Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Discorde au sein de l'armée israélienne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Discorde au sein de l'armée israélienne

    Le malaise s'approfondit au sein de l'armée israélienne après les échecs de la guerre contre le Hezbollah au Liban.....Un général qui démissionne, un colonel sanctionné, un chef d'état-major sous le feu des critiques.....


    Deux jours après la démission du général Oudi Adam, le commandant de la région militaire nord et l'un des principaux acteurs de la guerre, un autre officier supérieur israélien, le colonel Amnon Eshel, a été sanctionné vendredi.

    Le chef d'état-major Dan Haloutz a infligé un «blâme sévère» au colonel Eshel, le chef d'une brigade blindée, pour «n'avoir pas respecté la voie hiérarchique», et l'a suspendu de toute promotion pendant deux ans.



    Ce colonel, à la tête de la septième brigade, l'unité d'élite du corps des blindés, s'était plaint auprès de subalternes que son chef hiérarchique, le général de division Gal Hirsh, «était complètement coupé des réalités sur le terrain».

    Il avait reproché au général Hirsh de ne pas comprendre les difficultés auxquelles étaient confrontés ses hommes, mal préparés, à affronter les missiles antichar des combattants du Hezbollah chiite libanais.

    C'est la retransmission jeudi par une chaîne de télévision privée israélienne d'un documentaire acide sur les ratés de la guerre, où l'on entendait le colonel tenir ces propos, qui lui a valu cette sanction.

    «Cette mesure me semble injuste», a déclaré à la radio l'ancien chef d'état-major, Amnon Lipkin Shahak, qui a laissé entendre que ce serait plutôt aux supérieurs du colonel de rendre des comptes.

    Mercredi, le général Adam a quitté ses fonctions en rejetant sur le chef d'état-major la responsabilité des ratés de la guerre (12 juillet-14 août), alors que chaque jour des réservistes qui ont servi au Liban fournissent de nouveaux témoignages sur l'incohérence des ordres pendant la campagne.

    Se fondant sur ces témoignages, le quotidien israélien Maariv affirme qu'un raid héliporté exécuté début août par 200 soldats de commandos d'élite à Baalbeck (est du Liban) présentait un «risque injustifié», le commandement ayant su à l'avance que des responsables du Hezbollah visés ne s'y trouvaient pas.

    Le chef d'état-major, le premier général d'aviation à accéder à ce poste, est lui-même accusé d'avoir surestimé les capacités de l'armée de l'air. Il a rencontré vendredi pour la seconde fois en une semaine des officiers supérieurs du corps de réserve.

    Au cours de cette rencontre qui duré cinq heures, le général de réserve Yanoush Ben Gal a appelé Dan Haloutz à démissionner. «Prends tes responsabilités, tu as péché par orgueil», a déclaré Yanoush Ben Gal, cité par la radio publique.

    Le chef d'état-major a rejeté ces accusations tout «en admettant que les ordres donnés aux soldats auraient dû être plus clairs».

    Le cabinet israélien doit approuver dimanche la création d'une commission gouvernementale d'enquête sur les ratés de la guerre, son mandat et sa composition ayant été finalisés.

    La commission présidée par le juge à la retraite Eliyahu Winograd devra examiner comment l'armée et le pouvoir civil se sont préparés à une confrontation avec le Hezbollah après le retrait israélien du Liban en 2000, ainsi que la conduite de la récente offensive militaire au Liban.

    «Certes l'armée est en proie à un malaise, à la suite des défaillances qui se sont révélées, mais ce malaise s'était produit aussi bien après la guerre de Kippour d'octobre 1973 qu'après la première guerre au Liban en 1982», relève le général de réserve Shlomo Brom.

    «Finalement, l'armée est ressortie renforcée de ses examens de conscience», a déclaré à l'AFP ce chercheur du centre Jaffee d'études stratégiques de l'université de Tel-Aviv.


    - AFP
Chargement...
X