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Pour nourrir l’«islamophobie», rien de tel que la burqa

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  • Pour nourrir l’«islamophobie», rien de tel que la burqa

    Pour Mireille Vallette, le niqab est le symbole de l’asservissement absolu des femmes en islam. Il convient donc d’adopter les mesures nécessaires pour maintenir l’égalité entre homme et femmes dans nos démocraties


    La question d’autoriser le niqab est débattue dans tous les pays *démocratiques. Or, tous promeuvent l’égalité entre hommes et femmes comme valeur phare. A l’heure actuelle pourtant, seuls la France, la Belgique et notre petit Tessin interdisent cet habit totalement contraire à cette valeur.

    Nul n’ignore que le niqab est le symbole de l’asservissement *absolu des femmes en islam. Nul n’ignore que celles qui sont obligées de le porter là-bas sont victimes des pires violences. L’abaya en Arabie saoudite, la burqa en Afghanistan, le tchador en Iran, le niqab dans d’autres pays…

    Nul n’ignore que tout groupe islamiste qui prend le pouvoir a pour priorité de voiler de pied en cap les femmes, châtiments inhumains à la clé. En France, les provocations incessantes de femmes en niqab lors de contrôles témoignent aussi que niqab et islam radical vont de pair. Pas de surprise donc que la première promotion de ce vêtement vienne d’une alliée de Nicolas Blancho (président du Conseil central islamique suisse).

    C’est ce symbole de misogynie et de radicalisme que défendent tant de compagnes et compagnons de route de l’intégrisme, pas encore lassés des revendications rétrogrades auxquelles ils sont confrontés. Après l’expansion des foulards, après les demandes de dispense de gym, de natation, de camps scolaires, la *réclamation de certificats de vir*ginité, de port du burkini, quelles autres exigences à l’avenir? Le niqab dans les lieux de travail? Le vêtement qui dissimule aussi les yeux? Les appartements séparés en parties hommes et femmes (on en trouve déjà en France)? Une partie de la charia introduite dans notre droit (suggestion d’un professeur d’université dans un bulletin de la Commission fédérale contre le racisme)?

    J’invite ceux qui invoquent le faible nombre de niqabs en Suisse à regarder ce qui se passe en Europe, où tant de ces signes de radicalisation et d’islamisation se propagent – je l’ai illustré au fil de 250 pages. Ils sauront sans l’ombre d’un doute que le vent funeste qui se déchaîne dans le monde musulman souffle aussi chez nous.
    Au lieu de se sentir stigmatisés par l’apparition du niqab et de demander eux-mêmes son interdiction – une occasion de faire baisser le sentiment anti-musulman – les porte-parole et imams exigent qu’il soit autorisé. Pourquoi cette volonté de nous imposer une image effrayante de leur religion?

    Et ils s’indignent de «l’islamophobie»? Cette nouvelle exigence ne manquera pas de l’alimenter. Mais, dans le fond, n’est-ce pas une aubaine pour les fers de lance de ce mouvement de conquête politico-religieux? Quelle bonne occasion de poser un nouveau pion, d’imposer une nouvelle pratique réactionnaire, d’élargir l’espace de cet islam jamais revu à la lumière de l’humanisme… Révision tant souhaitée entre autres par l’amoureux des «cultures d’islam» Abdelwahab Meddeb, un des plus fins connaisseurs de cette religion, adversaire par ailleurs du foulard.

    Ce foulard islamique – en pleine expansion – n’est pas de *nature différente du niqab. Il répond à l’exigence que les femmes cachent leur corps et leur chevelure afin d’aider les hommes à maîtriser leurs pulsions sexuelles. Quelle humiliation pour les deux sexes! Mais il est aussi, dans nos sociétés, l’étendard de l’islam prosélyte et de l’absence de liberté de conscience (ces femmes, nous dit ce vêtement, sont réservées à leurs coreligionnaires). Cette liberté de conscience tellement invoquée par les partisans du niqab n’existe ni dans les textes islamiques, ni dans aucun pays musulman. Et en Europe? Lorsque Jean-Pierre Chevènement a jeté les fondations du Conseil français du culte musulman (CFCM), il a demandé aux associations de signer une charte où elles reconnaîtraient cette liberté. Elles ont refusé.

    Les musulmanes qui connaissent cet islam archaïque sont elles aussi opposées non seulement au niqab, mais au foulard. Parmi *elles: Saïda Keller-Messahli, d’origine tunisienne, présidente du *Forum pour un islam progressiste. Chahdortt Djavann, Iranienne, qui estime que faire porter le *foulard à des mineures devrait être considéré comme de la maltraitance. La Canadienne Djemila Benhabib, d’origine algérienne, qui se bat pour l’introduction d’une charte de la laïcité au Québec. L’Allemande Necla Kelek, d’origine turque, qui a réussi à faire diminuer les mariages forcés de filles anatoliennes pratiqués par les Turcs allemands. L’Américaine Wafa Sultan, d’origine syrienne, qui a atomisé, sur Al-Jazira, des cheiks et leur islam archaïque. Ces femmes et tant d’autres chérissent nos libertés et s’indignent de la complaisance de nos élites vis-à-vis de l’offensive de l’islam obscurantiste dont témoigne aussi l’extraordinaire succès des Frères musulmans, y compris en Suisse.

    Tous les sondages témoignent qu’une forte majorité des citoyens des pays européens considèrent l’islam comme intolérant. S’ils pouvaient s’exprimer, gageons que la quasi-totalité voterait l’interdiction du niqab. Mais la démocratie ne s’applique pas à certains domaines. Donc, soutenu fermement par nombre d’«idiots utiles», l’islam intolérant et misogyne n’a pas fini de prospérer.

    Après combien de concessions et de démissions nos démocraties oseront-elles poser des limites, intervenir, voire interdire?

    LE TEMPS.CH
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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