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Algérie - Une récole de céréales en baisse en 2013 et des chiffres polémiques

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  • Algérie - Une récole de céréales en baisse en 2013 et des chiffres polémiques

    L'Algérie reste un importateur structurel de céréales (Ph. DR)
    Les chiffres sur la production algérienne de céréales sont approximatifs. Mais une certitude demeure : la récolte a reculé par rapport à 2012. Et c’est la récolte la moins bonne depuis cinq ans.

    Nouveau coup dur pour l’agriculture algérienne. Alors que les prévisions faisaient état d’une production de céréales attendue de 52 millions de quintaux, le ministère de l’agriculture a annoncé qu’elle se limitera à 49 millions de quintaux cette année. C’est un tout symbole : alors que la production s’était stabilisée au-dessus de 50 millions de quintaux pendant cinq années de suite, elle est redescendue sous cette barre symbolique.
    Le nouveau ministre algérien de l’agriculture, M. Abdelouahab Nouri, a déclaré à la radio que cette baisse de la production est notamment due à la sécheresse qui a sévi dans plusieurs wilayas de l’est du pays, d’où provient le gros de la récolte nationale en céréales. Cinq wilayas ont souffert de la sécheresse, particulièrement celle de Khenchela et Oum El-Bouaghi, ainsi qu’une partie de la wilaya de Batna, où la récolte a été faible.
    Prévisions hasardeuses
    Paradoxalement, les wilayas de l’ouest, où une tendance à la baisse de la pluviométrie est enregistrée depuis des décennies, avec une sécheresse endémique, ont enregistré des pluies abondantes et régulières cette année, assurant une récolte au-dessus de la moyenne. Les wilayas de Tiaret et Tissemsilt, dans les hauts Plateaux du sud-ouest, ont enregistré leur meilleure pluviométrie depuis cinq ans.
    L’ancien ministre de l'Agriculture, M. Rachid Benaissa, avait, dans un premier temps, déclaré au printemps que la récolte serait de 56 millions de quintaux en 2013. La prévision avait été ramenée une première fois à 52 millions de quintaux, ce qui signifiait que l’Algérie serait amenée à maintenir un niveau d’importation élevé. Selon des déclarations faites en août par M. Benaïssa, la facture des importations de céréales de l'Algérie sera de l'ordre de 2,2 milliards de dollars en 2013, « au même niveau que celle de l'année précédente ». Ceci constitue, selon lui, "une preuve de stabilité des importations de céréales".
    Importations en hausse
    Mais les prévisions de M. Benaïssa volaient en éclat dès que les chiffres des importations ont commencé à être publiés. Selon le centre des statistiques de la douane, l’Algérie a importé pour près de 1.4 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l’année, ce qui donne une moyenne de deux cent millions de dollars par mois. En volume également, les importations ont également augmenté, passant à 3,8 millions de tonnes contre 3,66 millions de tonnes durant la même période de 2012. Selon la douane, des données actualisées citées par la radio montrent une hausse des importations de 17% à fin août.
    Le volume des importations n’est toutefois pas lié mécaniquement au niveau de production, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) étant parfois amené à gonfler ses achats pour tirer profit d’une conjoncture favorable, notamment la baisse des cours sur le marché international. M. Mohamed Belaïdi, directeur général de l’OAIC, a ainsi déclaré que cette hausse des importations était liée à une reconstitution des stocks stratégiques. Selon ce responsable, le niveau des importations devrait se stabiliser, et probablement baisser pour le blé dur, dont la production a augmenté.
    Polémique sur les chiffres
    Sans donner de chiffre précis sur la production, il a toutefois démenti les informations alarmistes de l’Union Nationale des Paysans algériens, qui a fait état d’une production d’à peine 30 millions de quintaux en 2012. M. Belabdi a déclaré que l’OAIC ne collectait qu’une partie de la récolte, les fellahs ayant pris l’habitude de conserver le reste pour leurs propres besoins. Les chiffres de l’agriculture sont traditionnellement considérés comme peu fiables en Algérie, l’administration ayant pris l’habitude de gonfler la production. L’ancien ministre Rachid Benaïssa a déclaré, au début de l’année, que l’agriculture algérienne a connu une croissance annuelle moyenne de 13% depuis 2008, ce qui signifie une augmentation totale de 63% en quatre ans.
    L’Algérie avait réussi une récolte record de 62 millions de quintaux en 2008, se permettant même d’exporter quelques navires de blé tendre pour la première fois depuis des décennies. Mais depuis, la production, bien que stabilisée au-dessus de 50 millions de quintaux, ne couvrait que la moitié des besoins. La facture des céréales n’est plus aussi pesante dans le volume global des importations algériennes, dont elle représente moins à peine cinq pour cent. Elle est désormais dépassée en valeur par les importations de véhicules. Elle reste toutefois très forte sur le plan symbolique, le pays n’arrivant pas à assurer une relative autosuffisance dans ce domaine malgré un discours très ancien sur la question.

    Aissa Bouziane
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    le pays n’arrivant pas à assurer une relative autosuffisance dans ce domaine malgré un discours très ancien sur la question.
    etre autosuffisants oui mais à quel couts?
    y a pas que les cereales ou il faut etre autosuffisant

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