Il est 1h45 et nous faisons péter le champagne et les amuse-gueules afin de clore en beauté un débat fort intéressant, riche et prouvant s’il le fallait encore l’impossibilité d’unir dans la chair l’islam et la démocratie. Disons-le, nous sommes fort satisfaits de la manière dont ce débat s’est déroulé, dans une atmosphère pourtant peu favorable, et nous avons l’impression d’avoir marqué des points.
Au Casino de Montreux, la délégation de Riposte Laïque arrivée avant tout le monde occupe le 1er rang, attendant avec impatience le duel entre Pierre Cassen et Hani Ramadan. Le 2e rang se remplit avec des jeunes femmes très majoritairement voilées, le reste de la salle accueillant ensuite plus d’une centaine de personnes très majoritairement acquises à l’islam, mais également Mireille Vallette et Bat’Yeor.
Deux témoins assistent nos duellistes, Soumia Khaled, une apostate de l’islam d’origine marocaine et Nicolas Blancho du Conseil Central Islamique Suisse, accompagné tout de même de ses six gardes du corps personnels, des fiers soldats à la pilosité bien fournie.
Débat Montreux
Il n’y a que de l’eau sur la table. Pierre, pour plaisanter, demande à haute voix s’il n’y a pas d’alcool, ce qui fait immédiatement réagir M. Blancho qui murmure très sérieusement à l’oreille d’Hani Ramadan « ça y est, les provocations commencent… ».
Hani Ramadan
Ce dernier, qui reste assis, prononce ses premiers mots « Salam aleykoum », les jeunes voilées répliquent d’une seule voix en arabe.
Selon lui, l’islam accusé n’est qu’un prétexte pour ne pas parler des vrais problèmes, que les occidentaux ont une fausse vision de cette belle religion d’amour et que la femme y est libre de porter le voile, que tout ça n’est que projection des islamophobes forcément racistes. Il rappelle les faits de Trappes et d’Argenteuil, les « agressions » dont sont victimes les musulmanes. Pour lui ce sont ces Français qui sèment la pagaille en Suisse en lui donnant des mauvaises idées. Il termine en citant l’article 18 de la Déclaration des Droits de l’Homme, ce qu’il aurait mieux fait d’éviter…
Pierre se lève alors prend la suite, conteste les sempiternels propos victimaires des musulmans, cite Michel Onfray et André Gérin, puis rebondit sur les problèmes des banlieues évoqués par Ramadan, rappelant que les banlieues pour lui c’était surtout les émeutes régulières, que les prisons étaient remplies à 80% par des musulmans alors qu’ils constituent 10% de la population, que la grande majorité des profanations se faisaient sur des symboles et des lieux chrétiens, que les hôpitaux subissent les agressions d’hommes qui refusent l’examen de leur femme par un médecin homme. Il évoque également l’offensive du voile, du halal et du ramadan dans les entreprises, et explique que, dans ce contexte, nous compatriotes sont en état de légitime défiance, et se doivent d’appliquer le sacro-saint principe de précaution si cher aux Verts.
Pendant ce temps, Nicolas Blancho, grand couvre chef blanc sur la tête et longue barbe rousse, n’a de cesse de prendre des notes. Manifestement il aime ce qui brille, il porte une belle bague bling-bling, écrit avec un stylo scintillant. De l’autre côté de la table, la jeune femme apostate apparaît stressée.
Hani Ramadan dodeline du chef lorsque Pierre évoque la nécessaire liberté de conscience. Ce dernier lui renvoie alors un retour de bâton avec son article 18 de la Déclaration des Droits de l’Homme, cité par le prédicateur, en lui rappelant celle-ci n’a jamais été signé par les 57 pays musulmans, qui ont préféré la convention du Caire, en 1990, qui se résume à : une seule loi, la charia !
Intervient ensuite Nicolas Blancho qui évoque bien sûr l’islamophobie, la comparant sans état d’âme à du racisme, n’hésitant pas à faire le parallèle avec les noirs d’Amérique, compare la critique de l’islam à un nouvel antisémitisme, ce qu’il n’aura de cesse de répéter tout au long de la soirée. Il se plaint des termes stigmatisants employés par Riposte Laïque, déplore un clivage irréparable, un danger pour la paix sociale. Il dit à un moment donné que si les demandes des musulmans ne sont pas respectées « nous formerons les musulmans à la désobéissance civile », une menace qu’il réitèrera deux fois et qu’il avait déjà déclaré la veille même de ce débat, dans l’émission suisse Infrarouge.
Soumia Khaled, l’apostate, se dit intimidée par la salle et notamment par les voilées du 2e rang. Une phrase et une émotion visible qui va déclencher une hostilité très agressive de la partie musulmane de la salle à chacune de ses interventions. Elle témoigne de son vécu, de son rejet par les femmes voilées quand elle va au Maroc où elle se sent étrangère et où les voilées sont de plus en plus nombreuses. Dans la salle, ça murmure… forcément c’est une menteuse. Elle déclare son amour à la Suisse, revendique sa volonté de s’intégrer par amour pour son mode de vie. Soumia raconte comment l’un de ses collègues musulman allait faire sa prière au travail et lui avait proposé de faire de même, ce qu’elle avait refusé. Le collègue l’avait alors insultée. Les voilées protestent d’abord discrètement dans mon dos avant de faire des réflexions à voix haute.
Hani Ramadan reprend la parole, assure de l’apport culturel et scientifique de l’islam dans le monde. Il explique le plus sérieusement du monde le retard du monde musulman par le fait que les musulmans n’auraient pas accès à l’information ! Les pauvres !
Evidemment il en remet une couche sur le racisme et sur ce nouvel antisémitisme, ce à quoi Pierre Cassen lui répond que les deux ne sont pas comparables, le racisme étant un délit alors que l’islamophobie est une opinion, qu’une expression du racisme devrait donc s’appeler logiquement arabophobie. Il explique que dans une société libre, on a le droit d’être islamophobe, athéophobe, catholicophobe, bouddhistophobe, anti-communiste ou anti-consumériste. Afin de rebondir sur la question de l’antisémitisme accoquinée à un nazisme sous-jacent, Pierre lui balance l’accord politico-militaire entre le mufti Al-Husseini et Hitler, une remarque à laquelle Hani est manifestement habitué puisqu’il fait de la main un geste agacé, tandis que son voisin Blancho lève les yeux au ciel entre deux prises de notes. Une fois son stylo reposé, ce dernier tourne la tête vers Mme Khaled pour l’assurer que si elle se fait agresser, il la protègera personnellement.
Le public intervient alors, Mireille Vallette prend la parole, explique son ras le bol de ce voile promoteur de charia, ce qui lui vaut des protestations dans la salle. Lorsqu’elle parle de réfection d’hymens, une voilée derrière moi s’exclame « n’importe quoi ! ».
Au Casino de Montreux, la délégation de Riposte Laïque arrivée avant tout le monde occupe le 1er rang, attendant avec impatience le duel entre Pierre Cassen et Hani Ramadan. Le 2e rang se remplit avec des jeunes femmes très majoritairement voilées, le reste de la salle accueillant ensuite plus d’une centaine de personnes très majoritairement acquises à l’islam, mais également Mireille Vallette et Bat’Yeor.
Deux témoins assistent nos duellistes, Soumia Khaled, une apostate de l’islam d’origine marocaine et Nicolas Blancho du Conseil Central Islamique Suisse, accompagné tout de même de ses six gardes du corps personnels, des fiers soldats à la pilosité bien fournie.
Débat Montreux
Il n’y a que de l’eau sur la table. Pierre, pour plaisanter, demande à haute voix s’il n’y a pas d’alcool, ce qui fait immédiatement réagir M. Blancho qui murmure très sérieusement à l’oreille d’Hani Ramadan « ça y est, les provocations commencent… ».
Hani Ramadan
Ce dernier, qui reste assis, prononce ses premiers mots « Salam aleykoum », les jeunes voilées répliquent d’une seule voix en arabe.
Selon lui, l’islam accusé n’est qu’un prétexte pour ne pas parler des vrais problèmes, que les occidentaux ont une fausse vision de cette belle religion d’amour et que la femme y est libre de porter le voile, que tout ça n’est que projection des islamophobes forcément racistes. Il rappelle les faits de Trappes et d’Argenteuil, les « agressions » dont sont victimes les musulmanes. Pour lui ce sont ces Français qui sèment la pagaille en Suisse en lui donnant des mauvaises idées. Il termine en citant l’article 18 de la Déclaration des Droits de l’Homme, ce qu’il aurait mieux fait d’éviter…
Pierre se lève alors prend la suite, conteste les sempiternels propos victimaires des musulmans, cite Michel Onfray et André Gérin, puis rebondit sur les problèmes des banlieues évoqués par Ramadan, rappelant que les banlieues pour lui c’était surtout les émeutes régulières, que les prisons étaient remplies à 80% par des musulmans alors qu’ils constituent 10% de la population, que la grande majorité des profanations se faisaient sur des symboles et des lieux chrétiens, que les hôpitaux subissent les agressions d’hommes qui refusent l’examen de leur femme par un médecin homme. Il évoque également l’offensive du voile, du halal et du ramadan dans les entreprises, et explique que, dans ce contexte, nous compatriotes sont en état de légitime défiance, et se doivent d’appliquer le sacro-saint principe de précaution si cher aux Verts.
Pendant ce temps, Nicolas Blancho, grand couvre chef blanc sur la tête et longue barbe rousse, n’a de cesse de prendre des notes. Manifestement il aime ce qui brille, il porte une belle bague bling-bling, écrit avec un stylo scintillant. De l’autre côté de la table, la jeune femme apostate apparaît stressée.
Hani Ramadan dodeline du chef lorsque Pierre évoque la nécessaire liberté de conscience. Ce dernier lui renvoie alors un retour de bâton avec son article 18 de la Déclaration des Droits de l’Homme, cité par le prédicateur, en lui rappelant celle-ci n’a jamais été signé par les 57 pays musulmans, qui ont préféré la convention du Caire, en 1990, qui se résume à : une seule loi, la charia !
Intervient ensuite Nicolas Blancho qui évoque bien sûr l’islamophobie, la comparant sans état d’âme à du racisme, n’hésitant pas à faire le parallèle avec les noirs d’Amérique, compare la critique de l’islam à un nouvel antisémitisme, ce qu’il n’aura de cesse de répéter tout au long de la soirée. Il se plaint des termes stigmatisants employés par Riposte Laïque, déplore un clivage irréparable, un danger pour la paix sociale. Il dit à un moment donné que si les demandes des musulmans ne sont pas respectées « nous formerons les musulmans à la désobéissance civile », une menace qu’il réitèrera deux fois et qu’il avait déjà déclaré la veille même de ce débat, dans l’émission suisse Infrarouge.
Soumia Khaled, l’apostate, se dit intimidée par la salle et notamment par les voilées du 2e rang. Une phrase et une émotion visible qui va déclencher une hostilité très agressive de la partie musulmane de la salle à chacune de ses interventions. Elle témoigne de son vécu, de son rejet par les femmes voilées quand elle va au Maroc où elle se sent étrangère et où les voilées sont de plus en plus nombreuses. Dans la salle, ça murmure… forcément c’est une menteuse. Elle déclare son amour à la Suisse, revendique sa volonté de s’intégrer par amour pour son mode de vie. Soumia raconte comment l’un de ses collègues musulman allait faire sa prière au travail et lui avait proposé de faire de même, ce qu’elle avait refusé. Le collègue l’avait alors insultée. Les voilées protestent d’abord discrètement dans mon dos avant de faire des réflexions à voix haute.
Hani Ramadan reprend la parole, assure de l’apport culturel et scientifique de l’islam dans le monde. Il explique le plus sérieusement du monde le retard du monde musulman par le fait que les musulmans n’auraient pas accès à l’information ! Les pauvres !
Evidemment il en remet une couche sur le racisme et sur ce nouvel antisémitisme, ce à quoi Pierre Cassen lui répond que les deux ne sont pas comparables, le racisme étant un délit alors que l’islamophobie est une opinion, qu’une expression du racisme devrait donc s’appeler logiquement arabophobie. Il explique que dans une société libre, on a le droit d’être islamophobe, athéophobe, catholicophobe, bouddhistophobe, anti-communiste ou anti-consumériste. Afin de rebondir sur la question de l’antisémitisme accoquinée à un nazisme sous-jacent, Pierre lui balance l’accord politico-militaire entre le mufti Al-Husseini et Hitler, une remarque à laquelle Hani est manifestement habitué puisqu’il fait de la main un geste agacé, tandis que son voisin Blancho lève les yeux au ciel entre deux prises de notes. Une fois son stylo reposé, ce dernier tourne la tête vers Mme Khaled pour l’assurer que si elle se fait agresser, il la protègera personnellement.
Le public intervient alors, Mireille Vallette prend la parole, explique son ras le bol de ce voile promoteur de charia, ce qui lui vaut des protestations dans la salle. Lorsqu’elle parle de réfection d’hymens, une voilée derrière moi s’exclame « n’importe quoi ! ».
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