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Maroc/Mauritanie : Rabat a-t-elle accordé l’exil à l’ancien président Ould Taya ?

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  • Maroc/Mauritanie : Rabat a-t-elle accordé l’exil à l’ancien président Ould Taya ?

    Les rangs des opposants mauritaniens vivant au Maroc, pourraient être renforcés par l’arrivée d’une nouvelle recrue de marque. L’ancien président, Maaouiya Ould Taya qui, après des années d’exil dans les monarchies du Golfe, ambitionne de jouer un rôle dans la politique intérieure de son pays.

    Le Maroc a-t-il donné son feu vert pour accueillir l’ancien président mauritanien, Maaouiya Ould Taya ? Le site électronique rimsf.com assure, dans un article, que l’ex-chef de l’Etat, arrivé au pouvoir en 1984 par un coup d’Etat pour un long règne jusqu'en 2005 où il a été victime d'un autre putsch, s’apprêterait, avec sa famille (son épouse et ses quatre enfants) à quitter le Qatar, où il se trouve actuellement, pour prendre la direction de Marrakech. La publication en ligne avance que l’arrivée de Taya, dans sa nouvelle terre d’exil, ne serait qu’une question de quelques semaines.

    Au Maroc, pour être plus prêt de la Mauritanie
    Le choix de la ville ocre n’est pas fortuit. Maaouiya Ould Taya n’y serait pas complètement dépaysé. Plusieurs opposants au régime du général Mohamed Ould Abdelaziz, auteur d’un putsch en août 2008 contre le président civil Ould Abdellahy, s’y sont déjà installés. Parmi eux figure le très médiatisé homme d’affaire Mohamed Ould Bouamatou, en exil à Marrakech depuis 2010, et de surcroit issu de la même tribu (les Bousbaâ) que l’actuel homme fort en Mauritanie.

    La même source affirme, par ailleurs, que Aminatou Mint Ahmed, la femme de Ould Taya a des biens immobiliers dans plusieurs villes du royaume et des projets en partenariat avec des investisseurs marocains.
    La proximité géographique du Maroc avec la Mauritanie offrirait à Taya une opportunité pour jouer un rôle dans la politique intérieure de son pays.
    Sachant que la popularité du régime du général Aziz bat de l’aile. L’opposition, réunie au sein de de la Coordination de l'Opposition Démocratique le compare à l’égyptien Abdelfattah Essissi.

    Une carte en faveur du Maroc
    Le royaume, en acceptant de recevoir Ould Taya, ajoute une carte en sa faveur dans le bras de fer qui l’oppose au président Aziz. Ce dernier presse le pas pour se rapprocher du Polisario et de l’Algérie. Il est donc de bonne guerre de voir le Maroc en faire de même avec les opposants au régime.

    Si cette éventualité d’exil de Taya se confirme dans les prochains jours, cela prouverait qu'en matière de politique étrangère, il n’y a pas d’alliés permanents ni d’ennemis éternels. En effet, quelques années avant d'être chassé du pouvoir par un coup d’Etat, les relations du Maroc avec Taya étaient très tendues. Mieux, le royaume a nettement bénéficié de cette opération en renforçant sa présence, de 2005 à 2007, dans le pays au détriment de l’Algérie. Par contre avec le général Ould Abdelaziz, c’est la lune de miel des premiers mois a vite tourné court.

    Mohammed Jaabouk
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