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Liban: menace voilée du Hezbollah à la Finul

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  • Liban: menace voilée du Hezbollah à la Finul

    Le Hezbollah chiite, qui a conservé son arsenal, a lancé samedi un avertissement voilé aux forces de l'Onu en leur enjoignant de limiter leur mandat à la protection des Libanais face à Israël, alors que l'armée libanaise a renforcé son déploiement au Liban sud.

    La Force intérimaire des Nations unies (Finul) était elle toujours confrontée à des problèmes logistiques alors qu'elle cherchait des terrains pour installer ses hommes dans cette région où l'influence du Hezbollah est incontestable.

    "Nous voulons que la nouvelle Finul fasse son travail conformément à la résolution 1701 de l'Onu. Israël cherche à faire jouer à cette force un nouveau rôle, en d'autres termes, à la placer sous son contrôle", a déclaré Nabil Qaouk, responsable du Hezbollah au Liban sud, dans une interview à l'AFP.

    "La Finul est là pour protéger les Libanais et la souveraineté libanaise, et nous voulons que son mandat se limite à cela", a-t-il dit en soulignant que le Hezbollah "n'aura pas de problèmes avec la Finul" si elle jouait ce rôle.

    Cet avertissement intervient quelques jours après que le commandant de la Finul, le Français Alain Pellegrini, eut déclaré que cette force devrait "prendre ses responsabilités" si l'armée libanaise n'intervenait pas pour intercepter des armes.

    Si le Hezbollah a remisé ses armes depuis le cessez-le-feu le 14 août, il refuse cependant de les rendre alors que la résolution 1701 stipule que l'armée libanaise et la Finul doivent être les seuls forces armées au Liban.

    Le risque terroriste islamiste reste bien présent à l'esprit de ceux qui ont décidé de l'envoi des soldats de l'Onu au Liban, un pays où, dans le passé, des forces multinationales, notamment française, ont connu des tragédies.

    La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, dont le pays dirige la Finul, était d'ailleurs attendue dimanche au Liban pour une visite de 48 heures.

    Se déployant dans le sud du pays pour la première fois depuis près de 40 ans, l'armée libanaise a de son côté renforcé sa présence à la frontière israélienne avec le déploiement de 400 soldats équipés d'une dizaine de chars de fabrication soviétique T-55 dans la localité d'Aïta Al-Chaab.

    L'armée libanaise devait également prendre position dans plusieurs autres localités frontalières évacuées par l'armée israélienne.

    Quelque 15.000 soldats libanais doivent au total être déployés au Liban sud avec l'appui de la Finul, au nombre de 4.500 hommes à ce jour et dont les effectifs devraient atteindre également le chiffre de 15.000 hommes.

    Israël a indiqué qu'il achèverait son retrait du Liban lorsque les effectifs de la Finul atteindraient 5.000. Tsahal est entré au Liban sud lors de son l'offensive lancée du 12 juillet au 14 août après la capture par le Hezbollah chiite de deux soldats israéliens.

    Mais des problèmes de logistiques pourraient freiner le déploiement de la Finul alors que l'arrivée d'un important contingent indonésien a été reportée jusqu'à fin octobre et qu'un millier de soldats italiens attendent depuis près de deux semaines dans un camp provisoire le signal du déploiement.

    Des entrepreneurs libanais veulent conclure les contrats de location directement avec la Finul, sans passer par les autorités libanaises qui, selon eux, pourraient ne pas les payer.

    Le général Alain Pellegrini a d'ailleurs haussé le ton et rappelé aux autorités libanaises qu'il était de leur devoir de "proposer des terrains" à la Finul, "ce que pour l'instant elles ne font pas".

    A Beyrouth, une réunion du conseil des ministres s'est déroulée sans accroc vendredi soir, reflétant la volonté du Hezbollah chiite et des partis libanais soutenus par l'Occident de poursuivre leur cohabitation malgré de récentes tensions, selon la presse libanaise.

    Le Hezbollah s'en était pris violemment cette semaine au cabinet de Fouad Siniora, qui compte deux ministres du parti chiite, l'accusant de "trahison" et réclamant sa démission.

    Par AFP
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