Écrit par Reporters
Le nouveau pacte d’actionnaires, signé, hier à Alger, entre le groupe public de sidérurgie Sider et le numéro un mondial de l’acier ArcelorMittal et en vertu duquel Sider reprend 51% du capital du complexe d’El-Hadjar (Annaba), montre que l’Etat a tenu son engagement envers les syndicalistes et les travailleurs du complexe El Hadjar. Ces derniers mois, les travailleurs ont engagé un bras de fer avec les gestionnaires du complexe d’ArceloMittal pour les amener à respecter leurs engagements contractuels (remise à niveau des moyens de production, augmentation des salaires et arrêt de la politique des départs volontaires). Après moult arrêts de travail et tentatives de dialogue, les travailleurs et leurs représentants syndicaux ont décidé de rejeter tout ce qui émane des gestionnaires parachutés du Luxembourg, le siège social du groupe multinational.
Le gouvernement a décidé de tendre une oreille à ce qui reste de la masse ouvrière du fleuron de la sidérurgie nationale. La politique volontariste de l’Etat, dans ce dossier, est la conséquence de son aisance financière.
Mais cela n’explique pas tout. Certes mûri par le souci d’acheter la paix sociale, le gouvernement n’a cependant pas l’intention de faire passer la «renationalisation» d’El Hadjar pour un bide surtout avec la mise en service du complexe de Bellara, entre Sider et les Qataris avec une production de 2 millions de tonnes à l’horizon 2017. Le gouvernement doit avoir un objectif stratégique plus important pour réduire cette OPA amicale sur El Hadjar à une simple affaire de nif (dignité, Ndr), même si elle n’en est pas dépourvue.
Aussi, cette opération est un clin d’œil aux cadres de Sider pour leur dire que la balle est dans leur camp. Ils devraient retrousser les manches, eux qui n’ont eu de cesse de se plaindre de la marginalisation des leurs depuis que leur complexe est passé sous le contrôle du nouveau géant mondial de l’acier né de la fusion de l’indien Mittal et du franco-européen Arcelor.
Enfin, la renationalisation du complexe d’El Hadjar n’a pas suscité le débat escompté au sein de la classe politique algérienne et des médias.
Ce thème avait fait les choux gras, il y a quelques années, avant que l’intérêt ne cesse subitement. Les politiques et faiseurs d’opinions algériens ont été plus enclins à suivre l’actualité du site de Florange et à saluer le courage d’un Montebourg ayant brandi la menace de nationalisation provisoire du site français qu’à mener des actions de terrain envers les travailleurs d’El Hadjar, encore moins produire une réflexion sur les avantages et inconvénients d’une telle opération commerciale.
Le nouveau pacte d’actionnaires, signé, hier à Alger, entre le groupe public de sidérurgie Sider et le numéro un mondial de l’acier ArcelorMittal et en vertu duquel Sider reprend 51% du capital du complexe d’El-Hadjar (Annaba), montre que l’Etat a tenu son engagement envers les syndicalistes et les travailleurs du complexe El Hadjar. Ces derniers mois, les travailleurs ont engagé un bras de fer avec les gestionnaires du complexe d’ArceloMittal pour les amener à respecter leurs engagements contractuels (remise à niveau des moyens de production, augmentation des salaires et arrêt de la politique des départs volontaires). Après moult arrêts de travail et tentatives de dialogue, les travailleurs et leurs représentants syndicaux ont décidé de rejeter tout ce qui émane des gestionnaires parachutés du Luxembourg, le siège social du groupe multinational.
Le gouvernement a décidé de tendre une oreille à ce qui reste de la masse ouvrière du fleuron de la sidérurgie nationale. La politique volontariste de l’Etat, dans ce dossier, est la conséquence de son aisance financière.
Mais cela n’explique pas tout. Certes mûri par le souci d’acheter la paix sociale, le gouvernement n’a cependant pas l’intention de faire passer la «renationalisation» d’El Hadjar pour un bide surtout avec la mise en service du complexe de Bellara, entre Sider et les Qataris avec une production de 2 millions de tonnes à l’horizon 2017. Le gouvernement doit avoir un objectif stratégique plus important pour réduire cette OPA amicale sur El Hadjar à une simple affaire de nif (dignité, Ndr), même si elle n’en est pas dépourvue.
Aussi, cette opération est un clin d’œil aux cadres de Sider pour leur dire que la balle est dans leur camp. Ils devraient retrousser les manches, eux qui n’ont eu de cesse de se plaindre de la marginalisation des leurs depuis que leur complexe est passé sous le contrôle du nouveau géant mondial de l’acier né de la fusion de l’indien Mittal et du franco-européen Arcelor.
Enfin, la renationalisation du complexe d’El Hadjar n’a pas suscité le débat escompté au sein de la classe politique algérienne et des médias.
Ce thème avait fait les choux gras, il y a quelques années, avant que l’intérêt ne cesse subitement. Les politiques et faiseurs d’opinions algériens ont été plus enclins à suivre l’actualité du site de Florange et à saluer le courage d’un Montebourg ayant brandi la menace de nationalisation provisoire du site français qu’à mener des actions de terrain envers les travailleurs d’El Hadjar, encore moins produire une réflexion sur les avantages et inconvénients d’une telle opération commerciale.
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