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Oran: un festival qui meurt de sa solitude

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  • Oran: un festival qui meurt de sa solitude

    Le festival du film arabe à Oran devient de plus en plus triste au fil des années. Ce n'est pas un constat dans la tradition de l'autodénigrement culturel ou une critique d'humeur. Il se trouve que la ville d'Oran n'a pas adopté ce festival. A cause de notre populisme égalitaire. De nos manques de cultures. De cette tradition de peuple fruste qui perd ses gouts au fil des décennies. Parce que le festival est trop «marqué» par la culture institutionnelle et n'arrive pas à s'autonomiser ni à s'instituer. A cause du cinéma algérien dépendant aussi ou de nos manques d'expérience dans l'industrie des prestiges internationaux. La liste est longue, mais dans le tas, il y a une raison évidente entre autres : la Barrière. A l'entrée du Centre des Conventions par exemple, là où se tiennent quelques conférences, il y a d'abord un cordon de policiers. Rébarbatif par essence même s'il n'y pas volonté de l'être. Le policier «interdit» par son image, inhibe, bloque malgré lui, fait fuir. Ensuite il y a les grillages et les portes fermées du centre CCO. Pour accéder à l'esplanade il faut expliquer aux agents de sécurité pourquoi vous êtes là, qui vous venez voir et déposez vos papiers. Et il faut que votre vis-à-vis vienne au poste ou fasse signe de loin pour qu'on vous laisse entrer. Le dispositif dissuade à la fin et ne sécurise pas.

    A l'intérieur, un vaste chapiteau luxueux, des gâteaux, des hôtesses affables et un terrible vide. Et c'est cela le mal du festival, entre autres ; et celui de la manifestation culturelle algérienne : il n'est pas ouvert au public. Ce n'est pas une décision volontaire mais une mentalité ambiante. Le chroniqueur se souvient de l'une des éditions quand le policier lui demanda de circuler car il n'y avait rien à voir. «C'est le festival du cinéma cela ne vous concerne pas». La manifestation est vécue comme une visite de ministre, fermée, en off-shore. On croit que «c'est cela», de l'agent de police à l'agent de sécurité à l'agent d'organisation. Qu'il faut justement tenir les intéressés à distance. Ils sont une menace, pas des invités. Ils risquent d'envahir, pas d'applaudir.

    Cette barrière est solide et depuis des décennies. Elle a enfermé le culturel dans le calendrier des manifestations, isolé la créativité et la célébration dans le folklore et à mis en échec cette jonction nécessaire entre le festif et le festivalier. Pour ce festival, on a mis l'argent qu'il faut mais cela reste froid car coupé de son but : la célébration. Sur les dépliants une petite touche d'idéologie : il est en arabe et en anglais. Pour personne du monde anglo-saxon. Pas de français langue seconde du pays, par coquetterie nationaliste peut être. Mais on y est. Dans l'illustration presque caricaturale du «l'argent ne fait pas le bonheur». Ce festival mourra de solitude s'il n'épouse pas la foule. Et c'est dommage pour nous, pour Oran, pour nos cultures et nos célébrations et nos créateurs et notre prestige.

    Kamel Daoud
    Le Quotidien d'Oran
    Dernière modification par benam, 28 septembre 2013, 09h30. Motif: Orthographe
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

  • #2
    "Fait par eux et pour eux", comme beaucoup d'autres événements en Algérie, idem pour l’élection du président

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    • #3
      Toute la "politique culturelle", telle que prônée par les sous-bazaris qui gouvernent ce pays et ceux sur qui ils s'appuient, résumée dans un article.

      Le policier a résumé lui aussi en deux phrases, avec un humour involontaire, des tonnes d'appréciations sur le festival du cinéma arabe qui squatte la ville d'Oran:
      [...]le policier lui demanda de circuler car il n'y avait rien à voir. «C'est le festival du cinéma cela ne vous concerne pas».
      _
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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      • #4
        Bonjour à tous!

        Ohh c'est tellement triste et révoltant! Mais existe-t-il encore des cinémas ouverts à Oran?
        Où va tout mon argent? Dans ma penderie. Ainsi, je peux garder un oeil dessus!
        Where does all my money go? In my closet, so that I can keep an eye on it!

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        • #5
          "Fait par eux et pour eux", comme beaucoup d'autres événements en Algérie, idem pour l’élection du président
          BeeHive

          j adhère a ta vision !

          Mais existe-t-il encore des cinémas ouverts à Oran?
          fruitou

          cinéma est pas dans notre culture ! est la vérité nous avons aucune culture nous avons perdu le gout pour tous !
          pourquoi crois tu que Algérie est parmi les pays au monde le plus ennuyeux alors qui est en guerre !

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          • #6
            Coucou Jari

            Alors, à l'heure actuelle il n'y a aucun cinéma ouvert pour le public à Oran...vraiment? Je sais qu'il y en a un à la rue Larbi Ben Mhidi, mais j'ignore s'il fonctionne comme un vrai cinéma..jamais testé.

            Mais où vont les jeunes dans cette ville, si on exclue les boites de nuit, les cabarets et cafés?
            Dernière modification par fruity, 28 septembre 2013, 11h29.
            Où va tout mon argent? Dans ma penderie. Ainsi, je peux garder un oeil dessus!
            Where does all my money go? In my closet, so that I can keep an eye on it!

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            • #7
              coucou ma voisine !

              fruitou

              le cinéma que je crois qui est bien propre je crois son nom est maghreb a miramar ! après j ai jamais vu comment il est a l intérieur .
              bon les films sur ils sont naz !

              Mais où vont les jeunes dans cette ville, si on exclue les boites de nuit, les cabarets et cafés?
              les coin du centre ville tu les a surement vu pour les moins riche ceux qui ont des voitures aller retour au centre ville aussi avec la circulations ta pour 2h
              le foot !
              la plus part son chouté au zetla le cerveau est pas en place une drogue qui fais rage ici tres peu ne la consomme pas je parle des jeunes

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              • #8
                Le festival du film arabe à Oran devient de plus en plus triste au fil des années. Ce n'est pas un constat dans la tradition de l'autodénigrement culturel ou une critique d'humeur. Il se trouve que la ville d'Oran n'a pas adopté ce festival. A cause de notre populisme égalitaire. De nos manques de cultures. De cette tradition de peuple fruste qui perd ses gouts au fil des décennies. Parce que le festival est trop «marqué» par la culture institutionnelle et n'arrive pas à s'autonomiser ni à s'instituer. A cause du cinéma algérien dépendant aussi ou de nos manques d'expérience dans l'industrie des prestiges internationaux. La liste est longue, mais dans le tas, il y a une raison évidente entre autres : la Barrière. A l'entrée du Centre des Conventions par exemple, là où se tiennent quelques conférences, il y a d'abord un cordon de policiers. Rébarbatif par essence même s'il n'y pas volonté de l'être. Le policier «interdit» par son image, inhibe, bloque malgré lui, fait fuir. Ensuite il y a les grillages et les portes fermées du centre CCO. Pour accéder à l'esplanade il faut expliquer aux agents de sécurité pourquoi vous êtes là, qui vous venez voir et déposez vos papiers. Et il faut que votre vis-à-vis vienne au poste ou fasse signe de loin pour qu'on vous laisse entrer. Le dispositif dissuade à la fin et ne sécurise pas.

                A l'intérieur, un vaste chapiteau luxueux, des gâteaux, des hôtesses affables et un terrible vide. Et c'est cela le mal du festival, entre autres ; et celui de la manifestation culturelle algérienne : il n'est pas ouvert au public. Ce n'est pas une décision volontaire mais une mentalité ambiante. Le chroniqueur se souvient de l'une des éditions quand le policier lui demanda de circuler car il n'y avait rien à voir. «C'est le festival du cinéma cela ne vous concerne pas». La manifestation est vécue comme une visite de ministre, fermée, en off-shore. On croit que «c'est cela», de l'agent de police à l'agent de sécurité à l'agent d'organisation. Qu'il faut justement tenir les intéressés à distance. Ils sont une menace, pas des invités. Ils risquent d'envahir, pas d'applaudir.

                Cette barrière est solide et depuis des décennies. Elle a enfermé le culturel dans le calendrier des manifestations, isolé la créativité et la célébration dans le folklore et à mis en échec cette jonction nécessaire entre le festif et le festivalier. Pour ce festival, on a mis l'argent qu'il faut mais cela reste froid car coupé de son but : la célébration. Sur les dépliants une petite touche d'idéologie : il est en arabe et en anglais. Pour personne du monde anglo-saxon. Pas de français langue seconde du pays, par coquetterie nationaliste peut être. Mais on y est. Dans l'illustration presque caricaturale du «l'argent ne fait pas le bonheur». Ce festival mourra de solitude s'il n'épouse pas la foule. Et c'est dommage pour nous, pour Oran, pour nos cultures et nos célébrations et nos créateurs et notre prestige.

                Kamel Daoud
                Le Quotidien d'Oran
                __________________



                -----------------------------------------------------------------


                Pourquoi ethniciser la culture ? Pourquoi pas juste " le festival du cinéma" ?

                Quand le DRS met son nez partout, tout échoue !

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                • #9
                  Les salles de cinéma font peau neuve en Algérie ( édition d'aujourd'hui sur Algérie focus)

                  Un autre extrait:
                  Le festival arabe qu’on espérait voir redorer le blason de l’Algérie dans le monde du 7e art est encore en rodage. Le cinéma arabe victime de l’organisation algérienne a raté son public. Quelques essais supplémentaires seront peut-être nécessaires avant de faire de l’Algérie un acteur de premier plan dans la promotion du cinéma arabe.
                  Alors, à l'heure actuelle il n'y a aucun cinéma ouvert pour le public à Oran...vraiment? Je sais qu'il y en a un à la rue Larbi Ben Mhidi, mais j'ignore s'il fonctionne comme un vrai cinéma..jamais testé.
                  Il est ouvert si, mais c'est pour les enfants.

                  Le cinéma ne fait pas recette en Algérie du fait de l'abandon des salles qui à l'indépendance étaient au nombre de 500 et par la sur médiatisation du football qui intéresse beaucoup plus la jeunesse.
                  “Le cours évolutif du progrès européen pendant ces trois cents dernières années pourrait se résumer à seulement quatre mots: égoïsme, massacres, impudeur et corruption.” Yan Fu

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                  • #10
                    A ma connaissance, seule la Cinémathèque (boulevard Larbi Ben M'hidi coté Miramar) continue de présenter régulièrement des films. La salle a été dernièrement complètement rénovée.

                    Les cinémas "Le Maghreb" (ex Régent - boulevard Larbi Ben M'hidi face aux Arcades) et "Saada" (ex Le Colisée - à quelques mètres du Régent sur une rue transversale) ont eux aussi été rénovés. On y projette ces jours-ci des films du festival du film arabe. En dehors des activités "institutionnelles" ou épisodiques, il me semble qu'ils ne fonctionnent pas du tout.

                    Il arrive que des associations procèdent à la projection de films (comme à cette heure-ci dans la salle de l'association Le Petit Lecteur, on est en train de projeter le film "Le Monde Fantastique d'Oz"). Mais ce type d'activité est très espacé dans le temps et ne touche qu'un public extrêmement restreint.
                    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                    • #11
                      benam

                      cinéma linxe mdrr des films cochons une chaine de mecs a 14 h je crois quelle a fermer la mdrrr

                      le cinéma en me raconte des fois au temps des français comment c était top !

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                      • #12
                        Bonsoir Vympel,
                        Je n'ai pas voulu citer ces cinémas, comme le Lynx ou le Balzac, qui sont devenus de véritables poubelles au sens propre et au figuré.
                        Tu dis que le Lynx a été fermé. Tant mieux. Peut-être que ses propriétaires vont enfin en faire un véritable cinéma.
                        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                        • #13
                          Tu dis que le Lynx a été fermé. Tant mieux. Peut-être que ses propriétaires vont enfin en faire un véritable cinéma.
                          benam

                          je peux pas être sur mais je crois !

                          tu sais que pendant les année 90 s c est endroit ou il avait des regroupement elle était déconseillé ou interdite a cause des bombes , les algériens ils ont abandonne c est chose la , la nouvelle génération ne connait pas alors elle s intéresse pas !

                          c est chose la avait du gout quand les français était ici !! les algériens leur spectacle c du n importe quoi il dépense beaucoup d argent mais le niveau reste toujours aussi bas !

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