Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc : L’éternelle dépendance céréalière

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc : L’éternelle dépendance céréalière

    Céréales: L’éternelle dépendance 3 millions de tonnes de blé importées en moyenne par an
    Pour pallier le manque de qualité du blé tendre local
    France Export Céréales s’accroche à cette opportunité

    Près de 62% des importations de céréales (blé et orge) arrivent sur le port de Casablanca sur les 3 à 5 millions de tonnes importées chaque année. Ce qui pose des questions de logistique

    C’est une affaire de blé. Du blé tendre surtout qui dure depuis 16 ans. Depuis 1997, à la même période (fin septembre) et au même endroit, la filière céréalière française vient à la rencontre des officiels et professionnels marocains du secteur. Un rendez-vous baptisé «Les rencontres franco-marocaines des céréales» dont l’objectif, selon le président de France Export Céréales, Jean-Pierre Langlois Berthelot, est de «promouvoir les céréales françaises».

    Une mission dont est investie l’Association (voir encadré) sur toutes les destinations traditionnelles cibles. Pour ce bras armé de la promotion de la filière céréalière française, il faut non seulement accompagner les utilisateurs, surveiller la concurrence, identifier les forces et faiblesses des céréales françaises mais prospecter de nouveaux marchés. Ce qui n’est pas le cas du marché marocain qui, bon an mal an, importe chaque année plus de 1 million de tonnes de blé de France. Cette année encore, pour cette deuxième partie de campagne, ouverte ce 1er octobre, le Royaume va importer 1,3 million de tonnes de blé tendre de l’Hexagone et 100.000 tonnes d’orge.

    C’est ainsi, «même pour les années de meilleures récoltes, on est obligé d’importer pour environ 5 millions de tonnes de blé tendre destinées à l’industrie meunière, pour pallier la faible qualité de la production locale», se désole un professionnel marocain du secteur. Cette sorte de dépendance fatale, le team de France Export Céréales l’a bien comprise, en venant en force promouvoir sa filière. Ils sont 35 VRP venus représenter 22 entreprises du secteur. Une dépendance que certains analystes expliquent par le fait que le Royaume ait fait le choix de production céréalière en rupture avec son modèle de consommation. En effet, la tendance chez le consommateur est de plus en plus au blé tendre, en lieu et place du blé dur, base alimentaire traditionnelle. Encore la faute au système de compensation des prix de la farine.

    A la faveur des ALE surtout avec l’Union européenne et les Etats-Unis, l’existence de quotas d’importation en fonction de la production agricole des pays signataires de ces accords. Le Royaume est ainsi obligé d’importer entre 400.000 et 1 million de tonnes de blé des Etat-Unis et entre 400.000 et 700.000 tonnes de l’UE. Nous importons, en moyenne, depuis une décennie, plus de 3 millions de tonnes de blé de par le monde.

    Hasard de calendrier ou pas, l’appel d’offres de l’Office national interprofessionnel et des légumineuses (ONICL) pour importation de blé tendre, d’origine Union européenne, dans le cadre du contingent tarifaire préférentiel est encore tout frais. Il a été lancé le 26 septembre dernier, pour la période allant du 1er novembre au 31 décembre 2013. Il porte sur 400.000 tonnes. Bingo pour la France, quasi seul pays de l’Union à approvisionner le Royaume en blé. Le second appel d’offres, qui s’adresse au marché américain pour l’importation de 373.333 tonnes de blé tendre, sera lancé le 8 octobre prochain. Pour l’orge, les besoins exprimés portent pour le moment sur 165.000 tonnes.

    Mis bout à bout, ce sont des millions de dirhams en devises qu’il faudra mobiliser tous les ans à pareille époque. Une aubaine pour les pays producteurs de chez qui le Maroc importe, notamment le Brésil, la Russie, l’Ukraine, la Bulgarie, la Lituanie, le Paraguay, le Canada, l’Australie… en plus bien évidemment des Etats-Unis et de l’Union européenne.

    Leconomiste
Chargement...
X