Le doublement du site Renault Tanger s'accompagne de 1400 embauches
Par Nasser Djama - Publié le 09 octobre 2013
Jacques Prost, directeur général de Renault Maroc a inauguré mardi 8 octobre la deuxième ligne de l’usine de Tanger. Pour passer à une capacité de 60 véhicules par heure, outre un programme d’investissement de 400 millions d'euros, le constructeur français a réalisé 1 400 recrutements.
Sous le slogan "Expanding horizons", la nouvelle ligne de production de l’usine Renault Nissan de Tanger a été inaugurée ce mardi 8 octobre par Jacques Prost, directeur général de Renault Maroc et Abdelkader Amara, ministre de l’industrie du royaume.
À terme, "340 000 véhicules sortiront chaque année des chaines de l’usine pour en faire la plus grande usine d’Afrique", selon un communiqué du groupe Renault. Le site inauguré en février 2012 a produit 49 000 véhicules l'an dernier et exporté le 100 000ème début septembre.
Pour les besoins de cette nouvelle ligne 1 400 personnes ont été recrutées, portant ainsi l’effectif global de l’usine à 5 000 personnes, selon le groupe. Ils ont été formés pour la plupart à l’IFMIA (Institut de formation aux métiers de l’industrie automobile) qui jouxte le site et est exploité par les équipes Renault. Un institut qui a bénéficié du soutien de l'Agence française de développement (AFD) comme l'a rappelé Charles Fries, ambassadeur de France au Maroc lors de son intervention
.
LES ÉQUIPEMENTIERS SUIVENT
Avec l'extension, la capacité horaire du site va ainsi passer de 30 à 60 véhicules. Renault a confirmé un investissement de 400 millions pour ce projet. Celui-ci est porté par une société ad-hoc constituée par Renault SAS à hauteur de (52,4%) et l’État marocain via la Caisse de dépôt et de gestion (47,6%) qui loue le site à Renault Tanger exploitation. L’usine bénéficie aussi d’exonération fiscale pendant 5 ans puis d’un taux réduit à 8,75% pendant 20 ans
Au total, après un investissement initial de 700 millions d’euros, l’investissement sur ce site s’élèvera donc à 1,1 milliard d’euros. C'est un des plus importants projets menés par Renault ces dernières années sur un site unique.
Au Maroc, l'arrivée de Renault s'est accompagnée d'une ribambelle d'investissements chez des sous-traitants et équipementiers comme Saint-Gobain, SNOP, GMD, Denso ou Bamesa.
À Melloussa, la nouvelle ligne produira la citadine Dacia Sandero et le cross-over d’entrée de gamme Dacia Sandero Stepway.
"Cette réalisation (…) est une source de productivité et de développement de la filière automobile pour le royaume. L’engagement des fournisseurs a permis de mener à bien cette nouvelle étape (…). [Ce projet] suit la feuille de route ambitieuse que l’usine Renault-Nissan de Tanger pilote avec le Royaume du Maroc, en collaboration avec l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile" indique Renault.
Des coûts salariaux deux fois moins élevés au Maroc qu'en Roumanie
L’usine de Tanger décidée en 2007 avait été inaugurée le 9 février 2012 par Mohammed VI et Carlos Ghosn, Président de l’Alliance Renault-Nissan. Elle est la deuxième plate-forme par son importance de la gamme "entry" de Renault Nissan, après l’usine historique de Pitesti en Roumanie, où fut lancé la Logan et dont Tanger sera à terme comparable en terme de capacité.
L’écrasante majorité de ces véhicules est destinée à l’export. Le site est relié par une liaison rail directe dédiée avec le port en eau profonde TangerMed d’où sont expédiés les véhicules sur un terminal lui aussi dédié à Renault.
Outre celle de Tanger, les usines Renault produisant la gamme "Entry", autrement dit "low-cost", du constructeur se situent en Russie, Inde, Colombie,Bresil, Afrique du sud (usine Nissan) et bien sûr Roumanie. Renault a de plus débuté les travaux en septembre pour une usine plus modeste (50 000 véhicules par an) en Algérie.
En Roumanie, où selon Renault les coûts salariaux sont deux fois plus élevés qu'au Maroc, certains s’inquiètent de cette extension du site marocain. De fait, l’usine de Tanger à elle seule deviendra équivalente en terme de taille à celle de Roumanie.
Mais à Pitesti, outre le site de production proprement industriel, Renault a investi plus de 100 millions d’euros depuis 2009 dans un centre technologique (RTR) et un centre de design (Renault Design Central Europe : RDCE) qui a conçu par exemple le Duster. Un maillon dans la chaine de valeur auquel ne peut encore prétendre le site du détroit de Gibraltar.
usinenouvelle.com
Par Nasser Djama - Publié le 09 octobre 2013
Jacques Prost, directeur général de Renault Maroc a inauguré mardi 8 octobre la deuxième ligne de l’usine de Tanger. Pour passer à une capacité de 60 véhicules par heure, outre un programme d’investissement de 400 millions d'euros, le constructeur français a réalisé 1 400 recrutements.
Sous le slogan "Expanding horizons", la nouvelle ligne de production de l’usine Renault Nissan de Tanger a été inaugurée ce mardi 8 octobre par Jacques Prost, directeur général de Renault Maroc et Abdelkader Amara, ministre de l’industrie du royaume.
À terme, "340 000 véhicules sortiront chaque année des chaines de l’usine pour en faire la plus grande usine d’Afrique", selon un communiqué du groupe Renault. Le site inauguré en février 2012 a produit 49 000 véhicules l'an dernier et exporté le 100 000ème début septembre.
Pour les besoins de cette nouvelle ligne 1 400 personnes ont été recrutées, portant ainsi l’effectif global de l’usine à 5 000 personnes, selon le groupe. Ils ont été formés pour la plupart à l’IFMIA (Institut de formation aux métiers de l’industrie automobile) qui jouxte le site et est exploité par les équipes Renault. Un institut qui a bénéficié du soutien de l'Agence française de développement (AFD) comme l'a rappelé Charles Fries, ambassadeur de France au Maroc lors de son intervention
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LES ÉQUIPEMENTIERS SUIVENT
Avec l'extension, la capacité horaire du site va ainsi passer de 30 à 60 véhicules. Renault a confirmé un investissement de 400 millions pour ce projet. Celui-ci est porté par une société ad-hoc constituée par Renault SAS à hauteur de (52,4%) et l’État marocain via la Caisse de dépôt et de gestion (47,6%) qui loue le site à Renault Tanger exploitation. L’usine bénéficie aussi d’exonération fiscale pendant 5 ans puis d’un taux réduit à 8,75% pendant 20 ans
Au total, après un investissement initial de 700 millions d’euros, l’investissement sur ce site s’élèvera donc à 1,1 milliard d’euros. C'est un des plus importants projets menés par Renault ces dernières années sur un site unique.
Au Maroc, l'arrivée de Renault s'est accompagnée d'une ribambelle d'investissements chez des sous-traitants et équipementiers comme Saint-Gobain, SNOP, GMD, Denso ou Bamesa.
À Melloussa, la nouvelle ligne produira la citadine Dacia Sandero et le cross-over d’entrée de gamme Dacia Sandero Stepway.
"Cette réalisation (…) est une source de productivité et de développement de la filière automobile pour le royaume. L’engagement des fournisseurs a permis de mener à bien cette nouvelle étape (…). [Ce projet] suit la feuille de route ambitieuse que l’usine Renault-Nissan de Tanger pilote avec le Royaume du Maroc, en collaboration avec l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile" indique Renault.
Des coûts salariaux deux fois moins élevés au Maroc qu'en Roumanie
L’usine de Tanger décidée en 2007 avait été inaugurée le 9 février 2012 par Mohammed VI et Carlos Ghosn, Président de l’Alliance Renault-Nissan. Elle est la deuxième plate-forme par son importance de la gamme "entry" de Renault Nissan, après l’usine historique de Pitesti en Roumanie, où fut lancé la Logan et dont Tanger sera à terme comparable en terme de capacité.
L’écrasante majorité de ces véhicules est destinée à l’export. Le site est relié par une liaison rail directe dédiée avec le port en eau profonde TangerMed d’où sont expédiés les véhicules sur un terminal lui aussi dédié à Renault.
Outre celle de Tanger, les usines Renault produisant la gamme "Entry", autrement dit "low-cost", du constructeur se situent en Russie, Inde, Colombie,Bresil, Afrique du sud (usine Nissan) et bien sûr Roumanie. Renault a de plus débuté les travaux en septembre pour une usine plus modeste (50 000 véhicules par an) en Algérie.
En Roumanie, où selon Renault les coûts salariaux sont deux fois plus élevés qu'au Maroc, certains s’inquiètent de cette extension du site marocain. De fait, l’usine de Tanger à elle seule deviendra équivalente en terme de taille à celle de Roumanie.
Mais à Pitesti, outre le site de production proprement industriel, Renault a investi plus de 100 millions d’euros depuis 2009 dans un centre technologique (RTR) et un centre de design (Renault Design Central Europe : RDCE) qui a conçu par exemple le Duster. Un maillon dans la chaine de valeur auquel ne peut encore prétendre le site du détroit de Gibraltar.
usinenouvelle.com
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