigilants et perspicaces pour relever les nombreux défis qui restent à relever pour créer les meilleures conditions du redressement et du développement durable du pays. «Je vous l'assure, la France sera là pour vous accompagner, pour le développement, pour l'État, pour la démocratie, pour la réconciliation» a promis François Hollande aux Maliens. Ce qui est pour eux plus que rassurant. D'autant que sur ce dossier, comme sur beaucoup d'autres, l'Algérie et la France, depuis l'arrivée de Hollande à l'Elysée, ont des positions concordantes. A ce sujet et depuis la visite effectuée par le président de la République française, François Hollande, en Algérie, en décembre 2012, les relations n'ont jamais été aussi étroites et aussi prometteuses entre les deux pays. Beaucoup d'observateurs s'étaient trompés à l'époque sur la convergence de vues des deux chefs d'Etat, algérien et français, sur la question du Mali. Comme ils s'étaient trompés sur la personne même de François Hollande et sur sa détermination, sa vision et ses capacités à rendre à la France sa pleine souveraineté.
Il en a surpris plus d'un depuis. Le nouveau président malien a, de par sa longue expérience, une meilleure analyse des forces en présence utiles à son pays. Il faut, en tous cas, le souhaiter. Pour le destin du Mali!.
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