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U.E- Palestine: Vers la levée d'embargo

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  • U.E- Palestine: Vers la levée d'embargo

    Les 25 veulent la levée de l'embargo mais pour les Etats-Unis, il n'en est pas question, pour autant j'espère qu'un compromis sera trouvé afin que soit levée cet embargo qui étrangle et enserre un peu plus les Palestiniens qui n'ont vraiment pas besoin de celà.

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    Les 25 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne sont favorables à une levée des sanctions qui frappent le gouvernement palestinien depuis l’accession au pouvoir du Hamas, en janvier dernier. Une décision rendue envisageable par l’accord conclu lundi entre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre, Ismaël Haniyeh, pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Pour débloquer ses aides directes à l’Autorité palestinienne, l’Union européenne, comme la communauté internationale, exige toutefois du Hamas la reconnaissance d’Israël ainsi que des accords de paix passés et le renoncement à la violence. En attendant, le mécanisme mis en place fin juin, qui permet d’aider financièrement les Palestiniens en contournant le Hamas, sera prolongé pour une nouvelle période de trois mois.

    «Nous avons une situation nouvelle et nous devons l’utiliser pour revenir au processus de paix», a déclaré le ministre finlandais des Affaires étrangères, Ekki Tuomioja, dont le pays assure la présidence de l’UE. Les Européens attendent donc avec optimisme pour la plupart, la composition du gouvernement d’union nationale palestinien. Les 25 en espèrent rapidement des signaux de modération à l’égard d’Israël pour pouvoir revoir leur politique d’aide à l’Autorité palestinienne.

    Une évolution majeure

    Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, après un entretien jeudi à Ramallah avec le président Abbas, estime que «la formation d’un gouvernement palestinien d’union nationale qui prendrait en compte les objectifs de la communauté internationale, constituerait une évolution majeure». Il a logiquement invité cette communauté à réévaluer sa politique «en matière d’aide et de contacts» vis-à-vis du prochain gouvernement palestinien.

    Lors de cet entretien, Mahmoud Abbas a remis au chef de la diplomatie française le «document d’entente nationale» sur lequel doit reposer le programme du gouvernement d’union palestinien, qui n’est au demeurant pas encore formé. Ce document sera étudié de manière très détaillée a indiqué Philippe Douste-Blazy. «Nous restons très attachés aux trois principes qui ont été édictés par le Quartette» (Etats-Unis, Union européenne, Russie, Onu). A savoir, la reconnaissance d’Israël et des accords signés avec lui par les Palestiniens et le renoncement à la violence.

    Cette bienveillance affichée par les Européens, même si elle est assortie de conditions, est loin d’être partagée par les Américains. Le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack, le répète à qui veut l’entendre : «rien n’a changé et si les Palestiniens veulent que le boycott dont ils sont l’objet soit levé, il faut qu’ils suppriment la cause qui a conduit à ce boycott». On en revient encore et toujours aux conditions imposées par le Quartette. Mais en plus, Américains comme Israéliens, souhaitent un gouvernement palestinien débarrassé de sa composante Hamas, la cause selon eux de la situation catastrophique dans laquelle est le peuple palestinien aujourd’hui.

    Tout, sauf le Hamas

    Cette faille entre Européens et Américains s’élargit de jour en jour. Jeudi, à la veille de la réunion de Bruxelles, les Etats-Unis ont appelé les Européens à la prudence sur la levée des restrictions à l’aide internationale aux Palestiniens, insistant sur l’importance pour la communauté internationale de rester «unifiée» sur ce dossier. Dès l’annonce de l’accord palestinien, les Américains s’étaient déjà dits peu enclins à traiter avec un gouvernement palestinien soulignant qu’à première vue, «il ne respectait pas les conditions exigées» pour la levée des sanctions.

    Washington est cependant d’accord pour relancer le processus de paix, mais seulement entre Mahmoud Abbas et Israël, sans le Hamas. Une exigence que les Palestiniens satisfont de fait. L’accord de gouvernement palestinien stipule en effet que les négociations avec Israël sont du ressort de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du président de l’Autorité palestinienne, deux organismes présidés par Mahmoud Abbas du Fatah.

    En attendant, la constitution d’un nouveau gouvernement palestinien connaît des ratés. Le Premier ministre Ismaël Haniyeh entend bien marquer le fait que son parti, le Hamas, détient la majorité au Parlement. Pour lui, cette supériorité doit se traduire logiquement dans la répartition des portefeuilles du gouvernement. «Par exemple, 10 portefeuilles pour le Hamas et quatre à cinq pour le Fatah» serait une bon équilibre a-t-il estimé dans un document distribué à la presse vendredi.

    Les tractations seront peut-être plus serrées que prévu. Plus longues aussi, car Mahmoud Abbas a fait savoir que l’entrée en fonction de ce futur gouvernement était lié au sort des responsables du Hamas détenus par Israël et du soldat israélien enlevé à Gaza fin juin.

    Par RFI
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