Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le jeûne une nouvelle therapie ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le jeûne une nouvelle therapie ?

    Voila un livre qu’il faut absolument lire. Il fera date.Il est écrit d’une façon très précise et très agréable. Il va faire plaisir à mes amis homéopathes, naturopathes, ostéopathes, à nombre de médecins généralistes, bref à tous les thérapeutes qui restent à l’écoute de leurs patients et qui ne veulent pas en priorité leur nuire. Son auteur Thierry de Lestrade à réalisé un film avec Sylvie Gilman qui porte le même titre et qui fait date. Mais il va plus loin, beaucoup plus loin en proposant l’analyse de la situation de la médecine aujourd’hui. Il répond à deux questions décisives: d’où vient et comment s’est constituée la médecine dominante, officielle?

    Commençons par lire la conclusion de son livre:


    La médecine occidentale a été conçue comme une guerre. Au début du XIXe siècle, Benjamin Rush partait à l’assaut des maladies grâce à l’action virile de médicaments agressifs, prescrits à des doses « héroïques ». La découverte des « microbes », perçus immédiatement comme les nouveaux « ennemis », a lancé à partir de 1880 la « guerre contre la maladie ». Et « la guerre contre le cancer », déclarée en 1971, fait encore rage. Les médecins utilisent en cancérologie un « arsenal thérapeutique » qui s’étend de l’arme de destruction massive aux frappes chirurgicales. Symbole éclatant de cette conception de la médecine : le premier essai de chimiothérapie a été effectué avec un gaz de combat exhumé des tranchées de la première Guerre mondiale .

    Alors qu’aucune percée spectaculaire n’est venu renverser le front des maladies chroniques, la guerre impose sa propagande, qui annonce toujours la victoire pour demain. Elle choisit aussi ses héros. Qui se souvient de cette campagne d’affichage de l’Institut national en 2007, où l’on pouvait lire sous des visages d’anonymes : « Nous sommes 2 millions de héros ordinaires. » Ces visages étaient ceux de survivants du cancer. Je m’étais alors posé la question : « et ceux qui succombent, ce sont des lâches ? ».

    Toute guerre impose une vision manichéenne, voire simpliste. Les bons contre les mauvais. Les docteurs contre les charlatans. Elle a permis l’éradication stupéfiante de toute méthode de soin alternative au profit de la seule médecine dite scientifique. Et elle se double d’une représentation machiste qui a légitimé l’élimination durable des femmes de la profession médicale.

    La guerre, enfin, a son champ de bataille : le corps humain. Découpé en tranches . Scannerisé. Biométricalisé. Décrypté dans son génome. C’est dans l’organisme que l’on cherche à débusquer l’ennemi toujours plus loin, dans une plongée effrayante vers l’infiniment petit. Jusqu’à oublier que le corps est un tout.

    N’est-il pas temps de faire la paix avec soi-même ? De ne plus rechercher les ennemis dans son corps, mais de s’en faire un allié ? Le jeûne nous y invite. Jeûner, pour se mettre à l’écoute de son corps, dans une attention nouvelle, attentive,sensible. Pour activer des forces insoupçonnées. Vis medicatrix naturae – le pouvoir de guérir de la nature – , c’est ainsi qu’Hippocrate résumait ce processus. Alexandre Kobosov, le pneumologue russe (cité dans l’ouvrage de de Lestrade), nous l’a répété : « Il y a deux manières de se soigner : une manière passive, en avalant des médicaments ; une manière active, avec le jeûne. »

    Un patient actif, à l’écoute de son corps, soit. Encore faudrait-il que le médecin soit à l’écoute de son patient. Il ne s’agit pas ici de juger hâtivement de la qualité de l’engagement du corps médical : la grande majorité des soignants sont dévoués et ne comptent pas leurs heures. On peut néanmoins s’interroger sur la pratique médicale. Sur la formation des soignants, sur le processus amorcé au début du XXe siècle qui a transformé les médecins en ingénieurs. Des techniciens de haut vol, super-spécialisés, super-qualifiés et très efficaces… Dans une certaine mesure.

    Car ces praticiens touchent les limites de leur pouvoir lorsqu’on pénètre dans le vaste domaine des maladies chroniques. S’installe alors un autre rapport, où la guerre n’est plus possible. L’enjeu est de taille : 15 millions de Français souffrent de maladies chroniques, soit un quart de la population. Dans ce territoire-là, la prévention doit prendre le pas sur la réparation.

    Le rôle du patient devient essentiel, la révolution viendra de lui. Elle s’amorce. Rares sont les malades aujourd’hui qui ne consultent pas Internet, puisant des informations sur toutes sortes de forums.

    Thierry de Lestrade consacre les deux premiers chapitre de son ouvrage à dresser le tableau de la médecine aux USA.

    Dans le premier chapitre, il explique qu’à sa naissance à la fin du XVIIIe siècle, les USA comptaient très peu de médecins. Les guérisseuses ont pris une grande importance en rendant service à leur communauté. Elles utilisaient les moyens disponibles les plantes principalement. Au passage il rappelle le sort tragique qu’en Europe l’Eglise puis le pouvoir royal a fait subir aux guérisseuses, qui furent brûlées par milliers pour faire place aux médecins issus des nouvelles facultés de Montpellier puis de Paris.

    Dans ce contexte des pratiques comme l’homéopathie, la chiropraxie, l’ostéopathie, vont se développer considérablement.

    Les médecins orthodoxes vont tenter de lutter contre cet ensemble de praticiennes et de praticiens. Ils vont créer l’AMA : l’association des médecins américains, en 1847 qui va engager le combat contre ceux qu’ils appelaient "charlatans", au nom de la « science ». Ils n’arriveront pas à leur fin. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu’une offensive soit menée et gagne.

    Thierry de Lestrade a intitulé son 2éme chapitre: "Comment l’AMA a éradiqué la médecine populaire ». Il faut absolument lire ce chapitre. Je ne vais pas le dévoiler, sauf à dire qu’il est dans le droit-fil de la quasi extermination des peuples premiers qui occupaient ce territoire, de la traite des noirs, du rôle actuel des USA qui disposent de plus de 1000 bases militaires partout sur la planète avec l’objectif de dominer le monde par le feu et le sang.

    Les USA ne sont pas réductibles, bien entendu, aux politiques des classes dominantes L’immense majorité des émigrants qui ont contribué à faire la richesse de ce pays étaient la masse des personnes fuyant la misère des pays de la vieille l’Europe ou déportées par bateaux entiers: les vagabonds, les prostituées, etc etc, et qui ont constitué le prolétariat des USA.

    L’auteur, souligne le rôle décisif joué par la Fondation Rockefeller dans le soutien à l’AMA avec des anecdotes du genre du soutien financier à l’AMA de l’industrie du tabac. Le développement du grand capitalisme étatsunien et sa politique visant à dominer le Monde est étroitement liée à la naissance de la médecine qui s’est autoproclamée "scientifique". Et aujourd’hui encore, voir l’article du Monde Diplomatique de juiller 2013: "Comment la santé est devenu un enjeu géopolitique?" (Pr D. Kerouedan) cette politique fait partie des priorités de l’administration des USA. Pour ces dirigeants, il faut lutter contre "le communisme, le terrorisme et les maladies". Contre les maladies: uniquement par le volet curatif en excluant totalement le préventif. (Les vaccinations ou "le cholestérol" n’ont rien à voir avec le préventif. Il faudra en reparler)

    J’ajoute un mot. On parle de la médecine scientifique", y compris dans le livre de Thierry de Lestrade. Je pense que la médecine est seulement une pratique sociale née avec l’Humanité comme l’agriculture, l’expression artistique etc et qu’elle ne peut pas être qualifiée de scientifique. Cette pratique pose des questions à la recherche scientifique d’une part et d’autre part utilise les résultats de ces recherches ainsi que ceux de la technologie pour mieux soulager les ou guérir les malades. Il importe de poser sérieusement la question de la Science. On assiste à deux phénomènes dangereux. D’une part le dénigrement de la recherche scientifique et de la science, et d’autre part la défense néopositiviste d’une idéologie scientifique au service du capital. Les OGM semble être un terrain privilégié pour ces exercices.

    Il est urgent d’en parler et il est urgent que les citoyens s’en mêlent.

    Thierry de Lestrade
    “Le cours évolutif du progrès européen pendant ces trois cents dernières années pourrait se résumer à seulement quatre mots: égoïsme, massacres, impudeur et corruption.” Yan Fu
Chargement...
X