La circulaire concernant les fonctionnaires de plus de 60 ans rencontre des résistances
Retraités : le gouvernement ne reculera pas
L’instruction du Premier ministre, effective à partir de fin octobre, sera appliquée à tous les fonctionnaires et les gestionnaires des entreprises publiques économiques. Quelques dérogations spéciales seront accordées à ceux qui dirigent des projets techniques, le temps de les parachever.
Le vécu des entreprises a montré que les hauts cadres, trop vieux, sont souvent en décalage avec la gestion moderne des entités économiques et administratives.
Le gouvernement est déterminé à ne pas faire marche arrière sur sa volonté de rajeunir considérablement l’encadrement de l’administration publique et des entreprises économiques, en mettant en retraire obligatoire les gestionnaires et chefs de service ayant dépassé la soixantaine. Une circulaire a été envoyée, en été dernier, aux membres du gouvernement, aux walis et aux présidents des directoires des SGP (Sociétés de gestion des participations), pour établir la liste des cadres supérieurs en âge de la retraite. Le délai, pour la mise en œuvre de cette directive, est fixé au 30 septembre. L’échéance approche sans que l’opinion publique ait l’impression que la mesure est effectivement en voie d’être exécutée. Pourtant, la démarche est bel et bien lancée, selon des sources concordantes. L’instruction du Premier ministre sera effective à la fin du mois d’octobre ou au plus tard au début du mois de novembre, nous dit-on. Ce temps sera mis à profit par les ministres, qui ont intégré le gouvernement par le truchement du remaniement ministériel du 11 septembre dernier, pour s’imprégner de la situation. L’on reconnaît, néanmoins, que le personnel concerné manœuvre de telle manière à remettre aux calendes grecques leur départ à la retraite. Il semblerait, toutefois, que le gouvernement ne reculera pas, cette fois-ci, sur cette mesure comme l’a fait Ahmed Ouyahia sous la pression ni recourra à la politique de deux poids, deux mesures. L’exception à sa règle sera matérialisée dans le secteur de la santé où il est difficile de priver les patients et les jeunes praticiens de l’expérience des professeurs en médecine.
Par ailleurs, des dérogations spéciales seront accordées, uniquement, aux cadres qui dirigent des projets techniques. Ceux-là bénéficieront d’un sursis de quelques mois, le temps qu’ils achèvent les chantiers qu’ils ont entamés. Pour éviter les actes de complaisance afin de maintenir tel ou tel dirigeant à son poste, alors qu’il est en âge de retraite, le gouvernement ne prendra pas en compte, au moment de statuer sur les cas particuliers, les affectations et les décisions de conduite de projets spécifiques postérieures à la date de diffusion de la directive du Premier ministre. Si l’Exécutif va jusqu’au bout de ses résolutions, il aura réussi un bel assainissement en matière de ressources humaines dans le secteur public. En envoyant à la retraite les vieux responsables, il aura non seulement donné aux jeunes cadres, majoritairement des quadragénaires, la chance d’accéder à des postes de responsabilité, mais aura enclenché aussi une véritable réforme des méthodes de gestion des entreprises et la conduite des services-clés des administrations. Le vécu des entreprises a montré que les hauts cadres, trop vieux, sont en décalage avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et par la part de la gestion électronique des entités économiques et administratives.
Pour ne pas montrer leurs lacunes, ils isolent les jeunes promus, plus performants sur ce registre. Ils inhibent, pour des raisons similaires, l’esprit d’initiative. Il arrive, selon des universitaires, que des dirigeants d’entreprises écartent les compétences et les personnes ayant capitalisé de l’expérience dans l’accomplissement de leurs missions au sein de l’entreprise et nomment, à leurs postes, des personnes sans background particulier. Ils les incitent, ainsi, à partir en retraite anticipée, à travailler pour le privé ou à se confiner dans des postes qui ne correspondent pas à leurs profils professionnels.
Une mauvaise exploitation des ressources humaines de l’entreprise impacte négativement sur le rendement et l’activité de l’entreprise et, dans un autre domaine, l’efficacité de l’administration. C’est dire que la directive du Premier ministre revêt une importance capitale pour la relance de l’industrie et l’amélioration du service public, pour laquelle un ministère vient d’être institué.
Par : Souhila HAMMADI
liberte
Retraités : le gouvernement ne reculera pas
L’instruction du Premier ministre, effective à partir de fin octobre, sera appliquée à tous les fonctionnaires et les gestionnaires des entreprises publiques économiques. Quelques dérogations spéciales seront accordées à ceux qui dirigent des projets techniques, le temps de les parachever.
Le vécu des entreprises a montré que les hauts cadres, trop vieux, sont souvent en décalage avec la gestion moderne des entités économiques et administratives.
Le gouvernement est déterminé à ne pas faire marche arrière sur sa volonté de rajeunir considérablement l’encadrement de l’administration publique et des entreprises économiques, en mettant en retraire obligatoire les gestionnaires et chefs de service ayant dépassé la soixantaine. Une circulaire a été envoyée, en été dernier, aux membres du gouvernement, aux walis et aux présidents des directoires des SGP (Sociétés de gestion des participations), pour établir la liste des cadres supérieurs en âge de la retraite. Le délai, pour la mise en œuvre de cette directive, est fixé au 30 septembre. L’échéance approche sans que l’opinion publique ait l’impression que la mesure est effectivement en voie d’être exécutée. Pourtant, la démarche est bel et bien lancée, selon des sources concordantes. L’instruction du Premier ministre sera effective à la fin du mois d’octobre ou au plus tard au début du mois de novembre, nous dit-on. Ce temps sera mis à profit par les ministres, qui ont intégré le gouvernement par le truchement du remaniement ministériel du 11 septembre dernier, pour s’imprégner de la situation. L’on reconnaît, néanmoins, que le personnel concerné manœuvre de telle manière à remettre aux calendes grecques leur départ à la retraite. Il semblerait, toutefois, que le gouvernement ne reculera pas, cette fois-ci, sur cette mesure comme l’a fait Ahmed Ouyahia sous la pression ni recourra à la politique de deux poids, deux mesures. L’exception à sa règle sera matérialisée dans le secteur de la santé où il est difficile de priver les patients et les jeunes praticiens de l’expérience des professeurs en médecine.
Par ailleurs, des dérogations spéciales seront accordées, uniquement, aux cadres qui dirigent des projets techniques. Ceux-là bénéficieront d’un sursis de quelques mois, le temps qu’ils achèvent les chantiers qu’ils ont entamés. Pour éviter les actes de complaisance afin de maintenir tel ou tel dirigeant à son poste, alors qu’il est en âge de retraite, le gouvernement ne prendra pas en compte, au moment de statuer sur les cas particuliers, les affectations et les décisions de conduite de projets spécifiques postérieures à la date de diffusion de la directive du Premier ministre. Si l’Exécutif va jusqu’au bout de ses résolutions, il aura réussi un bel assainissement en matière de ressources humaines dans le secteur public. En envoyant à la retraite les vieux responsables, il aura non seulement donné aux jeunes cadres, majoritairement des quadragénaires, la chance d’accéder à des postes de responsabilité, mais aura enclenché aussi une véritable réforme des méthodes de gestion des entreprises et la conduite des services-clés des administrations. Le vécu des entreprises a montré que les hauts cadres, trop vieux, sont en décalage avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et par la part de la gestion électronique des entités économiques et administratives.
Pour ne pas montrer leurs lacunes, ils isolent les jeunes promus, plus performants sur ce registre. Ils inhibent, pour des raisons similaires, l’esprit d’initiative. Il arrive, selon des universitaires, que des dirigeants d’entreprises écartent les compétences et les personnes ayant capitalisé de l’expérience dans l’accomplissement de leurs missions au sein de l’entreprise et nomment, à leurs postes, des personnes sans background particulier. Ils les incitent, ainsi, à partir en retraite anticipée, à travailler pour le privé ou à se confiner dans des postes qui ne correspondent pas à leurs profils professionnels.
Une mauvaise exploitation des ressources humaines de l’entreprise impacte négativement sur le rendement et l’activité de l’entreprise et, dans un autre domaine, l’efficacité de l’administration. C’est dire que la directive du Premier ministre revêt une importance capitale pour la relance de l’industrie et l’amélioration du service public, pour laquelle un ministère vient d’être institué.
Par : Souhila HAMMADI
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