Les patrons n’iront pas en rangs unis à la tripartite du 10 octobre. Ceux qui annonçaient fièrement leur alliance et prononçaient solennellement leurs vœux, il y a quelques jours, n’auront pas attendu de consommer une union nouvellement célébrée pour se désunir avec fracas.
Lundi, au cours de la réunion constitutive de la Coordination du patronat algérien (CPA), le Forum des chefs d’entreprises (FCE) a décidé de se retirer de la Coordination du patronat algérien. En cause, ce qui devait être un rapprochement conjoncturel devant mettre le gouvernement face à «ses responsabilités» et prendre en charge les préoccupations des patrons algériens allait au final déboucher sur une structure supra-patronale dans laquelle toutes les organisations patronales devaient se fondre. Une idée qui n’est pas du goût de l’organisation patronale qui n’a pourtant eu de cesse de plaider pour la création d’un Medef à l’algérienne.
Le patron du FCE tentait, hier, d’expliquer ses motivations. Réda Hamiani précise qu’il a été «mandaté par le FCE pour faire partie d’une coordination pour la tripartite» et non pour entraîner l’organisation patronale qu’il dirige dans une supra-structure dont il ignorait l’existence avant qu’il ne soit mis devant le fait accompli, lundi. Il ajoute que «c’est une question de procédure» et qu’«on ne se précipite pas d’un point de vue organique».
Exit donc les supputations concernant une prétendue rancœur personnelle et familiale à l’encontre de son ex-beau frère, Abdelhouahab Rahim, désigné lundi à la tête de la CPA, qu’il balaye d’un revers de la main. Or, le FCE ne semble pas du tout digérer l’affront qu’il a subi lundi.
Car, crime de lèse-majesté, l’initiative pour la création d’un Medef à l’algérienne lui a été ravie par des partenaires ayant préféré s’accorder en catimini. Des partenaires ayant convié à leurs joyeuses célébrations le patron de la centrale syndicale et «âpre défenseur» des travailleurs.
Paradoxal ! Les propos de Réda Hamiani le trahissent d’ailleurs. Il met en cause «une guerre de leadership qui ne dit pas son nom» dans un pays où la cooptation des agents économiques par le pouvoir politique est chose courante. R. Hamiani appelle ses congénères à mettre de côté «les ambitions personnelles», mais n’oublie pas pour autant de mettre en avant le rôle déterminant du FCE dans la mise en place d’une plateforme de propositions commune à l’ensemble du patronat algérien en prévision de la rencontre tripartite avec le gouvernement et les partenaires sociaux.
A ce sujet, le patron du FCE ne manque pas d’arguments. Le Forum, qui compte près de 500 adhérents, dispose d’un poids et de moyens suffisants pour mener les études, inviter les experts et analyser en toute cohérence la situation économique du pays.
R. Hamiani affirme que si le FCE fait cavalier seul à la tripartite, il ira avec les propositions formulées, vu que les préoccupations sont communes aux patrons.
Il ajoute, sans doute par dépit, qu’il s’agit pour lui, aujourd’hui, de poser les vrais problèmes, d’aller vers une vision globale et stratégique des politiques économiques, d’élever le débat et de ne pas se contenter de revendications et réclamations intéressées.
source: el watan
Lundi, au cours de la réunion constitutive de la Coordination du patronat algérien (CPA), le Forum des chefs d’entreprises (FCE) a décidé de se retirer de la Coordination du patronat algérien. En cause, ce qui devait être un rapprochement conjoncturel devant mettre le gouvernement face à «ses responsabilités» et prendre en charge les préoccupations des patrons algériens allait au final déboucher sur une structure supra-patronale dans laquelle toutes les organisations patronales devaient se fondre. Une idée qui n’est pas du goût de l’organisation patronale qui n’a pourtant eu de cesse de plaider pour la création d’un Medef à l’algérienne.
Le patron du FCE tentait, hier, d’expliquer ses motivations. Réda Hamiani précise qu’il a été «mandaté par le FCE pour faire partie d’une coordination pour la tripartite» et non pour entraîner l’organisation patronale qu’il dirige dans une supra-structure dont il ignorait l’existence avant qu’il ne soit mis devant le fait accompli, lundi. Il ajoute que «c’est une question de procédure» et qu’«on ne se précipite pas d’un point de vue organique».
Exit donc les supputations concernant une prétendue rancœur personnelle et familiale à l’encontre de son ex-beau frère, Abdelhouahab Rahim, désigné lundi à la tête de la CPA, qu’il balaye d’un revers de la main. Or, le FCE ne semble pas du tout digérer l’affront qu’il a subi lundi.
Car, crime de lèse-majesté, l’initiative pour la création d’un Medef à l’algérienne lui a été ravie par des partenaires ayant préféré s’accorder en catimini. Des partenaires ayant convié à leurs joyeuses célébrations le patron de la centrale syndicale et «âpre défenseur» des travailleurs.
Paradoxal ! Les propos de Réda Hamiani le trahissent d’ailleurs. Il met en cause «une guerre de leadership qui ne dit pas son nom» dans un pays où la cooptation des agents économiques par le pouvoir politique est chose courante. R. Hamiani appelle ses congénères à mettre de côté «les ambitions personnelles», mais n’oublie pas pour autant de mettre en avant le rôle déterminant du FCE dans la mise en place d’une plateforme de propositions commune à l’ensemble du patronat algérien en prévision de la rencontre tripartite avec le gouvernement et les partenaires sociaux.
A ce sujet, le patron du FCE ne manque pas d’arguments. Le Forum, qui compte près de 500 adhérents, dispose d’un poids et de moyens suffisants pour mener les études, inviter les experts et analyser en toute cohérence la situation économique du pays.
R. Hamiani affirme que si le FCE fait cavalier seul à la tripartite, il ira avec les propositions formulées, vu que les préoccupations sont communes aux patrons.
Il ajoute, sans doute par dépit, qu’il s’agit pour lui, aujourd’hui, de poser les vrais problèmes, d’aller vers une vision globale et stratégique des politiques économiques, d’élever le débat et de ne pas se contenter de revendications et réclamations intéressées.
source: el watan
Commentaire