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La fin du pétrole vue par les pétroliers

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  • La fin du pétrole vue par les pétroliers

    Par Jean-Marc Jancovici

    Le pétrolier a rarement la cote. Nous lui associons volontiers marées noires, effet de serre et pollutions diverses, sans oublier le partage inéquitable des revenus ou les bénéfices honteux. Peu d'entre nous cliqueraient sur « j'aime » à l'évocation de son nom. C'est pourtant deux pétroliers, incidemment tous les deux anglais, qui se font remarquer par la pertinence de leurs publications sur l'énergie, alors que nous attendrions d'autres acteurs sur ce terrain.
    Il y a tout d'abord BP, qui fournit en juin de chaque année le meilleur tout-en-un quantitatif sur longue période - dans un simple tableur - et qui constitue une base incontournable pour tout apprenti statisticien. Les exportations de gaz russe augmentent-elles depuis vingt ans ? Que représente le pétrole dans l'approvisionnement européen sur les trente dernières années ? Et l'éolien dans l'électricité allemande ? Le nucléaire est-il la première énergie consommée en France ? La consommation de charbon de l'Allemagne est-elle en baisse tendancielle ? Les Etats-Unis sont-ils proches de l'autosuffisance énergétique ? Le Japon a-t-il diminué beaucoup, ou quasiment pas, sa consommation électrique après Fukushima ? Quelle énergie engendre le plus de CO2 en Grande-Bretagne ?



    La réponse à toutes ces questions, et à bien d'autres, peut se trouver, en direct ou après quelques calculs simples, dans les chiffres publiés par BP. Aucun service statistique de pays ou d'organisations internationales (OCDE notamment) ne parvient à faire aussi bien. Sans BP, et son maudit pétrole, il serait bien plus difficile de savoir rapidement où en est le monde, quelle ironie !
    Shell, pour sa part, publie régulièrement des scénarios prospectifs de long terme (de cinquante à cent ans) sur l'énergie. En présentant cet exercice en France la semaine dernière, Shell n'hésitait pas à dire que l'Europe est très probablement partie pour cinquante ans de contraction énergétique dans tous les cas de figure, ce que votre serviteur traduit en cinquante ans de récession larvée. Sachant que gouverner, c'est prévoir, il revient encore à un pétrolier de nous alerter sur l'urgence de débats sur l'énergie un peu moins « bisounours » que celui dont nous sortons. Là encore, quelle ironie !
    Jean-Marc Jancovici
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le pétrolier a rarement la cote. Nous lui associons volontiers marées noires, effet de serre et pollutions diverses, sans oublier le partage inéquitable des revenus ou les bénéfices honteux.
    sans oublier, coups d'Etat à répétition, guerres civiles, génocides, dictateurs, milices, mercenaires, enfants soldats, etc... (Afrique).

    ce qu'ils font de bien, c'est pas la peine d'en parler.

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