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Un centre de recherche Pour la consolidation de la réglementation parasismiquE

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  • Un centre de recherche Pour la consolidation de la réglementation parasismiquE

    Prévoir un séisme est un acte irréalisable, mais préconiser de nouvelles normes pour la réalisation des immeubles parasismiques sera dorénavant la tâche qu’accomplira le personnel du futur Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS).

    Le CGS doit servir de pôle de référence et de pivot autour duquel doivent s’organiser les activités de réduction du risque sismique. A cet effet, et en vue de s’enquérir de l’état dudit projet, le ministre de l’Habitat, M. Hamimid, a effectué, jeudi dernier, une visite d’inspection au chantier sis dans la localité de Sebala, commune d’El-Achour.

    Ledit projet, octroyé à la Société nationale des travaux de construction de Chine (CSCEC), a entamé les travaux de construction en septembre 2005. Il sera opérationnel au mois d’avril prochain, selon le directeur dudit centre. Il comporte la réalisation de laboratoires d’essais dynamiques de structures et de matériaux (sol, béton armé, sismologie appliquée) et a pour objectif d’offrir des services pour la réalisation d’essais d’un certain niveau technologique en dotant la recherche d’un outil expérimental, moderne et performant.

    Le CGS s’est doté, en 2002, d’une table vibrante ou un simulateur de séisme permettant de reproduire en laboratoire les effets des tremblements de terre sur les ouvrages de génie civil. En outre, une dalle d’essai (32m x 13m) et un mur de réaction (15m x 13m) font également partie des équipements d’installation qui vont permettre d’étudier dans les détails des modèles de structures à échelle réelle. «Nous avons signé, en 2002, un contrat avec un fournisseur américain (MTS) pour un montant d’environ 600 millions DA portant sur l’acquisition d’une table vibrante et d’un lot de 4 vérins hydrauliques destinés aux essais sur les dalle et le mur de réaction, avec tous les équipements d’accompagnement, fluides, énergie, etc.», a précisé le directeur du CGS, M. Benazougui.

    Selon M. Bourahla, professeur à l’Université de Blida, département génie civil, la table vibrante est un équipement qui permet tout à la fois de tester un ouvrage de génie civil à l’échelle réduite (un prototype) en reproduisant les signaux sismiques grâce à une centrale hydraulique. Cette expérience peut être reproduite nombreuse fois, ce qui accroit la fiabilité des résultats. Il dira, à ce propos, «grâce à cet équipement d’une surface de 6,1 x 6,1 mètres, la plus moderne au monde arabe, africain et méditerranéen, notre pays peut collecter des données en conditions d’essai sismique contrôlées, afin de les analyser et de les comparer à des résultats de simulation numérique ou valider les méthodes simplifiées utilisées dans la pratique en génie parasismique» et d’ajouter que «l’acquisition de tel matériel nous permettra également d’apporter des améliorations à la réglementation parasismique algérienne qui sera tout le temps évolutive».

    Par ailleurs, le ministre de l’Habitat a exhorté M. Benazougui à ouvrir les portes du centre aux universitaires algériens et aux étudiants des centres de formation afin qu’ils bénéficient de formations développées dans le domaine du génie parasismique.

    Il convient de souligner que des formations sont déjà lancées au profit du personnel du CGS au Japon pour s’enquérir de tous les détails concernant le fonctionnement de la table de vibration.

    Il y a lieu de rappeler que les différentes études géologiques et sismologiques montrent que 70% du territoire algérien sont soumis à l’activité sismique. Dans cette partie du territoire national, sont concentrées au moins 90% des installations socio-économique et politiques du pays. Dans la région arabe, l’Algérie est le pays qui a la plus souffert des effets destructeurs des séismes.

    Elle a connu onze tremblements de terre, le premier date de 1716 à Alger, en passant par Oran (1790), Blida (1825), Jijel (1856), Chlef (1954) et 1980, Tipasa (1989), Mascara (1994), Aïn Temouchent (1999), Beni Ourtilène (2000) et le dernier a été celui de Boumerdès, en 2003, avec une magnitude de 6.
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    - La Nouvelle Republique
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