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ILS OBLIGENT LES AUTORITÉS LOCALES À RÉAGIR Ces articles du salut!

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  • ILS OBLIGENT LES AUTORITÉS LOCALES À RÉAGIR Ces articles du salut!

    Une information qui traite d'un problème d'un village reculé peut entraîner une décision immédiate des autorités compétentes.

    «Si j'avais à choisir entre une presse sans gouvernement et un gouvernement sans presse, je choisirais une presse sans gouvernement.» La citation est de l'ancien président américain Thomas Jefferson. A elle seule, elle explique le rôle incontestable des médias dans la société. Si la mission première d'un gouvernement est le développement de la nation, celle de la presse, en plus de toutes ses autres missions, est d'y contribuer. Pour tous ces rôles, la presse est qualifiée de «4e pouvoir». Ce qui n'est pas une simple formule. Mais bien une réalité.
    De l'avis des officiels, des élus, des acteurs du mouvement associatif et de simples citoyens, la presse joue un grand rôle dans le développement local. «Il ne peut y avoir de développement local sans informations», résume Saïd Salhi, membre de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme.

    Comment?
    Une information de proximité qui traite d'un problème d'un village reculé peut avoir des résultats immédiats. Elle peut entraîner une décision des autorités compétentes et le problème est vite réglé, au grand bonheur des citoyens. Les autorités locales et les citoyens n'ignorent pas cette réalité.
    Vu ce rôle, la majorité des supports médiatiques (journaux, radios et télévisions) consacrent des rubriques entières à l'information locale.
    Un journaliste d'un quotidien national d'information raconte cette scène, significative à plus d'un titre, qui s'est déroulée au sein du siège de la wilaya d'Alger. C'était à l'occasion d'une session de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) suivie par une conférence de presse du wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou.
    Assailli par les questions des journalistes sur les problèmes quotidiens des Algérois, le wali a asséné: «Celui qui a un problème n'a qu'à s'adresser à Nadir Iddir.»
    Nadir Iddir est, depuis plusieurs années, journaliste localier dans la rubrique Alger Info du quotidien francophone El Watan.
    Pour lui, cette adresse du wali d'Alger est «la preuve qu'il accorde beaucoup d'importance à la presse et par ricochet une reconnaissance du rôle de la presse dans le développement local». Il ajoute que la déclaration du wali est une reconnaissance que certains problèmes peuvent être réglés par la voie des médias.
    «Le travail que doit mener le localier auprès des petites gens'' lui permet de connaître les problèmes auxquels la grande presse'' ne prête pas souvent attention. L'écho que provoquent souvent les papiers'' des localiers est important», explique Nadir Iddir. Il ajoute que les articles permettent aux autorités d'être à l'écoute du citoyen ordinaire, qui n'a pas toujours, même souvent, la possibilité de faire parvenir à l'administration ses doléances. Le seul recours de ces personnes qui se trouvent souvent loin des centres de décision, est la presse.
    En connaissance de cause, notre interlocuteur souligne que des responsables préfèrent lire le journal le matin et envoyer leurs services pour résoudre un tel problème ou même admonester un tel agent cité dans un entrefilet.
    «Les responsables réagissent souvent au quart de tour après la publication d'une brève sur une canalisation d'assainissement obstruée ou un pavé arraché et négligent les tonnes de lettres et de pétitions qui parviennent à leur administration», souligne-t-il encore.
    Il raconte qu'un jour, la page Alger-info de son journal a publié la photo d'une plaque d'une rue, mal orthographiée. Le lendemain, a-t-il précisé, l'erreur a été corrigée.

    Témoignage
    Les exemples où un article de presse a pu régler les problèmes des citoyens ne manquent pas. Un ancien maire d'une commune de la wilaya de Tizi-Ouzou a reconnu qu'il avait reçu des dizaines de sollicitations des habitants d'un village pour construire des abribus pour le transport scolaire sans donner aucune suite. «Le jour où un journaliste m'a appelé pour écrire un article sur ce problème, j'ai réagi et fait construire les abribus dans un délai qui n'a pas dépassé les 10 jours», a-t-il dit.
    Conscients de ce rôle, des citoyens signalent les problèmes de leurs cités aux journalistes avant de le faire auprès des autorités locales.
    Abdelkrim D. en connaît un bout. Lui, il est employé contractuel de la commune de la Casbah à Alger. Il occupe une habitation de fortune dans la vieille cité. A la fin de son contrat, les services de l'APC lui font du chantage: s'il voulait le renouvellement de son contrat de travail, il doit quitter la maison. Le chantage a duré quelques mois. «J'ai tenté pars tous les moyens de convaincre les services de l'APC que si je pers mon travail je n'aurai plus de quoi faire vivre mes enfants et que si je perds ma maison je n'aurais plus où me faire héberger. Mais en vain. Des amis m'ont conseillé de me plaindre auprès des journaux. Ce que j'ai fait. Après deux articles parus dans un quotidien, mon problème a été réglé. Aujourd'hui, Dieu merci, personne ne me dérange plus», a-t-il raconté.
    La mise au point du wali d'Alger suffit, à elle seule, pour montrer le rôle de la presse dans le traitement des problèmes des citoyens et partant, de développement local.
    Quand toutes les portes sont fermées devant eux, les citoyens se tournent vers la presse pour se faire entendre. Et derrière chaque information, chaque cri des citoyens qui demandent l'amélioration de leurs conditions de vie, il y a une décision. «Une information objective est un outil d'aide à la prise de décision», explique un responsable d'un quotidien national.
    En effet, la majorité des institutions publiques font chaque matin la revue de presse. Elles sélectionnent tous les articles qui concernent leurs secteurs et tentent de trouver des solutions à tous les problèmes posés. Certaines de ces institutions ont même des contrats avec des agences de communication spécialisées dans ce domaine.
    C'est ainsi qu'un article invisible dans un journal qui parle d'une panne électrique parvient jusqu'au P-DG de Sonelgaz. Idem pour une information qui évoque un problème de couverture de réseau téléphonique.

    Elus et société civile unanimes
    Les élus n'ignorent pas cet apport des médias au développement de leurs localités. C'est pourquoi ils préfèrent faire des médias des partenaires au lieu d'en faire des «ennemis». «C'est un rôle très important», tranche Mme Benidir, élue à l'APC d'Alger-Centre.
    Ceci est le cas notamment pour la sensibilisation des citoyens autour des actions engagées par l'APC à travers des informations diffusées dans les différents médias, explique-t-elle.
    Pour la société civile, l'apport est incontestable. «La presse joue un rôle important en faisant connaître les problèmes des zones enclavées. Le fait que des journalistes se penchent sur leurs problèmes met devant le fait accompli les autorités locales et permet de lancer un message aux autorités hiérarchiques», indique Dahmane Laker, président du comité de village de Tifrit Naït Elhadj dans la wilaya de Tizi Ouzou.
    Notre interlocuteur cite aussi le pouvoir de la presse quant à dévoiler les abus des responsables locaux et les dysfonctionnements administratifs qui bloquent souvent le développement local.
    Lui emboîtant le pas, Imad Boubekri, acteur du mouvement associatif, explique que le développement local implique l'intervention d'une multitude d'acteurs locaux, dont la société civile et la presse comme support de communication, de vulgarisation et de conscientisation.
    «L'apport de la presse se traduit sur le terrain par une présence continuelle de médiatisation des projets de développement ainsi que l'inclusion des besoins des citoyens dans le processus», explique-t-il.
    Il ajoute qu'il faut au préalable, une volonté politique réelle d'impliquer tous les acteurs de la société dans le processus de développement durable.
    «Cette volonté doit se traduire par un respect sans faille des libertés dont la liberté de la presse», conclut-il.

    L'Expression
    la curiosité est un vilain défaut.

  • #2
    En 1990, un communiqué annonçant une manifestation villageoise déposé au bureau de l'APS dans la matinée s'est retrouvé , début d'après-midi,sur le bureau du wali au lieu d'être diffusé.

    En 1994, un article mensonger mais à dessein paru dans la rubrique radar de liberté a failli coûter son poste à un directeur d'entreprise publique.

    Plus grave ce qui est arrivé à un ami, président d'une association. Dans une affaire de terrorisme, le journaliste a cité le nom de la personne recherchée par les terroristes en le présentant comme le président de l'association que dirigeait mon ami. Quand on ( mon ami et moi ) a été retrouvé ce journaliste pour lui demander de corriger, par la publication d'un autre article rectificatif, il avait refusé. Comme on ne bougeait pas de son bureau, il avait appelé le procureur pour lui dire qu'il y avait dans son bureau deux terroristes qui le menaçaient. Quelques instants plus tard, nous avons eu droit à une voiture de police. Les policiers voulaient nous embarquer ( mon ami et moi ). Il a fallu que nous insistions pour que le journaliste soit également du voyage. Au commissariat, c'était comme dans un conte de fée, on est tombé sur un commissaire qui nous connaissait tous les trois. Il a remercié le journaliste de lui avoir permis de retrouver deux anciens amis de collège.

    Dans une autre affaire, la publication d'un article d'une page traitant d'une affaire de terrorisme pour laquelle le juge d'instruction avait remis en liberté le prévenu ( un ami militant du FFS ) a abouti à un appel du procureur et une mise en dépôt de 09 mois.
    Mon ami, a été acquitté après jugement. Quelques années, il s'est retrouvé maire de sa commune.

    P.
    Dernière modification par Pangeen, 06 octobre 2013, 19h48.

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    • #3
      Comme quoi... Une plume est plus dangereuse que mille fusils !

      Ceausescu, qui de président de la Roumanie est devenu ennemi public N° 1, suite à un montage vidéo diffusé par les médias. Sans parler que la plume peut être à la botte des gouvernants, même dans les pays dits démocratiques où l'on se vante de la liberté d'expression.
      Les exemples où un article de presse a pu régler les problèmes des citoyens ne manquent pas. Un ancien maire d'une commune de la wilaya de Tizi-Ouzou a reconnu qu'il avait reçu des dizaines de sollicitations des habitants d'un village pour construire des abribus pour le transport scolaire sans donner aucune suite. «Le jour où un journaliste m'a appelé pour écrire un article sur ce problème, j'ai réagi et fait construire les abribus dans un délai qui n'a pas dépassé les 10 jours», a-t-il dit.
      Quel bel exemple !!! Le non respect des doléances de ses concitoyens et, la peur au ventre de la plume.
      Dernière modification par RoboCop, 06 octobre 2013, 17h57.
      Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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