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Pourquoi revenir sur l'âge d'or des sciences arabes ?

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  • Pourquoi revenir sur l'âge d'or des sciences arabes ?

    Notre invité du jour, Ahmed Djebbar (professeur émérite de mathématiques), s'interrogera autour de la question suivante : «Pourquoi revenir sur l'âge d'or des sciences arabes ?»

    «Astronomie, médecine, mathématiques, géographie… autant de domaines dans lesquels la civilisation arabo-musulmane apporta des contributions originales. Non seulement elle assimila les savoirs grec, indien, babylonien, égyptien qu’elle sut transmettre au temps des grandes traductions, mais elle élabora aussi une grande tradition scientifique proprement arabe, avec de grands noms comme Ibn Sînâ (Avicenne), le mathématicien et astronome al-Khwârizmi ou encore le scientifique et polygraphe Al-Bîrûnî, pour ne citer qu’eux… Revenir sur l’âge d’or des sciences arabes, entre les VIIIe et XIVe siècles, nous permet de mieux comprendre cet héritage mal connu et de suivre la circulation des savoirs en Méditerranée, depuis la Grèce jusqu’à l’Europe médiévale.» (4ème de couverture de L'âge d'or des sciences arabes d'Ahmed Djebbar paru chez Le Pommier).

    Ahmed Djebbar est professeur de mathématiques et d'histoire des mathématiques à l’Université des sciences et des technologies de Lille. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages et, notamment, de Une histoire des sciences arabes, Le Seuil, 2001.

    Par Caroline Lachowsky
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Parti 1

    http://telechargement.rfi.fr.edgesui...31009_1410.mp3

    Parti 2

    http://telechargement.rfi.fr.edgesui...31009_1433.mp3
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      autant de domaines dans lesquels la civilisation arabo-musulmane apporta des contributions originales. Non seulement elle assimila les savoirs grec, indien, babylonien, égyptien qu’elle sut transmettre au temps des grandes traductions, mais elle élabora aussi une grande tradition scientifique proprement arabe, avec de grands noms comme Ibn Sînâ (Avicenne), le mathématicien et astronome al-Khwârizmi ou encore le scientifique et polygraphe Al-Bîrûnî, pour ne citer qu’eux…
      faudrait savoir , c'est de la civilisation arabe ou de la civilisation arabo islamique ou islamique tout court qu'il s'agit..
      car la définition n'est pas la même ...

      la première est un ensemble d'us et coutumes cantonnée à une aire géographique bien déterminée , la seconde est un ensemble de fondements philosophiques dans le sens large du terme -universaliste et universels ..

      Nb: il y'a comme un petit côté exclusiviste et faussement historique dans ta présentation de l'apport scientifique musulman à la civilisation humaine ..dommage ça aurait pu être intéressant ..
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #4
        il y a un ouvrage de l allemande sigrid hunke qui détaille les apports de la civilisation arabo-musulmane a l occident et en denonce le déni "Le soleil d’Allah brille sur l’occident" éditions albin michel
        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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        • #5
          il y a un ouvrage de l allemande sigrid hunke qui détaille les apports de la civilisation arabo-musulmane a l occident et en denonce le déni "Le soleil d’Allah brille sur l’occident" éditions albin michel
          Effectivement il est intéressant ce livre ..
          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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          • #6
            Envoyé par Kaiser
            il y a un ouvrage de l allemande sigrid hunke qui détaille les apports de la civilisation arabo-musulmane a l occident et en denonce le déni "Le soleil d’Allah brille sur l’occident" éditions albin michel.
            Éloquent témoignage d’un médecin arabe, à l’époque des Croisades, quand le monde musulman était souvent effaré par un Occident perçu comme barbare.

            Sigrid Hunke. Le Soleil d'Allah brille sur l'Occident - page 109

            Se référant donc à des chroniqueurs arabes du XIIme siècle, l'orientaliste allemande Sigrid Hunke nous en rapporte "une bien bonne". Les Croisés ne faisaient pas confiance à leurs "médecins", et avaient volontiers recours à l'Art médical des Arabes, alors fidèles disciples d'Hippocrate. Un jour l'émir Oussama ibn Mandikh (1095-1188) "prêta" un de ses médecins nommé Thabit à son voisin le Croisé Franc, chef du Bourg de Mounaitira, pour soigner les malades de sa garnison. Cependant, Thabit retourna vite chez son émir, expliquant comme suit la raison de son retour précipité de chez les Francs :

            "On m'amena un cavalier sur la jambe duquel s'était formé un abcès, et une femme attaquée par une fièvre hectique. Sur l'abcès du cavalier j'avais posé un emplâtre vésicatoire; l'abcès s'ouvrit et prit un cours favorable. A la femme je prescris une diète et avec une alimentation végétale son état s'était amélioré. Vint alors un médecin Franc et dit "Celui-là ne saura pas vous guérir, il n'y comprend rien". Se tournant alors vers le cavalier il lui posa la question suivante : "Que préfères-tu? Vivre avec une jambe ou mourir avec deux jambes? Le cavalier lui répond : "Vivre avec une jambe". Alors le médecin Franc dit : "Cherchez-moi un cavalier bien fort, avec une hache bien aiguisée".

            Le cavalier avec la hache arrive, j'étais encore présent. Le médecin pose alors la jambe du patient sur un billot et ordonne au cavalier : "Tranche-lui la jambe d'un seul coup de hache". Le cavalier lui assène un coup pendant que je le voyais faire. Malgré cela, la jambe n'était pas encore sectionnée. Il asséna un deuxième coup, alors la moelle de la jambe se mit à couler, et l'infortuné mourut sur l'instant. Ensuite, le médecin examina la femme et dit : "Cette femelle a un diable dans le corps qui s'est amouraché d'elle.

            Coupez-lui les cheveux". On les lui coupe, et elle se mit à manger de nouveau des aliments de ses compatriotes. Alors sa fièvre monta, et le médecin dit : "Le Diable monte maintenant à sa tête". Avec ces mots il s'empara du rasoir, lui fit une entaille au cuir chevelu en forme de croix jusqu'à ce que l'os du crâne se dénuda, et le frotta alors avec du sel. La femme mourut au bout d'une heure. Sur ce, je m'en allai, après avoir appris de leur Art de guérir ce qui jusqu'alors m'était inconnu".
            Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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            • #7
              zek, qui a placer ses fantasmes dans un symbole d'un engrenage physique, intervient beaucoup ces derniers temps sur ce forum pour tenter de convaincre qu'il y a eu une civilisation arabe.

              Un vœux, un rêve... qui peuvent lui permette d'entretenir une illusion, accordant lui ce caprice.

              Arezki

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              • #8
                "On m'amena un cavalier sur la jambe duquel s'était formé un abcès, et une femme attaquée par une fièvre hectique. Sur l'abcès du cavalier j'avais posé un emplâtre vésicatoire; l'abcès s'ouvrit et prit un cours favorable. A la femme je prescris une diète et avec une alimentation végétale son état s'était amélioré. Vint alors un médecin Franc et dit "Celui-là ne saura pas vous guérir, il n'y comprend rien". Se tournant alors vers le cavalier il lui posa la question suivante : "Que préfères-tu? Vivre avec une jambe ou mourir avec deux jambes? Le cavalier lui répond : "Vivre avec une jambe". Alors le médecin Franc dit : "Cherchez-moi un cavalier bien fort, avec une hache bien aiguisée".

                Le cavalier avec la hache arrive, j'étais encore présent. Le médecin pose alors la jambe du patient sur un billot et ordonne au cavalier : "Tranche-lui la jambe d'un seul coup de hache". Le cavalier lui assène un coup pendant que je le voyais faire. Malgré cela, la jambe n'était pas encore sectionnée. Il asséna un deuxième coup, alors la moelle de la jambe se mit à couler, et l'infortuné mourut sur l'instant. Ensuite, le médecin examina la femme et dit : "Cette femelle a un diable dans le corps qui s'est amouraché d'elle.

                Coupez-lui les cheveux". On les lui coupe, et elle se mit à manger de nouveau des aliments de ses compatriotes. Alors sa fièvre monta, et le médecin dit : "Le Diable monte maintenant à sa tête". Avec ces mots il s'empara du rasoir, lui fit une entaille au cuir chevelu en forme de croix jusqu'à ce que l'os du crâne se dénuda, et le frotta alors avec du sel. La femme mourut au bout d'une heure. Sur ce, je m'en allai, après avoir appris de leur Art de guérir ce qui jusqu'alors m'était inconnu".
                Pas mal l'histoire lol.

                Le fait de rappeler l'age d'or des sciences au monde arabo musulman est intéressant d'une part et inintéressant d'autre part. Il est intéressant car une relecture de l'histoire permet de neutraliser la version "islamiste", la version islamiste théorisé par de nombreux auteurs islamistes est simple: Le facteur de la réussite de la civilisation musulmane est l'islam, c'est a cause de l'islam qu'il y a eu les sciences, c'est a cause de l'islam qu'il y a eu la technologie, quand les musulmans se sont éloignés de l'islam alors ils ont perdu tout ça et ils se sont arriérés. C'est une idée totalement fausse mais ils l'ont largement travaillé et propager dans des couches populaires et elle s'est enraciné maintenant.

                Pour la contrer il faut travailler l'autre version, la plus réaliste. L'islam a été un moteur pour fonder l'entité politique certes, comme c'était le cas avec rome avant, ou la grece ou la perse avant aussi. Mais les sciences et les technologies qui étaient au monde arabo musulman, leur principal déclencheur est l'ouverture de ce monde arabo musulman sur les autres civilisations avec qui il été en contact, il prenait de ces civilisations, il n'avait aucune gêne pour traduire, pour apprendre, pour comprendre, pour copier, pour s'approprier. C'était une culture d'empire. Les musulmans ont régressés a cause de différents facteurs complexes entremêlés, non pas a cause de l'éloignement de l'islam. Pour pouvoir revenir sur la scène donc il faut retravailler la meme formule qui marchait avant:

                Non pas l'enseignement de l'islam ou l'attachement au coran comme prêchent les islamistes qui va faire revenir les sciences, mais il faut bien s'ouvrir sur les autres civilisation et prendre beaucoup d'eux sans gêne comme c'était le cas avant. Il faut traduire tout, apprendre de tout, copier des bons modèles d'enseignement d'ailleurs, des bons modèles de gouvernance d'ailleurs, des bons modèles d'administration d'ailleurs, des bons modèles d'universités et des centres de recherche d'ailleurs, des bonnes habitudes alimentaires d'ailleurs, a ce moment il pourra y avoir un éveil de ce blocs de pays.

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                • #9
                  Effectivement, la civilisation occidentale qui ne fait référence qu'à la Grèce antique et qui oublie que des savoirs et idées ont été emprunté et traduit en grecque de la Mésopotamie jusqu'en Perse, en passant par l'Égypte.



                  Résumé

                  La Grèce est par ses savants et philosophes considérée comme le puits du savoir du monde actuel, mais en y regardant de plus près on s'aperçoit qu'elle n'est en réalité que l'élève de l'Égypte antique.

                  "Il est frappant que presque aucun nom de savant Égyptien n'ait survécu. Par contre, la quasi-totalité de leurs disciples Grecs sont passés à la postérité en s'attribuant les inventions et découvertes de leurs maîtres Égyptiens anonymes. C'est ce qui ressort des passages de Jamblique qui précèdent, et des écrits d'Hérodote, faisant allusion à Pythagore qui se faisait passer pour l'inventeur des idées de ses maîtres."

                  Voici une approche comparative concernant l'évolution du savoir entre l'Égypte antique et la Grèce.

                  THALES - fin 6è début du 7è siècle av notre ère)

                  Vers - 2550 les égyptiens maîtrisaient les bases fondamentales pour la construction des pyramides (géométrie, trigonométrie et l'astronomie). Tous ces repères qui leur permettaient de se situer dans le temps et l'espace. Ce n'est qu'entre -650 et -540 que l'on entend pour la première fois parler de géométrie en Grèce, à travers le savoir de Thalès ancien élève des prêtres Égyptiens. Après s'être instruit en Égypte, il revient avec des connaissances appliquées depuis - 2300 par les égyptiens, l'eau à l'origine de tout (noun océan primordial) et l'importance de l'âme (métaphysique du Ka et du Bâ). C'est auprès de Neiloksenos, mathématicien égyptien, qu'il apprend à mesurer la hauteur d'une pyramide par rapport à son ombre. Et c'est enfin auprès des astronomes égyptiens qu'il apprendra à calculer l'arrivée d'une éclipse solaire.

                  ANAXIMANDRE - 610 à -547 av notre ère)

                  Il fut à l'origine de la cartographie grecque, les Égyptiens quant à eux dessinaient déjà leurs cartes avec des commentaires très précis depuis -1100. C'est auprès de son maître Thalès qu'il apprendra la Maât qu'il nommera "justice et raison ", et l'eau à l'origine de tout (Noun océan primordial).cette conception égyptienne fut aussi partagée par son élève Anaximène de Milet.

                  SOLON d'ATHÈNES - 640 à -558 av notre ère)

                  Le législateur et archonte (premier magistrat) apprit le droit et la philosophie à Saïs auprès du prêtre égyptien Sonchis. Nous trouvons confirmation dans le livre premier d'Hérodote :"(...)On y vit arriver Solon. Ce philosophe ayant fait, à la prière des Athéniens ses compatriotes, un corps de lois, voyagea pendant dix ans. Il s'embarqua sous prétexte d'examiner les moeurs et les usages des différentes nations, mais en effet pour n'être point contraint d'abroger quelqu'une des lois qu'il avait établies ; car les Athéniens n'en avaient pas le pouvoir, s'étant engagés par des serments solennels à observer pendant dix ans les règlements qu'il leur donnerait. Solon étant donc sorti d'Athènes par ce motif, et pour s'instruire des coutumes des peuples étrangers, alla d'abord en Égypte, à la cour d'Amasis, (...)"

                  C'est aussi en Égypte qu'il découvrit la pratique de la perception de l'impôt, qu'il appliqua ensuite à Athènes.

                  Par la sagesse appliquée de la Maât, les Égyptiens connaissaient depuis environ -2780 les bases essentielles qu'ils devaient mettre en pratique dans leur vie quotidienne. (cf les Maximes de ptahhotep)

                  PYTHAGORE de SAMOS - 590 à -530 av notre ère)

                  Il alla en Égypte sur les recommandations de son maître Polycrate. Il y étudia durant 22 ans. Ce mathématicien grec fut élève auprès des prêtres à Memphis, mais aussi à Thèbes et à Héliopolis avec le prêtre Oinouphis. Il dut accepter de se faire circoncire pour pénétrer dans les parties sacrées de certains temples. De son enseignement, il créera le Pythagorisme qui sera essentiellement basé sur les pratiques et les institutions religieuses égyptiennes. Très bon élève, il sera aussi initié aux mystères des Temples égyptiens.

                  Comme Thalès et bien d'autres savants et philosophes grecs, Pythagore s'enquiert de la métempsychose (le passage de l'âme d'un corps à un autre). Plutarque précise à ce sujet que: " Il n'y avait aucune différence entre les textes hiéroglyphes et la plupart des préceptes pythagoriciens "

                  De retour d'Égypte, il devient le créateur de la philosophie symbolique, ses connaissances mathématiques s'inspirent du savoir du mathématicien Égyptien Ahmès. Il apprend aussi la gamme diatonique qu'avait créé le flûtiste, inspecteur musical Khoufou-ankh, vers - 2450 sous le règne du pharaon noir Ouserkef (Vème dynastie)

                  HERACLITE d'ÉPHÈSE - 540 à -480 av notre ère)

                  Comme ses prédécesseurs, reconnaît les principes du Noun, la réincarnation et le devenir de l'âme après la mort. Élève à Héliopolis, ville du grand Dieu Râ, il sera initié au mystère du dieu soleil, le feu divinisé, de la renaissance perpétuelle et toutes les phases nominatives du Dieu solaire (Khépri - Râ - Atoum). Il apprendra les mystères du Nil et de son Dieu Hâpy.

                  EMPEDOCLE d'AGRIGENTE - 490 à -438 av notre ère)

                  Élève et admirateur de Pythagore, il véhiculera à son retour d'Égypte, les principes contraires du bien et du mal dans leur lutte cosmique, représenté par les dieux Osiris et Seth. Il diffusera auprès de ses disciples les quatre éléments primordiaux de la création (l'eau, le feu, la terre et l'air). Il décrit le Noun (océan primordial) comme une forme primitive et future de l'Univers.

                  ANAXAGORE de CLAZOMENES - 500 à -428 av notre ère)

                  Ce philosophe turc, installé en Grèce, sera aussi élève de prêtres égyptiens. Il apprendra le Noun matérialité subtile, le Démiurge Râ et les éléments cosmiques.

                  PLATON - 427 à -347 av notre ère)

                  C'est auprès du prêtre Sekhnuphis à Héliopolis et de Khnuphis à Memphis qu'il sera formé. Il résidera en Égypte, 13 années durant lesquelles il apprendra la philosophie et les sciences sacerdotales. De retour en Grèce, il tentera en vain comme ses prédécesseurs de diffuser la sagesse égyptienne, mais il sera haït les Hellènes. Platon apprit auprès des Égyptiens que toutes les formes d'art (musicale, picturale...) étaient supervisées par les prêtres garants du bon déroulement des évènements. Ceci permettait la diffusion dans un cadre social et moral.

                  Si controversé que soit la présence en Égypte de Platon, elle est confirmée par son disciple Dermodore en ces termes: (...) puis il (Platon) alla à Syrène, auprès de Théodore le mathématicien, et de chez lui en Italie, chez Philolaos et Eurytos, tous deux pythagoriciens, puis en Égypte chez les prophètes (...)

                  Il est bon de préciser que n'ayant pas de tradition du savoir perpétué, les Grecs ne pouvaient se prétendre être à l'origine de bien des matières (le droit, la philosophie, les mathématiques, la médecine, etc..). Les Égyptiens eux, comme nous le constatons encore dans certaines tribus d'Afrique noire ont toujours su par les traditions orales, puis écrites instruire leur jeunesse afin qu'à son tour elle puisse faire perdurer le savoir ancestral.

                  La plupart des savants et philosophes grecs reconnaissent, et ce, sans difficulté s'être instruits en Égypte.

                  "On se sent invinciblement entraîné à penser que c'étaient de réelles et solides connaissances que de pareils hommes allaient chercher dans les sanctuaires égyptiens" .de E de Rougé
                  Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                  Commentaire


                  • #10
                    Reve zek , reve ,le reve et permis , demain quant tu te reveilleras il serait déja trop tart...
                    arezki

                    Commentaire


                    • #11
                      @arrezki

                      zek, qui a placer ses fantasmes dans un symbole d'un engrenage physique, intervient beaucoup ces derniers temps sur ce forum pour tenter de convaincre qu'il y a eu une civilisation arabe.

                      Un vœux, un rêve... qui peuvent lui permette d'entretenir une illusion, accordant lui ce caprice.
                      Si je comprends bien, tu es ici dans ce forum pour dénigrer et non pas pour discuter; Tes posts n'apportent rien que des propos vides de sens. Si je me trompe alors les membres du forum vont donner leurs avis contradictoires. Je constate que ton niveau moral et culturel est nul!! C'est dommage pour le forum et pour toi! En revanche, je vois le niveau culturel élevé de la plupart des membres de ce forum; Ce qui veut dire que le contenu de tes posts contrastent clairement avec ceux des autres participants par le bas niveau ou la nullité de leur apport. Zek, dans ses discussions, s'appuie sur des références incontestables et toi tu le traites de "rêveur" sans apporter des arguments qui s'appuient sur des références. Malheureusement pour le forum, tu n'es pas le seul à pratiquer le dénigrement non fondé; Je crois que l'administrateur du forum doit attirer l'attention de ceux qui sont ici non pas pour dialoguer mais pour des buts inavoués.

                      Commentaire


                      • #12
                        @zek

                        J'apprécie énormément ce sujet et il vient à point pour attirer l'attention sur les errements d'une campagne mondiale contre les valeurs humaines déclenchée par les médias à la solde des prédateurs bien connus qui sont à la tête du système prédateur mondial en perdition qui essaye de faire régresser les valeurs positives humaines conquises de haute lutte par les peuples.

                        Commentaire


                        • #13
                          Elghifari,ca te dérange qu il n y a pas sur ce forum que des fabulateurs!

                          Commentaire


                          • #14
                            Envoyé par Arrezki
                            Reve zek , reve ,le reve et permis , demain quant tu te reveilleras il serait déja trop tart...
                            A qui tu le dis, oui trop tard pour cette pseudo civilisation occidentale
                            Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                            Commentaire


                            • #15
                              2025 : Déclin de l’Occident et avènement de l’Orient

                              «On affirme, en Orient, que le meilleur moyen pour traverser un carré est d’en parcourir trois côtés.»

                              Lawrence d’Arabie (Les Sept Piliers de la sagesse)

                              Il est courant d’admettre que l’Occident est parti à la conquête du Monde après la première révolution industrielle. En fait, il serait plus indiqué de remonter dans le temps pour s’apercevoir que l’hégémonie occidentale a débuté après ce qu’on appelle dans la doxa occidentale «Les Grandes découvertes». Prenant la relève d’un Orient et d’une civilisation islamique sur le déclin, et au nom de la Règle des trois C – Christianisation, Commerce, Colonisation,, il mit des peuples en esclavage. Il procéda à un dépeçage des territoires au gré de ses humeurs sans tenir compte des équilibres sociologiques que les sociétés subjuguées ont mis des siècles à sédimenter. Pendant cinq siècles, au nom de ses «Droits de l’Homme» qui «ne sont pas valables dans les colonies» si l’on en croit Jules Ferry un chantre enragé de la colonisation et de la grandeur de l’Empire colonial français-, l’Occident dicte la norme, série, punit, récompense, met au ban des territoires qui ne rentrent pas dans la norme. Ainsi, par le fer et par le feu, plus de 75% des richesses des Suds épuisés comprenant plus de 80% des habitants de la planète furent spoliés et détenus par 20% des pays du Nord.(1)

                              La religion instrumentalisée

                              Cependant, au sein même de cet Occident chrétien, le leadership fut disputé avec l’apparition d’une idéologie, le communisme. Pendant près de cinquante ans après la Seconde Guerre mondiale, l’équilibre du monde était détenu par deux grandes puissances, les Etats-Unis et l’Empire soviétique. L’Occident latin guidé par les Etats-Unis est sorti vainqueur de cette lutte sans merci et tous les coups furent permis, notamment l’instrumentalisation de la religion aussi bien pour déstabiliser la Pologne en mettant en lumière un électricien des changements de Gdansk – à qui on a attribué le prix Nobel pour lui donner une stature- soutenu par un pape polonais qui appelait ouvertement à la rébellion- N’ayez pas peur !- mais aussi en créant une internationale islamique sous l’égide d’un Oussama Bin Laden, leur meilleur allié avec les taliban qui furent dotés de missiles qui firent des ravages dans les chars soviétiques en Afghanistan. Après la chute de l’Union soviétique, les Américains, ivres de puissance et tentés par la posture de l’Empire, se devaient de trouver un «Satan de rechange».

                              Une étude du Pnac (Programme for New American Century) recommandait de chercher un motif pour relancer l’hégémonie américaine d’une façon définitive, notamment avec le déclin du pétrole dont il fallait à tout prix s’assurer des sources d’approvisionnement pérennes et à un prix «raisonnable». L’arrivée du 11 septembre fut du pain bénit. Le Satan de rechange tombait du ciel, l’Islam et terrorisme. Francis Fukuyama s’interrogeait à juste titre sur la fin de l’histoire maintenant que la pax americana régnait et paraissait durer mille ans. Ainsi, furent organisées les expéditions punitives que l’on sait un peu partout semant le chaos, la destruction et la mort. Pourtant, les signes d’un craquement de l’hégémonie occidentale commencèrent à poindre à l’horizon. Des voix inquiètes commençaient à douter de la pérennité du magister occidental.

                              Dans un discours à l’université de Princeton, Joschka Fischer ancien ministre allemand des Affaires étrangères faisait part de son inquiétude et désignait nommément l’Islam. Ecoutons-le :

                              «La situation actuelle nous enseigne que la question de la sécurité au XXIe siècle pour nous tous, et avant tout pour les États-Unis et l’Europe, ne peut plus être définie à l’aune des catégories traditionnelles du XXe siècle. Un totalitarisme d’un genre nouveau, le terrorisme islamiste et l’idéologie du Djihad, basée sur le mépris de l’homme, menacent la paix et la stabilité régionales et mondiales. (…) Aujourd’hui, notre sécurité est principalement menacée non pas par un seul État mais au contraire par un mouvement totalitaire d’un genre nouveau qui, ayant perdu l’Afghanistan, ne peut plus baser sa puissance sur le contrôle d’un autre État. Cette menace ne vise pas non plus les potentiels stratégiques des États-Unis et de l’Occident. Elle tend plutôt à ébranler leur moral et à déclencher des réactions qui renforcent le soutien au totalitarisme islamiste au lieu de l’affaiblir. Cette nouvelle menace est d’envergure, mais pire encore : elle essaye de créer un “choc des civilisations” basé sur la religion et l’appartenance culturelle, entre le monde islamo-arabe et l’Occident mené par les États-Unis. (..) Est-ce la fin de l’Occident? Cette question qui donne le frisson est actuellement en vogue. L’Occident ne serait condamné que si la communauté transatlantique, faute d’intérêts communs, n’avait plus d’avenir, (…) Dans leur lutte contre la nouvelle menace, l’Europe et l’Amérique dépendent l’une de l’autre. L’Amérique et l’Europe pourront relever les défis du XXIe siècle, mais elles ne pourront le faire qu’ensemble.»(2)

                              Nous le remarquons que pour Joshka Fisher, l’hégémonie occidentale sera toujours aux commandes ! Ce n’est pas l’avis de la CIA qui a publié un rapport intitulé : Le monde en 2025. On constate une prise de conscience d’une nouvelle donne à la fois démographique, économique, financière et même dans une certaine mesure, militaire La lecture du dernier rapport de la CIA nous permet de mieux connaître le mode de pensée de la classe dirigeante étatsunienne et d’en identifier les limites. Terrorisme en retrait, glissement du pouvoir économique de l’Occident à l’Orient, pénurie d’eau, déclin des ressources en hydrocarbures, nouvelles technologies. Dans la lignée du précédent Rapport de la CIA, pour la première fois, les Américains reconnaissent qu’ils ne seront plus les maîtres du monde !(3)

                              Ecoutons l’économiste Samir Amin donner son avis à propos de ce rapport :

                              «Je résumerai mes conclusions de cette lecture dans les points suivants : la capacité de “prévoir” de Washington étonne par sa faiblesse ; on a le sentiment que les rapports successifs de la CIA sont toujours “en retard” sur les évènements, jamais en avance. L’impression qu’on tire de cette lecture est que, de surcroît, l’establishment étatsunien conserve quelques solides préjugés, notamment à l’égard des peuples d’Afrique et d’Amérique latine. Le rapport précédent – Le monde en 2015 – n’avait pas imaginé que le mode de financiarisation du capitalisme des oligopoles devait nécessairement conduire à un effondrement comme cela s’est produit en 2008. (…) Aujourd’hui encore donc (dans la perspective de 2025), le rapport affirme sans hésitation “qu’un effondrement de la mondialisation” reste impensable. (…) D’une manière générale “l’hégémonie” des Etats-Unis, dont le déclin est visible depuis plusieurs décennies, affirmée pourtant dans le rapport précédent comme toujours “définitive” est désormais imaginée comme “écornée”, mais néanmoins toujours robuste». D’une manière générale, les «experts» du libéralisme ignorent la possibilité d’une intervention des peuples dans l’histoire. Les experts de l’establishment étatsunien ne s’intéressent qu’aux choix «possibles» des classes dirigeantes des «pays qui comptent» (la Chine en premier lieu, ensuite la Russie et l’Inde, puis l’Iran et les pays du Golfe, enfin le Brésil). L’Europe, à leur avis, n’existe pas (et sur ce point ils ont certainement raison) et de ce fait restera forcément alignée sur les choix de Washington. L’illusion qu’ils peuvent se faire sur les pays du Golfe est instructive : «riches» ces pays doivent «compter», le fait qu’on puisse être riche et insignifiant ne leur paraît pas «imaginable» ».

                              Leur crainte concernant l’Iran, non pas pour son «régime islamique» mais parce que cette grande nation n’accepte pas la résignation, est par contre fondée. L’Afrique ne comptera toujours pas, et restera ouverte au pillage de ses ressources. Le seul problème pour eux est qu’ici, les Etats-Unis (et leurs alliés subalternes européens) se trouveront désormais en concurrence difficile avec les appétits de la Chine, de l’Inde et du Brésil.(…) Les «scénarios» dessinés dans le rapport, dans ces conditions, renseignent plus sur les limites de la pensée dominante aux Etats-Unis que sur les probabilités de leur réalisation. Premier scénario : une victoire éclatante de la Chine. La Chine s’impose comme nouvelle «puissance hégémonique», entrainant dans son sillage une Russie rénovée une Inde autonome mais résignée, un Iran («islamiste» ou pas) devenu acteur dominant au Moyen-Orient. L’alliance de Shanghai garantit l’accès de la Chine et de l’Inde à 70% des productions de pétrole et de gaz du Moyen-Orient. Second «scénario» : conflit Chine/Inde, stagnation de la Russie…Les voeux des USA. Le second «scénario» consacre, à l’opposé, l’échec retentissant du «Plan de Shanghai», l’éclatement du groupe éphémère que représente le Bric, la montée en ligne du conflit Chine/Inde, la stagnation de la Russie et l’avortement du projet nationaliste de l’Iran.(4)

                              La suite...
                              Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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