Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le défi de la renationalisation

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le défi de la renationalisation

    Écrit par A. M. M.


    Hier, la renationalisation du complexe sidérurgique d’El Hadjar a officiellement été signée par les deux parties, que son l’Etat et l’entreprise ArcelorMittal. L’épilogue d’un épisode qui a commencé en début d’été dernier et qui met désormais l’Etat algérien dans une position cruciale. Après plusieurs mois de tractations et de rumeurs, le complexe sidérurgique d’El Hadjar est désormais la propriété de l’Etat algérien, qui détient 51% des parts. Les négociations entre ArcelorMittal et l’Etat ont été âpres, et plusieurs rumeurs avaient couru sur le prix de la transaction, avant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n’annonce que les parts seraient cédées à titre gracieux. Mercredi dernier, en marge d’une visite à Tébessa, où il a annoncé une coopération avec une entreprise qatarie pour l’exploitation du phosphate dans la wilaya, il a rappelé qu’actuellement, le complexe sidérurgique d’El Hadjar produisait un peu plus de 650 000 tonnes par an, ce qu’il juge « très loin » des 2 millions de tonnes annuelles qui pourraient être atteintes au regard du potentiel d’El Hadjar. La couleur est donc annoncée : en renationalisant le complexe sidérurgique, c’est la productivité de l’Algérie que le gouvernement veut avant tout améliorer.
    Une démarche qui s’inscrit dans la volonté de donner une impulsion nouvelle au secteur industriel algérien, exprimée à maintes reprises après le remaniement ministériel et la nomination d’Amara Benyounes au poste de ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement. Plus encore, la rencontre tripartite du 10 octobre prochain, réunissant le gouvernement, les syndicats ainsi que le patronat, a pour thématique principale la relance de l’industrie. L’invitation de think tanks en tant qu’observateurs ne peut qu’être une plus-value au brainstorming auquel l’Etat semble aspirer.

    Renationaliser ne suffira pas
    Depuis plusieurs mois, le gouvernement algérien exprime sa volonté de resserrer l’appareil industriel autour de l’Etat, pour en faire une fonction quasi régalienne, comme beaucoup d’autres en Algérie. Des sociétés mixtes ont été annoncées en cascade depuis bientôt un an, sans parler des coopérations avec des pays étrangers, à l’image de Desertech, initiative algéro-allemande pour développer les énergies renouvelables en Algérie et l’énergie solaire en particulier. Toutefois, il faut que ces collaborations soient fructueuses non seulement sur le plan de la productivité industrielle, mais aussi dans le développement du capital humain afin que l’Algérie ne soit plus dépendante du savoir-faire étranger, mais que les jeunes générations puissent prendre en main les installations que l’Etat leur « lègue ». Ainsi, pour reprendre les termes du président Abdelaziz Bouteflika, « laisser aux jeunes générations une situation économique saine » n’est pas suffisant.
    C’est évidemment une belle ambition, mais il faut aussi permettre aux « jeunes générations » de renforcer l’environnement économique sur le long terme. Cela passe par la formation, mais également par l’inclusion au processus de dialogue et de décision des personnes à la tête des entreprises et agences publiques. La « néo révolution algérienne » que l’Etat veut mettre en place n’aura d’effets substantiels que si elle est accompagnée de politiques adéquates en termes d’éducation et d’accompagnement.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    il faut aussi permettre aux « jeunes générations » de renforcer l’environnement économique sur le long terme


    pour concrétiser ces paroles , il faut donner l'occasion à ces jeunes , par la nomination de managers à la tète de ces entreprises

    Commentaire

    Chargement...
    X