Par Ahmed Tessa, pédagogue
«Mon enfant sait lire l’alphabet et sait compter jusqu’à 100 et il n’a que cinq ans.» Pure illusion ! L’enfant de cet âge ne peut comprendre le sens des opérations ou des chiffres qu’il énumère et dont il ne reconnaît la graphie que par simple mémorisation. Mémoriser n’est pas apprendre ou comprendre, loin s’en faut.
Les chiffres sont alarmants pour le pays et le Premier ministre s’en est fait l’écho lors de l’inauguration de la rentrée scolaire 2013-14. Selon le constat officiel, l’effectif des diplômés issus des spécialités universitaires de sciences exactes et de technologie ne cesse de baisser. C’est la conséquence logique de l’érosion du nombre de lycéens inscrits dans ces filières/épouvantail : mathématiques et techniques mathématiques. Ils les fuient. Depuis de nombreuses années, l’orientation vers ces deux filières, à la fin de la 1°AS, se retrouve complètement chamboulée par le nombre incroyable de recours introduits par les parents. Faut-il en vouloir aux élèves ? Bien sûr que non ! Ils cherchent à réunir les atouts pour décrocher leur «bachot». Et surtout, ils ne font qu’épouser la norme imposée par l’institution qui fait de la réussite au baccalauréat de l’enseignement général – et pas celle dans l’enseignement professionnel – l’unique porte d’accès à l’université. Pour atteindre ce but, ils préfèrent s’orienter vers des filières plus faciles à gérer telles les lettres et les sciences expérimentales (faciles selon leurs propres représentations !). Devant cette désaffection, il y a lieu de s’inquiéter.
Serait-ce nous consoler que de voir la quasi-totalité des pays partager cette préoccupation qu’est la difficulté à enseigner (et à apprendre) les mathématiques ? A la nette différence que dans les pays sous-développés, le phénomène est gravissime et menace jusqu’à leur développement. Le cas de l’Algérie est similaire à celui de la France mais à des degrés de gravité différents. Dans un rapport commandé par la présidence de la République française, la commission Attali reconnaît «le désintérêt pour les filières scientifiques (à l’université) et que le recul de la maîtrise des mathématiques dès le primaire pourrait aggraver le déficit du pays en ingénieurs». Dans le même sens, un rapport de la Cour des comptes française, intitulé «Quelle croissance pour la France de 2010 à 2020 ?», pointe l’index sur le cycle primaire, considéré comme point de départ de cette faiblesse en mathématiques. On y lit notamment : «Le recul de la maîtrise des mathématiques au cycle primaire risque en particulier d’aggraver le déficit d’ingénieurs constaté depuis plusieurs années.» Et de préciser que la pénurie se nourrit du désamour des étudiants pour les filières scientifiques de l’enseignement supérieur, en particulier à l’université. En réalité, les conclusions de la commission Attali et du rapport de la Cour des comptes française n’ont fait que relayer la sonnette d’alarme tirée – depuis des lustres — par d’éminents spécialistes. Qu’ils soient mathématiciens ou pédagogues, tous ont mis en exergue l’apport décisif du primaire — voire du préscolaire — dans le processus enseignement/apprentissage et pas seulement en mathématiques.
Que faire ?
Il ne sert à rien d’attendre le collège ou le lycée pour se rendre compte de ce phénomène (la phobie des mathématiques). Dans beaucoup de pays la politique scolaire s’est contentée de délaisser la pédagogie du primaire (programme et méthode) pour se focaliser uniquement sur le secondaire. Quant au préscolaire, il souffre, malheureusement, d’un silence-radio pire que celui dédié au primaire.
Or, tous les spécialistes s’accordent à dire que l’essentiel de la scolarité se joue au cours de la maternelle et du primaire, plus particulièrement les trois premières années. Dans un ouvrage collectif intitulé Les programmes scolaires au piquet, paru en 2006, le professeur émérite Rudolph B’kouche tente une explication qui vaut son pesant d’or : «La baisse de niveau est déjà ancienne. Elle s’explique parfaitement par l’évolution des programmes. Au primaire, on retarde l’apprentissage des notions fondamentales, on diminue la part du calcul mental et on adapte l’enseignement des mathématiques à l’usage de la calculatrice et de l’outil informatique.» Il est relayé par un autre spécialiste, Roland Charnay, qui accuse les derniers programmes français de «privilégier le seul entraînement» et donc «d'affaiblir la compréhension». D’autres se positionnent aussi par rapport à ces programmes en notant que «demander aux enfants de construire eux-mêmes les savoirs mathématiques, cela s'apparente à du jeu de piste, pas à une démarche scientifique».
La seule parade à cette phobie des mathématiques réside dans la mise en place d’une pédagogie préventive.
Cette prévention/parade doit se situer aux deux niveaux-clés que sont la maternelle avec ses préapprentissages (d’éveil/imprégnation) et la phase d’initiation avec ses apprentissages de base. Réussir cette prévention ne signifie pas que nous allons former des «cracks» en mathématiques mais tout au moins d’éloigner le syndrome de la phobie qui fait tant de ravages actuellement. Peut-être aussi susciter des vocations de mathématiciens, par la suite. Partant de ce constat, le bon sens pédagogique nous invite à cibler les germes pathogènes de cette phobie des mathématiques.
Prévenir
De par sa rigueur, la démarche médicale est tout indiquée pour prévenir les difficultés d’apprentissage scolaire. Pour rappel : cette prévention passe d’abord par une claire connaissance de l’objet (la maladie, ici la phobie des mathématiques) et du sujet (le patient potentiel, ici l’élève). Ce n’est qu’une fois effectué ce travail d’exploration que la thérapie est délivrée : hygiène de vie, vaccins et autres conseils. Que sait-on des mathématiques pour pouvoir expliquer leur difficulté à être enseignées ? Que faut-il prévoir comme dispositif pédagogique pour les rendre accessibles à la majorité des élèves et ainsi éloigner le spectre de la phobie ? Autant de questions décisives que nul enseignant du primaire (et des autres cycles) ne doit ignorer. Malheureusement, c’est cette ignorance qui fait le lit de cette «guerre» déclarée par les mathématiques au monde scolaire et universitaire. La problématique de l’apprentissage/ initiation des mathématiques se décline en deux volets : psychologique et pratique. C’est courir le risque d’un monumental ratage de l’initiation (à l’école primaire) que d’ignorer ces deux aspects (psychologique et pratique).
C’est que tout l’édifice de l’étude des mathématiques — du collège à l’université — dépend de la manière dont est négocié par l’enseignant, via les méthodes et les programmes, les trois premières années du primaire. Sans oublier la maternelle en tant que phase préparatoire qui facilitera à l’élève son démarrage dans l’initiation. Pour les trois premières années du primaire, la difficulté ira en progressant d’année en année. Ne pas aller trop vite et ne pas compliquer (ou charger) les programmes est une règle d’or dans tout enseignement dispensé à l’école primaire. Les exigences de la bonne pédagogie font que la première année doit s’appuyer sur les acquis de la grande section de la maternelle.
Qu’est-ce que la mathématique ? C’est «la science qui a pour objet l’étude des grandeurs et de l’ordre. Cette étude suppose la mise en évidence des relations précises qui existent entre ces grandeurs, afin de dégager les notions de situation, de proportionnalité, de mesure, de combinaison, de classement». Afin de saisir toute la difficulté que présente son enseignement, il nous faut aussi citer ses deux principales caractéristiques : «sa précision (celle des formes, des nombres, rapports.) et son abstraction suggérée par des analogies avec des objets ou des faits réels» (E. Borel). Pour faire simple, on définira les mathématiques comme étant la traduction du réel par un langage symbolique. En mathématiques, la difficulté provient du fait que l’abstraction se retrouve à tous les stades de son enseignement. Les notions de base, à savoir le nombre, les mesures, les quantités et l’équivalence sont symbolisées par un langage spécifique.
L’enfant/élève doit non seulement accéder à leur compréhension (de ces notions) mais aussi à la maîtrise progressive du langage symbolique qui les désigne. L’enfant ne pourra accéder à la pensée abstraite que timidement à la fin du cycle primaire. C’est au collège (vers 11-12 ans) qu’il fera des hypothèses et des déductions imposées par la discipline mathématique (au primaire et en maternelle on parlera d’activité d’éveil à cette discipline scolaire). Que faire pour faciliter le passage vers la compréhension des notions de base, et par la suite, faciliter le passage vers l’abstraction ? Là est le véritable enjeu de l’enseignement des mathématiques au primaire. De prime abord, l’observateur non averti pensera que ce passage du concret enfantin vers l’abstrait du symbolisme mathématique est des plus faciles. En témoignent ces paroles de parents souvent entendues : «Mon enfant sait lire l’alphabet et sait compter jusqu’à 100, et il n’a que cinq ans.» Pure illusion ! L’enfant de cet âge ne peut comprendre le sens des opérations ou des chiffres qu’il énumère et dont il ne reconnaît la graphie que par simple mémorisation. Mémoriser n’est pas apprendre ou comprendre, loin s’en faut. Exceptés les enfants précoces — l’extrême minorité d’une classe d’âge — l’enfant doit attendre l’âge de 7 ans et parfois un peu plus pour sortir de ce réalisme spécifique à cette tranche d’âge et qui traduit les manifestations de sa pensée. Ce réalisme purement enfantin est décrit pas Piaget comme étant «un mélange d’animisme et d’artificialisme qui font se confondre dans son esprit et le réel et l’imaginaire». Ce niveau de développement de la pensée (niveau infra-relationnel) rend l’enfant de cet âge (de 5 à 7 ans) inapte aux opérations intellectuelles d’analyse et de synthèse ; de déduction et d’induction.
«Mon enfant sait lire l’alphabet et sait compter jusqu’à 100 et il n’a que cinq ans.» Pure illusion ! L’enfant de cet âge ne peut comprendre le sens des opérations ou des chiffres qu’il énumère et dont il ne reconnaît la graphie que par simple mémorisation. Mémoriser n’est pas apprendre ou comprendre, loin s’en faut.
Les chiffres sont alarmants pour le pays et le Premier ministre s’en est fait l’écho lors de l’inauguration de la rentrée scolaire 2013-14. Selon le constat officiel, l’effectif des diplômés issus des spécialités universitaires de sciences exactes et de technologie ne cesse de baisser. C’est la conséquence logique de l’érosion du nombre de lycéens inscrits dans ces filières/épouvantail : mathématiques et techniques mathématiques. Ils les fuient. Depuis de nombreuses années, l’orientation vers ces deux filières, à la fin de la 1°AS, se retrouve complètement chamboulée par le nombre incroyable de recours introduits par les parents. Faut-il en vouloir aux élèves ? Bien sûr que non ! Ils cherchent à réunir les atouts pour décrocher leur «bachot». Et surtout, ils ne font qu’épouser la norme imposée par l’institution qui fait de la réussite au baccalauréat de l’enseignement général – et pas celle dans l’enseignement professionnel – l’unique porte d’accès à l’université. Pour atteindre ce but, ils préfèrent s’orienter vers des filières plus faciles à gérer telles les lettres et les sciences expérimentales (faciles selon leurs propres représentations !). Devant cette désaffection, il y a lieu de s’inquiéter.
Serait-ce nous consoler que de voir la quasi-totalité des pays partager cette préoccupation qu’est la difficulté à enseigner (et à apprendre) les mathématiques ? A la nette différence que dans les pays sous-développés, le phénomène est gravissime et menace jusqu’à leur développement. Le cas de l’Algérie est similaire à celui de la France mais à des degrés de gravité différents. Dans un rapport commandé par la présidence de la République française, la commission Attali reconnaît «le désintérêt pour les filières scientifiques (à l’université) et que le recul de la maîtrise des mathématiques dès le primaire pourrait aggraver le déficit du pays en ingénieurs». Dans le même sens, un rapport de la Cour des comptes française, intitulé «Quelle croissance pour la France de 2010 à 2020 ?», pointe l’index sur le cycle primaire, considéré comme point de départ de cette faiblesse en mathématiques. On y lit notamment : «Le recul de la maîtrise des mathématiques au cycle primaire risque en particulier d’aggraver le déficit d’ingénieurs constaté depuis plusieurs années.» Et de préciser que la pénurie se nourrit du désamour des étudiants pour les filières scientifiques de l’enseignement supérieur, en particulier à l’université. En réalité, les conclusions de la commission Attali et du rapport de la Cour des comptes française n’ont fait que relayer la sonnette d’alarme tirée – depuis des lustres — par d’éminents spécialistes. Qu’ils soient mathématiciens ou pédagogues, tous ont mis en exergue l’apport décisif du primaire — voire du préscolaire — dans le processus enseignement/apprentissage et pas seulement en mathématiques.
Que faire ?
Il ne sert à rien d’attendre le collège ou le lycée pour se rendre compte de ce phénomène (la phobie des mathématiques). Dans beaucoup de pays la politique scolaire s’est contentée de délaisser la pédagogie du primaire (programme et méthode) pour se focaliser uniquement sur le secondaire. Quant au préscolaire, il souffre, malheureusement, d’un silence-radio pire que celui dédié au primaire.
Or, tous les spécialistes s’accordent à dire que l’essentiel de la scolarité se joue au cours de la maternelle et du primaire, plus particulièrement les trois premières années. Dans un ouvrage collectif intitulé Les programmes scolaires au piquet, paru en 2006, le professeur émérite Rudolph B’kouche tente une explication qui vaut son pesant d’or : «La baisse de niveau est déjà ancienne. Elle s’explique parfaitement par l’évolution des programmes. Au primaire, on retarde l’apprentissage des notions fondamentales, on diminue la part du calcul mental et on adapte l’enseignement des mathématiques à l’usage de la calculatrice et de l’outil informatique.» Il est relayé par un autre spécialiste, Roland Charnay, qui accuse les derniers programmes français de «privilégier le seul entraînement» et donc «d'affaiblir la compréhension». D’autres se positionnent aussi par rapport à ces programmes en notant que «demander aux enfants de construire eux-mêmes les savoirs mathématiques, cela s'apparente à du jeu de piste, pas à une démarche scientifique».
La seule parade à cette phobie des mathématiques réside dans la mise en place d’une pédagogie préventive.
Cette prévention/parade doit se situer aux deux niveaux-clés que sont la maternelle avec ses préapprentissages (d’éveil/imprégnation) et la phase d’initiation avec ses apprentissages de base. Réussir cette prévention ne signifie pas que nous allons former des «cracks» en mathématiques mais tout au moins d’éloigner le syndrome de la phobie qui fait tant de ravages actuellement. Peut-être aussi susciter des vocations de mathématiciens, par la suite. Partant de ce constat, le bon sens pédagogique nous invite à cibler les germes pathogènes de cette phobie des mathématiques.
Prévenir
De par sa rigueur, la démarche médicale est tout indiquée pour prévenir les difficultés d’apprentissage scolaire. Pour rappel : cette prévention passe d’abord par une claire connaissance de l’objet (la maladie, ici la phobie des mathématiques) et du sujet (le patient potentiel, ici l’élève). Ce n’est qu’une fois effectué ce travail d’exploration que la thérapie est délivrée : hygiène de vie, vaccins et autres conseils. Que sait-on des mathématiques pour pouvoir expliquer leur difficulté à être enseignées ? Que faut-il prévoir comme dispositif pédagogique pour les rendre accessibles à la majorité des élèves et ainsi éloigner le spectre de la phobie ? Autant de questions décisives que nul enseignant du primaire (et des autres cycles) ne doit ignorer. Malheureusement, c’est cette ignorance qui fait le lit de cette «guerre» déclarée par les mathématiques au monde scolaire et universitaire. La problématique de l’apprentissage/ initiation des mathématiques se décline en deux volets : psychologique et pratique. C’est courir le risque d’un monumental ratage de l’initiation (à l’école primaire) que d’ignorer ces deux aspects (psychologique et pratique).
C’est que tout l’édifice de l’étude des mathématiques — du collège à l’université — dépend de la manière dont est négocié par l’enseignant, via les méthodes et les programmes, les trois premières années du primaire. Sans oublier la maternelle en tant que phase préparatoire qui facilitera à l’élève son démarrage dans l’initiation. Pour les trois premières années du primaire, la difficulté ira en progressant d’année en année. Ne pas aller trop vite et ne pas compliquer (ou charger) les programmes est une règle d’or dans tout enseignement dispensé à l’école primaire. Les exigences de la bonne pédagogie font que la première année doit s’appuyer sur les acquis de la grande section de la maternelle.
Qu’est-ce que la mathématique ? C’est «la science qui a pour objet l’étude des grandeurs et de l’ordre. Cette étude suppose la mise en évidence des relations précises qui existent entre ces grandeurs, afin de dégager les notions de situation, de proportionnalité, de mesure, de combinaison, de classement». Afin de saisir toute la difficulté que présente son enseignement, il nous faut aussi citer ses deux principales caractéristiques : «sa précision (celle des formes, des nombres, rapports.) et son abstraction suggérée par des analogies avec des objets ou des faits réels» (E. Borel). Pour faire simple, on définira les mathématiques comme étant la traduction du réel par un langage symbolique. En mathématiques, la difficulté provient du fait que l’abstraction se retrouve à tous les stades de son enseignement. Les notions de base, à savoir le nombre, les mesures, les quantités et l’équivalence sont symbolisées par un langage spécifique.
L’enfant/élève doit non seulement accéder à leur compréhension (de ces notions) mais aussi à la maîtrise progressive du langage symbolique qui les désigne. L’enfant ne pourra accéder à la pensée abstraite que timidement à la fin du cycle primaire. C’est au collège (vers 11-12 ans) qu’il fera des hypothèses et des déductions imposées par la discipline mathématique (au primaire et en maternelle on parlera d’activité d’éveil à cette discipline scolaire). Que faire pour faciliter le passage vers la compréhension des notions de base, et par la suite, faciliter le passage vers l’abstraction ? Là est le véritable enjeu de l’enseignement des mathématiques au primaire. De prime abord, l’observateur non averti pensera que ce passage du concret enfantin vers l’abstrait du symbolisme mathématique est des plus faciles. En témoignent ces paroles de parents souvent entendues : «Mon enfant sait lire l’alphabet et sait compter jusqu’à 100, et il n’a que cinq ans.» Pure illusion ! L’enfant de cet âge ne peut comprendre le sens des opérations ou des chiffres qu’il énumère et dont il ne reconnaît la graphie que par simple mémorisation. Mémoriser n’est pas apprendre ou comprendre, loin s’en faut. Exceptés les enfants précoces — l’extrême minorité d’une classe d’âge — l’enfant doit attendre l’âge de 7 ans et parfois un peu plus pour sortir de ce réalisme spécifique à cette tranche d’âge et qui traduit les manifestations de sa pensée. Ce réalisme purement enfantin est décrit pas Piaget comme étant «un mélange d’animisme et d’artificialisme qui font se confondre dans son esprit et le réel et l’imaginaire». Ce niveau de développement de la pensée (niveau infra-relationnel) rend l’enfant de cet âge (de 5 à 7 ans) inapte aux opérations intellectuelles d’analyse et de synthèse ; de déduction et d’induction.
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