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Ce que pèse la CDG dans l’économie MAROCAINE

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  • Ce que pèse la CDG dans l’économie MAROCAINE

    • Le bras financier de l’État a réalisé une étude quantifiant son impact sur l'investissement et l’emploi à l'horizon 2030. Les résultats sont édifiants.
    • Les 50 projets soutenus par la CDG pèsent un investissement cumulé de 86 milliards de DH. L'effet d’entraînement sur les investissements privés est estimé à 149 milliards


    On s'en doutait. L’impact de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) sur l'économie est immense. Certes, il «demeure complexe à appréhender en raison de ses multiples retombées positives qui agissent de manière diffuse et à long terme», affirme le bras financier de l'État. Mais cela ne l'a pas empêché de se prêter à l’exercice en réalisant une importante étude pour quantifier son impact sur le tissu économique.
    L’étude évalue les effets à long terme (horizon 2030) des projets soutenus par le groupe à travers deux piliers : l’investissement et l’emploi.
    Selon l’institution dirigée par Anas Alami Houir, le périmètre de l’évaluation aura couvert un portefeuille de 50 projets actifs actuellement développés par la CDG et englobant une large part de son programme d’investissement. «Les projets évalués se répartissent en quatre grandes catégories : 10 projets d’aménagement urbain, 14 projets de zones d’activités, 12 projets touristiques et 14 immobiliers», indique le groupe dans son rapport annuel 2012 qu'il vient de diffuser.
    L'investissement par projet atteint 1,7 milliard de dirhams.
    Une grosse part de ces projets devrait être achevée en 2020. «Sur l’ensemble du cycle de vie de ces projets, la CDG devrait réaliser un investissement cumulé de 86 milliards de dirhams», indique le groupe. Le calcul devient intéressant lorsque l’on sait que cet effort d’investissement serait démultiplié par un effet d’entraînement qui pourrait drainer des investissements privés à hauteur de 149 milliards de dirhams.
    En plus clair : en moyenne, chaque million de dirhams investi par la Caisse pourrait catalyser 1,7 million de dirhams d’investissement induit. «L’effet de levier serait particulièrement puissant dans les projets d’aménagement urbain et de développement de zones d’activités», nuance le groupe tentaculaire. Au total, les projets de la CDG pourraient cumuler à l’horizon 2030 des flux d’investissements frôlant les 235 milliards de dirhams (directs et induits) ! Mieux encore, ce volume pèse près de 4% de la formation brute de capital fixe (FBCF) cumulée sur la période 2010-2030.
    640 000 emplois permanents

    Et l’impact sur l’emploi ? Les 50 projets développés par la CDG pourraient générer au même horizon plus de 640 000 emplois permanents : 435 000 postes directs et 205 000 indirects et induits. Et parmi les 640 000 emplois potentiels, quelque 390 000 peuvent être assimilés à des emplois déplacés correspondant à des emplois qui existent ailleurs et qui sont transférés vers le site du projet. «Après la prise en compte de ces effets de déplacements, on estime que les projets de la CDG présentent un potentiel de création de 250 000 emplois additionnels à long terme», détaille l’institution.
    Additionnels puisqu’ils sont conditionnés à la mise en œuvre des projets soutenus par le groupe. Ce sont en effet les projets de zones d’activités (156 000 postes additionnels) et les projets d’aménagement urbain (78 000 postes) qui devront offrir le plus grand potentiel d’emplois additionnels. Leur déclinaison sectorielle : 60% seraient générés dans le secteur des services et 40% dans l’industrie. Mais il n’y a pas que les emplois stables et à long terme. Car, à côté, les projets sont censés générer des emplois lors de la phase de construction.
    Selon les estimations de la CDG, les travaux de réalisation créeraient quelque 930 000 emplois par an. En équivalence, cela donne 46 500 postes permanents sur la période 2010-2030. Globalement, les projets du groupe pourraient peser 10% des créations nettes d’emplois urbains du pays sur la période 2010-2030. Une proportion qui serait encore plus forte dans l’industrie où elle effleurerait les 15% des créations d’emplois dans ce secteur. Dans une configuration régionale, l’impact des projets portés par la CDG sur la création d’emplois pourrait constituer un levier de réduction des disparités entre régions.
    Exemple, dans le Gharb, l’Oriental et Taza où le taux de chômage urbain avoisine les 17% contre une moyenne nationale de 13,5%, indique la Caisse, les emplois additionnels générés par les projets signés CDG représenteraient entre 20 et 50% du nombre de chômeurs actuels. «L’ampleur de cet impact est donc considérable, même en prenant en compte les effets de fuite qui détournent certains emplois additionnels au profit d’autres régions», précise le groupe. Dans l’Oriental qui compte 90 000 chômeurs en milieu urbain, la technopole d’Oujda, la zone industrielle de Selouane et la station touristique de Saïdia permettraient de donner naissance à plus de 30 000 emplois supplémentaires. Et dans le Gharb, notamment grâce à Atlantic Free Zone, 39 000 postes de plus seraient créés à terme dans une région où l’on recense 70 000 chômeurs dans le périmètre urbain.
    Repères

    • La CDG a engrangé en 2012 un RNPG de 975,8 millions de dirhams en progression de 22% sur un an.
    • Le produit net bancaire (PNB) consolidé de l’exercice 2012 a régressé de 10% à 4,6 milliards de dirhams.
    • Les capitaux propres part du groupe qui se sont élevés à 15 milliards de dirhams enregistrent un tassement de 8% par rapport à l’exercice 2011.
    • Le total bilan consolidé s’est établi à 169,8 milliards de dirhams, soit une progression de plus de 9%.
    • Le plan stratégique Oufouq de l’institution (2011-2015) prévoit un programme d’investissements de 63 milliards de dirhams

    Publié le : 30 Septembre 2013 - Saïd Naoumi, LE MATIN ma
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