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PSG : les découvertes de la police financière

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  • PSG : les découvertes de la police financière

    Les enquêteurs ont épluché l’ensemble des transferts de joueurs du club de la capitale entre 1988 et 2003 et décelé nombre de pratiques frauduleuses.

    Au milieu de l’été, le procureur de la République de Paris a délivré un réquisitoire supplétif aux juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset, notamment pour « faux et usage de faux, exercice illégal de la profession d’agent de joueurs » dans le dossier des transferts du Paris-Saint-Germain. Ce nouvel épisode fait suite aux découvertes des policiers de la Direction nationale des investigations financières (DNIF) sur les montages mis en oeuvre par le club de la capitale entre 1998 et 2003.

    « Le Paris-Saint-Germain a mis en place une chaîne de faux documents visant à masquer le prix réel de l’acquisition de joueurs et/ou leur vraie rémunération », écrivent ainsi les enquêteurs dans un rapport remis aux magistrats instructeurs au début de l’été. « Le PSG se devait de recruter des stars, notamment sous la pression de Canal +, poursuivent-ils, tant pour le développement sportif que pour le développement médiatique du club (...) Mais il ne disposait pas des moyens financiers correspondants à ses ambitions sportives. Dans ce contexte, la politique du club en matière de gestion des coûts liés au recrutement des joueurs, s’est orientée vers une logique de fraude fiscale et sociale. »

    Les enquêteurs ont ainsi mis au jour trois mécanismes de fraude. Le premier consistait à verser des compléments de rémunération aux joueurs via leurs agents, le deuxième à surévaluer de manière fictive l’indemnité de transfert, le troisième à recourir à des faux contrats d’image, par l’intermédiaire de la société Nike. Celleci ainsi que le PSG ont d’ailleurs déjà été mis en examen au printemps dernier.

    « Profits colossaux »

    Pierre Frelot, ancien directeur général adjoint chargé des finances et de l’administration du club, ainsi que Rodolphe Albert, ex-directeur financier, ont largement confirmé les faits sur procès- verbal.

    En l’état actuel des investigations, si les montages présumés frauduleux ont évité au PSG de payer une part de charges sociales et fiscales sur les salaires des joueurs, ceux-ci, ainsi que leurs agents, apparaissent comme les principaux bénéficiaires des paiements occultes. Le système leur a permis « d’encaisser des profits colossaux », écrivent d’ailleurs les policiers.

    Sur la base du réquisitoire supplétif délivré par le parquet, les juges vont désormais pouvoir entendre les différents responsables de la fraude et procéder à d’inévitables mises en examen. Au total, le rapport de la DNIF vise une vingtaine de joueurs parmi lesquels Pauleta, Boskovic, Dehu, Heinze, Leal, Jérôme Leroy, Anelka, Luccin, Okocha, Aloisio, ainsi que deux entraîneurs, Artur Jorge et Vahid Halilhodzic. Nous avons retenu cinq cas exemplaires.

    Pedro Miguel Pauleta : des suppléments de salaire occultes

    La star portugaise du Paris - Saint-Germain a été achetée en juillet 2003 aux Girondins de Bordeaux pour un montant de 10 millions d’euros. Le contrat, d’une durée de trois ans, prévoyait une rémunération annuelle de 3,852 millions d’euros. Les investigations policières ont établi que Pedro Miguel Pauleta avait par ailleurs touché 350 000 euros de la société Nike BV sur des comptes aux Acores et à Jersey. Versée au titre de droits à l’image, cette somme serait en réalité un complément de salaire non déclaré. En outre, en juillet 2003, Francis Graille, alors président du PSG, aurait signé deux conventions avec Jorge Gama, l’agent de Pauleta, pour ses activités supposées dans le cadre du transfert. Selon les policiers, ces deux contrats seraient en réalité des « faux » destinés à couvrir des rémunérations occultes du joueur par l’intermédiaire de son agent. Pauleta est ainsi suspecté d’avoir touché frauduleusement d’abord 1,599 million puis 384 000 ¤. Les enquêteurs ont découvert une autre anomalie dans son transfert. Le 29 juin 2004, le PSG aurait acheté 85 % des droits sur deux jeunes joueurs inconnus du club de deuxième division portugaise Portimonense pour 705 000 euros. Pauleta aurait-il été le bénéficiaire de cette opération, s’interrogent les enquêteurs ? « Il semblerait, expliquent-ils dans leur rapport, qu’il y ait eu mésentente lors du transfert (...) sur les termes du salaire net d’impôts. Français Graille lui aurait alors garanti un complément de rémunération à hauteur de 48 % de ses revenus annuels, destiné à compenser le paiement des impôts. » 48 % du salaire annuel de Pauleta correspondant à 705 000 euros. Nicolas Anelka : surévalué de 25 millions de francs

    En 2000, le PSG achète Nicolas Anelka pour plus de 224 millions de francs au Real de Madrid où il ne jouait pratiquement plus dans l’équipe première. Selon le rapport de police, ce transfert aurait été surévalué de 25 millions de francs, environ 4 millions d’euros, à travers une convention signée avec les frères et agents du joueur, Didier et Claude, dont on dit qu’ils sont très exigeants en affaires. « La société suisse Fidustar, réputée comme gérant les droits (de Nicolas Anelka), était destinataire de ce complément de salaire. Les modalités de redistribution de ces fonds par le club madrilène à cette société suisse n’ont pu être identifiées », écrivent les enquêteurs qui ont toujours du mal à percer les secrets bancaires helvétiques.

    Frédéric Dehu : versements sur un compte monégasque Transféré du FC Barcelone au PSG en 2000 pour 20 millions de francs – environ 3 millions d’euros –, Frédéric Dehu aurait bénéficié de compléments de salaires à hauteur de 603 000 euros via Nike et de 600 000 euros par l’intermédiaire de son agent, Rajko Stojic. Les enquêteurs ont en effet découvert que les sommes versées à cet agent sur les comptes de sa société à la banque Rotschild à Monaco étaient ensuite redistribuées au joueur. Dehu avait par exemple retiré 120 000 euros en liquide sur un des comptes de Stojic. Les policiers ont constaté à cette occasion que d’autres joueurs, n’ayant pas appartenu au PSG, avaient bénéficié de retraits du même type, tels que les internationaux Philippe Christanval, Martin Djetou ou l’ancien auxerrois Jean-Alain Boumsong.


    Paulo Cesar : un faux à 4millions de dollars Le transfert de l’international brésilien Paulo Cesar en 2002 pour 4 millions de dollars a donné lieu à un étonnant imbroglio. Acheté au club portugais de Salgueiros, Paulo Cesar était en fait la propriété d’un homme d’affaires brésilien qui avait acquis les droits sur le joueur en 1999 pour un montant de 700 000 dollars. Pour contourner la difficulté, écrivent les policiers, « un faux contrat de transfert a été rédigé, permettant au PSG de décaisser 4 millions de dollars » versés à une société Elluna Associates Corp. « Charge ensuite à celle-ci de répartir la somme entre les différents intervenants ». Interrogé par les enquêteurs, Paulo Cesar a affirmé n’avoir rien touché, l’essentiel de l’argent étant partagé entre cinq personnes dont le frère de Ronaldinho, l’agent Roberto Assis.

    Mauricio Pochettino : 3,5millions de francs via la Nouvelle-Zélande L’ancien international argentin Mauricio Pochettino a été acheté à l’Espanyol de Barcelone, en 2001, pour 38 millions de francs. Selon les policiers, il aurait bénéficié d’un complément de salaire de 3,425 millions de francs versés par la société Nike sous couvert de droits à l’image. « Cette somme, écrivent-ils, a été versée sur un compte madrilène d’une société néo-zélandaise dénommée Auckland Holding Ltd. » Par ailleurs, ce transfert aurait donné lieu à une surévaluation, le prix réel du joueur étant alors de 16 millions de francs. Ce surcoût officiellement réglé par le PSG à l’Espagnol aurait en fait permis de verser d’autres compléments de salaires. « Les modalités de ce transfert et la redistribution des fonds au joueur ont été négociées directement auprès des dirigeants du club espagnol par son agent », relèvent les policiers.

    ParLe figaro

  • #2
    Cela peut parraitre bête mais j'ai que deux mot à dire :

    Allez l'OM




    PS: ze zuis un peu zovine
    "Nous avons tout juste assez de religion pour nous haïr, mais pas assez pour nous aimer les uns les autres."
    Jonathan Swift

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