TSA - dimanche, 29 septembre 2013 10:18
Vers une profonde restructuration du DRS
Riyad Hamadi
Les décisions prises par le président Abdelaziz Bouteflika concernant le DRS s’inscrivent dans le cadre d’un projet visant une profonde restructuration des services de renseignements algériens. Selon nos informations, le Président a décidé de réorganiser le DRS autour de deux grandes entités.
La première, la Direction de la sécurité intérieure (DSI), chargée du contre-espionnage, sera mise sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et non plus de celui de la Défense. La seconde, la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), sera rattachée soit à la présidence de la République, soit à l’état-major de l’ANP. La question n’a pas été tranchée, selon notre source.
Dans le cadre de cette nouvelle organisation, la DSI récupérera une partie du service chargée des écoutes téléphoniques, actuellement sous tutelle du DRS. L’autre partie de ce service, basée à Reghaia (est d’Alger), sera rattachée à l’état-major de l’armée. Autre changement : la DSCA, actuellement Direction, sera promue en Département. Elle deviendra soit Département du renseignement de l’armée (DRA) soit Département central de la sécurité militaire (DPCM), selon nos sources.
Dans le cadre de cette réorganisation, une autre structure devrait quitter bientôt le giron du DRS pour être rattachée à l’état-major de l’ANP. Il s’agit du GIS, le Groupe d’intervention spécial qui assure notamment la protection des hautes personnalités et mène des opérations antiterroristes sensibles (comme celle d’In Amenas).
Selon nos sources, la décision de restructurer profondément les services de renseignements est liée en partie à l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine en janvier dernier. Une trentaine de terroristes, lourdement armés, avaient réussi à pénétrer sur le territoire national, à partir de Libye,
occuper un site gazier stratégique et tuer des étrangers. Les terroristes étaient au courant de la présence des étrangers et de l’heure exacte du déplacement d’un bus d’expatriés de la base de vie du site à l’aéroport. Cette attaque a montré des failles dans le système algérien de surveillance des frontières et de protection de ses sites stratégiques.
Le deuxième facteur est lié aux luttes internes au sein du pouvoir à l’approche de la présidentielle 2014. La polémique sur l’application de l’article 88 pour la destitution du chef de l’Etat, lorsqu’il était hospitalisé en France de fin avril jusqu’à la mi-juillet, et les enquêtes sur les scandales de corruption lancées par le DRS début 2013, ont sans doute pesé dans la décision de Bouteflika.
Vers une profonde restructuration du DRS
Riyad Hamadi
Les décisions prises par le président Abdelaziz Bouteflika concernant le DRS s’inscrivent dans le cadre d’un projet visant une profonde restructuration des services de renseignements algériens. Selon nos informations, le Président a décidé de réorganiser le DRS autour de deux grandes entités.
La première, la Direction de la sécurité intérieure (DSI), chargée du contre-espionnage, sera mise sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et non plus de celui de la Défense. La seconde, la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), sera rattachée soit à la présidence de la République, soit à l’état-major de l’ANP. La question n’a pas été tranchée, selon notre source.
Dans le cadre de cette nouvelle organisation, la DSI récupérera une partie du service chargée des écoutes téléphoniques, actuellement sous tutelle du DRS. L’autre partie de ce service, basée à Reghaia (est d’Alger), sera rattachée à l’état-major de l’armée. Autre changement : la DSCA, actuellement Direction, sera promue en Département. Elle deviendra soit Département du renseignement de l’armée (DRA) soit Département central de la sécurité militaire (DPCM), selon nos sources.
Dans le cadre de cette réorganisation, une autre structure devrait quitter bientôt le giron du DRS pour être rattachée à l’état-major de l’ANP. Il s’agit du GIS, le Groupe d’intervention spécial qui assure notamment la protection des hautes personnalités et mène des opérations antiterroristes sensibles (comme celle d’In Amenas).
Selon nos sources, la décision de restructurer profondément les services de renseignements est liée en partie à l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine en janvier dernier. Une trentaine de terroristes, lourdement armés, avaient réussi à pénétrer sur le territoire national, à partir de Libye,
occuper un site gazier stratégique et tuer des étrangers. Les terroristes étaient au courant de la présence des étrangers et de l’heure exacte du déplacement d’un bus d’expatriés de la base de vie du site à l’aéroport. Cette attaque a montré des failles dans le système algérien de surveillance des frontières et de protection de ses sites stratégiques.
Le deuxième facteur est lié aux luttes internes au sein du pouvoir à l’approche de la présidentielle 2014. La polémique sur l’application de l’article 88 pour la destitution du chef de l’Etat, lorsqu’il était hospitalisé en France de fin avril jusqu’à la mi-juillet, et les enquêtes sur les scandales de corruption lancées par le DRS début 2013, ont sans doute pesé dans la décision de Bouteflika.
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