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Le Qatar, les autorités marocaines et le refoulement de Merouani

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  • Le Qatar, les autorités marocaines et le refoulement de Merouani

    Invité à Doha pour participer à un congrès, Mohammed El Marouani a été refoulé vers le Maroc à son arrivée par la sécurité de l’aéroport, sur demande des autorités marocaines, selon un communiqué que le Secrétaire général du parti El Oumma (dissout) a transmis jeudi aux médias.

    Dans un communiqué du Secrétaire général du parti El Oumma (PA) et dont Lakome détient une copie, Mohammed El Marouani explique qu’il était invité à Doha par le Centre arabe de recherche et d’études politiques (CAREP) pour participer aux 2ème Congrès organisé les 28 et 29 septembre derniers autour du thème "les questions de la citoyenneté, de l’Etat et de la nation".
    El Marouani, dont la communication a été validée par la commission scientifique des organisateurs, devait intervenir lors de la première séance du congrès qui s’est tenue le 28 septembre dernier.
    D’après le communiqué, El Marouani a reçu son billet d’avion et un visa officiel, puis s’est envolé le 28 septembre pour Doha. Sur place, la sécurité de l’aéroport l’informe qu’une décision datant de 2009 l’empêche d’accéder au sol qatari et que "les autorités marocaines sont à l'origine de cette interdiction" précise le communiqué.
    El Marouani sera ensuite conduit à la salle des transferts de l’aéroport de Doha, pour être refoulé vers Maroc dans la journée.
    Le communiqué précise également que El Marouani a tenté de comprendre les motivations d’une telle décision pour s’apercevoir qu’une circulaire sécuritaire avait été diffusée dans le but de restreindre sa liberté de circulation après avoir fait l’objet d’un jugement dans le cadre du "procès politique" dont il avait fait l’objet et dont les peines avaient été prononcées en juillet 2009. El Marouani explique aussi que sa situation n’a pas été actualisée auprès des pays avec lesquels le Maroc est partie dans des accords sécuritaires, après sa libération le 14 avril 2011.
    Pour El Marouani, cet incident s’ajoute à d’autres et traduisent "une volonté politique" à restreindre ses droits et ses libertés.
    Rappelons que Mohammed El Marouani a été condamné en 2009 à 25 années de réclusion dans le cadre de l’Affaire Belliraj pour laquelle des câbles wikileaks avaient fuité remettant en cause la compétence des autorités marocaines dans la gestion du dossier. El Marouani sera gracié par le roi Mohammed VI en avril 2011 au lendemain de l’avènement du printemps arabe et de sa version marocaine, le mouvement du 20 février (M20F). Malgré une décision de la Primature et du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) permettant à El Marouani de recouvrir son ancien poste à Maroc Telecom, sa situation administrative et financière n’a toujours pas été régularisée.
    Après cet incident de Doha, Mr. El Marouani a adressé des courriers à la Primature, au ministère des Affaires étrangères et au ministère de la Justice et des Libertés. Il appelle les acteurs civils, politiques et les militants des droits de l’Homme à se solidariser avec lui dans cette épreuve.


    Lakome
    “Le cours évolutif du progrès européen pendant ces trois cents dernières années pourrait se résumer à seulement quatre mots: égoïsme, massacres, impudeur et corruption.” Yan Fu
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