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Sider et ArcelorMittal signent un nouveau pacte d’actionnaires avec un investissement de 720 millions de dolla

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  • Sider et ArcelorMittal signent un nouveau pacte d’actionnaires avec un investissement de 720 millions de dolla

    Alger reprend la main

    Écrit par Houda Bounab



    Ce sont les banques publiques qui financeront le plus gros de cette reprise en main d’un fleuron de l’industrie nationale avec une somme de pas moins de 600 millions de dollars, le reste étant réparti entre les deux actionnaires que sont Sider et Mittal.

    C’est officiel. Le groupe algérien Sider reprend 51% des parts du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Ainsi, le groupe public vient de reprendre le contrôle du fleuron de l’industrie nationale, qu’il compte relancer après l’échec de sa cession en 2001 au numéro un mondial de la sidérurgie, l’indien ArcelorMittal.
    A ce titre, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounes, a présidé hier, au siège de son ministère, la cérémonie de signature du nouveau pacte des actionnaires entre les groupes Sider et ArcelorMittal, en présence de Lakshmi Mittal, P-DG de ce groupe sidérurgique, et du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Ce pacte intervient en application de l’accord de partenariat conclu entre les deux parties, et qui a été validé par le conseil des participations de l’Etat le 25 septembre dernier, grâce auquel Sider détiendra désormais 51% du capital du groupe. Cet accord vise à doubler la capacité de production du complexe, en la portant de 1 million de tonnes à 2,2 millions de tonnes par an à l’horizon 2017. L’investissement qui sera consenti par les deux partenaires avoisinera un milliard de dollars, dont 720 millions de dollars représentant l’investissement direct destiné à moderniser le complexe, a annoncé
    M. Benyounes dans une courte allocution. L’investissement direct sera financé à hauteur de 600 millions de dollars par un crédit bancaire qui sera octroyé par une banque algérienne à des conditions avantageuses, et de 120 millions de dollars par les fonds propres des deux partenaires.
    A ces sommes, il faudra ajouter 155 millions de dollars en guise de fonds de roulement de cette entreprise, a-t-il encore précisé à la presse en marge de cette cérémonie de signature. Ce plan d’investissement ambitieux va contribuer à satisfaire les besoins croissants du marché national en produits sidérurgiques estimés à 5 millions de tonnes par an et à assurer la compétitivité et la pérennité du complexe El Hadjar, a-t-il ajouté.

    Une « privatisation » qui finit en contrat de gestion
    El Hadjar, racheté à 70% en 2001 par l’indien Ispat, propriété du géant mondial de l’acier Mittal, ne couvre actuellement que 10% de la demande nationale en acier, qui enregistre annuellement une croissance de 6%, selon les chiffres fournis par le ministre. En outre, les capacités installées d’El Hadjar ne sont pas adaptées aux besoins du marché algérien en produits longs destinés à la construction. Le plan de développement retenu à cet effet prévoit la réalisation d’une nouvelle filière électrique d’une capacité d’un million de tonnes de rond à béton par an. « La filière sidérurgique constitue un axe stratégique de notre programme de développement et d’intégration de la production industrielle nationale. Les projets de développement sont prévus à travers la filière électrique qui utilise la ferraille et les pré-réduits. Pour pallier la non-disponibilité en quantité suffisante de ferraille, il est déjà prévu la production en Algérie de pré-réduits pour alimenter des unités sidérurgiques, y compris l’usine d’El Hadjar. A terme, la production de pré-réduits sera assurée par l’utilisation de matière première locale à travers l’exploitation des gisements de minerai de Garat Djebilet et de Mecheri Abdelaziz dans la wilaya de Tindouf », a fait savoir M. Benyounes. On en est arrivé là parce qu’on a observé un dysfonctionnement au niveau des équipements et du matériel. Concernant les ambitions, M. Benyounes espère « couvrir à l’horizon 2020 au moins 75% de nos besoins en produits sidérurgiques », promet-il.

    Couvrir 75% de la demande nationale d’ici à 2020
    De son côté, le dirigeant d’Arcelor-Mittal s’est félicité de la conclusion « de cet accord historique » en remerciant toutes les parties qui ont contribué à sa conclusion. Il a ajouté que cet accord tel qu’il a été négocié préserve les intérêts des deux partenaires et va aider l’Algérie à atteindre son autosuffisance en acier. Le patron d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, a ajouté que la présence de son groupe en Algérie a été notamment soutenue par les incitations accordées par l’Etat aux investissements étrangers. S’agissant des raisons réelles qui ont incité ArcelorMittal à rester en Algérie en y renforçant sa présence par de nouveaux investissements dans un contexte de crise mondiale qui a contraint le groupe à abandonner des sites dans plusieurs pays,
    M. Mittal a déclaré que « le partenariat avec Sider est excellent ». Pour lui, « le nouvel actionnariat est un excellent modèle économique qui va créer une solide assise pour la croissance et qui démontre aussi notre engagement continu en Algérie », a-t-il conclu son intervention.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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