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Démocratie de la panse

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    Par M. Aït Amara – C’est à peine si ces Américains et ces Européens ne nous demandaient pas de les remercier d’avoir semé le désordre et la désolation à l’intérieur de nos propres frontières. Hier, c’étaient Sarkozy et Cameron qui s’époumonaient à nous convaincre que le salut de la Libye était non seulement dans le renversement de Kadhafi mais dans son assassinat pur et simple. Aujourd’hui, Washington mène une opération commando en plein territoire libyen et se vante, avec un orgueil à vous donner la nausée, de ne faire que respecter le droit international.

    Pendant ce temps, le nouveau gouvernement libyen fait mine de s’énerver et «enjoint» – c’est le terme qui a été utilisé – aux Etats-Unis de lui restituer son révolutionnaire de terroriste. Ce qui se passe en Libye est une maquette miniaturisée de ce nouvel ordre mondial que l’Américain Obama, prix Nobel de la paix, est en train d’appliquer sur ordre de ceux qui l’ont fait s’asseoir au bureau ovale, le temps de deux mandats faits de conquêtes à l’étranger et d’incertitudes à l’intérieur du pays pour des millions d’Américains soumis au diktat de M. Dollar. Le monde est ainsi conçu ; il est l’œuvre des puissants qui ont fait fortune en appauvrissant des milliards d’humains et qui, l’appétit jamais assouvi, persévèrent dans leur chasse au trésor en écrasant des peuples entiers à qui ils font miroiter les bienfaits de leurs démocraties.

    Des démocraties où le bâton fait office de menace sur la sécurité nationale et la carotte de justice sociale. Des démocraties où la majorité ne se compte pas en nombre de bulletins mais de billets. Des démocraties où le droit des petites gens s’arrête là où commence celui des gros et grands banquiers. Des démocraties où une poignée de cupides fait croire à l’immense majorité que le bien-être ne tient qu’à une panse bien remplie et des gadgets amusants. Les Libyens, sous Kadhafi, n’en étaient pas privés, pourtant. Que leur manquait-il ? Un oint nommé Bernard-Henri Lévy qui allait les faire glisser dans un abîme sans fond d’où ils ne sont pas près de sortir.
    “Le cours évolutif du progrès européen pendant ces trois cents dernières années pourrait se résumer à seulement quatre mots: égoïsme, massacres, impudeur et corruption.” Yan Fu
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