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Rapport de la BM sur la bonne gouvernance: la lente progression de l’Algérie

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  • Rapport de la BM sur la bonne gouvernance: la lente progression de l’Algérie

    Le rapport de la BM (Banque Mondiale) compare la situation par rapport à 1996 (10 ans). Il note une lente progression mais l’Algérie se classe derrière ses voisins sur l’ensemble des indicateurs. L'Algérie recule par rapport à 1996 sur la corruption.

    _______________________________
    Dernier rapport de la Banque Mondiale sur la gouvernance
    La lente progression de l’Algérie


    Journal Liberté
    16/09/06
    Meziane Rabhi


    Le document conclut qu’une bonne gouvernance est primordiale pour l’amélioration des conditions de vie de la population.

    Un nouveau rapport de Governance Matters, 2006 : Worldwide Governance Indicators a été rendu public hier par la Banque mondiale et couvre 213 pays. “Le recueil représente la base de données publiques sur la gouvernance la plus complète qui soit”, souligne le document. Ces mesures empiriques fondées sur des données factuelles sont là pour aider les acteurs du développement à suivre la qualité des institutions, à appuyer le renforcement des capacités, à améliorer la gouvernance et à lutter contre la corruption.

    Les indicateurs mondiaux de la gouvernance mesurent les six composantes :

    - être à l’écoute et rendre compte (mesure les droits politiques, civils et les droits de l’Homme) ;

    - stabilité politique et absence de violence (mesure la probabilité de menaces violentes contre les gouvernements ou de changements violents à leur niveau, y compris le terrorisme) ;

    - efficacité des pouvoirs publics (mesure la compétence de la bureaucratie et la qualité de la prestation du service public) ;

    - qualité de la réglementation (mesure l’incidence de politiques non favorables au marché) ;

    - État de droit (mesure la qualité de la mise en application des contrats, la police et les tribunaux, y compris l’indépendance du judiciaire, et l’incidence de la criminalité) et enfin

    - maîtrise de la corruption.

    Concernant le premier critère, être à l’écoute et rendre compte, l’indice de l’Algérie est estimé à -0,92, pour la Tunisie il est de -1,13 et de -0,76 pour le Maroc. Pour autant, le rapport montre que l’Algérie a progressé dans plusieurs dimensions de la gouvernance au cours des dix dernières années, même si cette progression peut paraître lente. En effet, ce premier indicateur était de -1,23 en 1996. Le rapport juge l’Algérie moins stable politiquement que ses voisins le Maroc et la Tunisie. L’indice pour ce critère et de -1,09 pour l’Algérie, la Tunisie 0,12 et -0,43 en ce qui concerne le Maroc. Pour autant l’Algérie est jugée plus stable qu’en 1996 où elle affichait un score de -2,29. Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne l’efficacité des pouvoirs publics. Cependant l’Algérie reste à la traîne. C’est aussi le cas pour la qualité de la réglementation. Sur l’aspect État de droit, le rapport de la Banque mondiale note même un recul par rapport à l’année 1996. Concernant la corruption, l’Algérie affiche un indice de -0,43, il était de -0,35 en 1996 et de -0,50 en 2004. En Tunisie, l’indice est de 0,13, alors que le Maroc affiche un indice de -0,09. Sur 68 pays, l’Algérie est devancée par une quarantaine d’états en matière de contrôle de la corruption.

    “Une idée qui s’impose de plus en plus à travers le monde — au niveau des dirigeants réformateurs, des citoyens, des entreprises nationales, des organismes donateurs et des investisseurs étrangers — est qu’une bonne gouvernance est primordiale pour l’amélioration des conditions de vie”, déclare Daniel Kaufmann, directeur de la gouvernance mondiale à l’Institut de la Banque mondiale et coauteur du rapport. Les indicateurs, calculés pour plus de 213 pays sont basés sur des centaines de variables et une compilation de plus de 120 000 réponses de citoyens, d’experts et d’entreprises du monde entier, provenant de 30 sources différentes. Ces indicateurs fournissent de nombreuses informations sur le lien entre la qualité des institutions et les résultats socioéconomiques dans les pays, ainsi que sur l’évolution de la gouvernance à l’échelon mondial et régional. “Une meilleure gouvernance se traduit par un niveau de vie plus élevé et une diminution de la pauvreté”, souligne le rapport. Le document note qu’à l’échelle mondiale, les tendances en matière de gouvernance ne prêtent guère à l’optimisme.

    En moyenne, la qualité de la gouvernance a peu progressé sur l’ensemble de la planète. Si un certain nombre de pays ont évolué dans le bon sens, ils ont été aussi nombreux à voir leur situation se détériorer, et beaucoup n’ont affiché aucun changement notable.
    Dernière modification par shadok, 16 septembre 2006, 22h31.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien
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