ABDELAZIZ RAHABI, MEMBRE DU FRONT CONTRE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION :
«À part Bouteflika, le clan présidentiel n’a pas de candidat»
Le soir du 02/10/2013
Initiateur du Front contre la révision de la Constitution, Abdelaziz Rahabi estime nécessaire d’ouvrir le débat sur la capacité du chef de l’Etat à assurer ses fonctions. Selon l’ancien ministre de la Communication, le clan présidentiel n’a pas de candidat à présenter en 2014.
Tarek Hafid - Alger (LeSoir)
De l’avis de Abdelaziz Rahabi, la tenue du conseil des Ministres et les messages qui ont été distillés dans le communiqué final ont pour objectif de détourner l’attention sur une question essentielle : la capacité du chef de l’Etat à assumer ses fonctions.
«En présidant, dimanche, le Conseil des ministres, Abdelaziz Bouteflika n’a pas pour autant réglé la problématique de sa capacité à exercer. Il ne faut pas perdre de vue cette question primordiale car on veut faire de la tenue de ce Conseil un point de fixation», a indiqué, hier, un des membres fondateurs du Front contre la révision de la Constitution.
Pour ce qui est des messages contenus dans le communiqué final du Conseil, il estime que les termes utilisés sont ambigus. «Il est fait référence à des échéances politiques. Je connais très bien ce type de terminologie car les communiqués sanctionnant les Conseils des ministres ont souvent été rédigés au ministère des Affaires étrangères. Et dans le jargon officiel, échéance est usité pour désigner des activités politiques, nationales ou internationales. Dans le contexte actuel, ce terme participe à entretenir l’ambiguïté autour des intentions du Président.»
Ainsi, rien n’a encore été tranché officiellement quant à la révision de la Constitution pour prolonger son mandat. «Il ne faut surtout pas être naïf, l’option du rallongement de deux années n’arrange pas tous les membres du clan présidentiel. Pour eux, deux années c’est trop peu.
Ces personnes veulent qu’il se présente et reste pour sept ans. Mais sera-t-il capable de mener une campagne présidentielle ?» Selon Abdelaziz Rahabi, le clan présidentiel est confronté à un problème épineux : «Ils n’ont aucun autre candidat à part Abdelaziz Bouteflika.» «Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, Abdelaziz Bouteflika s’est attelé à démanteler la scène politique. Il a fini par briser le processus de renouvellement de l’élite politique.
Résultat, il se retrouve aujourd’hui sans dauphin. Et comble de l’ironie, il plonge le pays dans le contexte de l’élection présidentielle de 2004 puisqu’il se retrouve avec le même adversaire, Ali Benflis. Cette situation fait peur à ses partisans. Ils sont devenus encore plus virulents. Ils estiment, à tort, que Benflis engagera des règlements de comptes.»
«À part Bouteflika, le clan présidentiel n’a pas de candidat»
Le soir du 02/10/2013
Initiateur du Front contre la révision de la Constitution, Abdelaziz Rahabi estime nécessaire d’ouvrir le débat sur la capacité du chef de l’Etat à assurer ses fonctions. Selon l’ancien ministre de la Communication, le clan présidentiel n’a pas de candidat à présenter en 2014.
Tarek Hafid - Alger (LeSoir)
De l’avis de Abdelaziz Rahabi, la tenue du conseil des Ministres et les messages qui ont été distillés dans le communiqué final ont pour objectif de détourner l’attention sur une question essentielle : la capacité du chef de l’Etat à assumer ses fonctions.
«En présidant, dimanche, le Conseil des ministres, Abdelaziz Bouteflika n’a pas pour autant réglé la problématique de sa capacité à exercer. Il ne faut pas perdre de vue cette question primordiale car on veut faire de la tenue de ce Conseil un point de fixation», a indiqué, hier, un des membres fondateurs du Front contre la révision de la Constitution.
Pour ce qui est des messages contenus dans le communiqué final du Conseil, il estime que les termes utilisés sont ambigus. «Il est fait référence à des échéances politiques. Je connais très bien ce type de terminologie car les communiqués sanctionnant les Conseils des ministres ont souvent été rédigés au ministère des Affaires étrangères. Et dans le jargon officiel, échéance est usité pour désigner des activités politiques, nationales ou internationales. Dans le contexte actuel, ce terme participe à entretenir l’ambiguïté autour des intentions du Président.»
Ainsi, rien n’a encore été tranché officiellement quant à la révision de la Constitution pour prolonger son mandat. «Il ne faut surtout pas être naïf, l’option du rallongement de deux années n’arrange pas tous les membres du clan présidentiel. Pour eux, deux années c’est trop peu.
Ces personnes veulent qu’il se présente et reste pour sept ans. Mais sera-t-il capable de mener une campagne présidentielle ?» Selon Abdelaziz Rahabi, le clan présidentiel est confronté à un problème épineux : «Ils n’ont aucun autre candidat à part Abdelaziz Bouteflika.» «Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, Abdelaziz Bouteflika s’est attelé à démanteler la scène politique. Il a fini par briser le processus de renouvellement de l’élite politique.
Résultat, il se retrouve aujourd’hui sans dauphin. Et comble de l’ironie, il plonge le pays dans le contexte de l’élection présidentielle de 2004 puisqu’il se retrouve avec le même adversaire, Ali Benflis. Cette situation fait peur à ses partisans. Ils sont devenus encore plus virulents. Ils estiment, à tort, que Benflis engagera des règlements de comptes.»
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