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Aïd el-Kébir: le don, une alternative au sacrifice

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  • Aïd el-Kébir: le don, une alternative au sacrifice

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    La légende: un archange empêche un très-pieux de commettre un meurtre humain (un infanticide), en le poussant à sacrifier un mouton à la place de son fils. Depuis, pour remercier Dieu, on sacrifie des moutons. Des bêtes qui meurent sans crier. Depuis, on a l'Aïd el-Kébir, la "Fête du sacrifice", où l'on fait couler beaucoup de sang, très souvent à la va-vite: dans des abattoirs mobiles, dans les cours des maisons, dans les jardins, dans les rues, dans les salles de bain, et parfois sous le regard grave des enfants qui deviendront les "sacrificateurs" de demain. Tout cela nécessite des bennes gigantesques remplies des déchets provenant des êtres sensibles.


    L214 - Ethique et Animaux, association militant et dénonçant les conditions de vie, de transport et d'abattage des animaux dits "de consommation", envoie un message fort en dévoilant, à une semaine de l'Aïd el-Kébir 2013, des images prises en caméra cachée en 2012 lors de cette fête, afin de «sensibiliser la communauté musulmane à l'incompatibilité des abattages avec le respect dû aux animaux et l'inciter à choisir l'alternative du don" qu'un théologien de la taille d'un Tariq Ramadan n'hésite pas à encourager:

    "Pendant la grande fête, il existe une sunna, un acte recommandé, qui consiste à sacrifier un mouton. C'est un acte recommandé que les habitudes nationales et familiales ont parfois transformé en obligation. Ce n'est pas le cas. C'est une recommandation. De plus, depuis bien longtemps des savants musulmans ont rappelé que l'on pouvait offrir l'équivalent du sacrifice en don d'argent ou de nourriture pour les pauvres. À l'heure où certains sacrifient leur mouton sans toujours pouvoir respecter les animaux -qui trop souvent sont maltraités et souffrent-, à l'heure du gaspillage de la viande... il est impératif de ne pas se perdre dans les pratiques traditionnelles et de revenir à l'essence du message de l'islam: se donner les moyens de respecter les animaux et de nourrir les pauvres. Il vaut mieux alors s'abstenir de sacrifier un mouton et envoyer une somme d'argent équivalente aux pauvres du monde."
    Tout comme l'écrivain, le journaliste et l'enseignant Abdelwahab Meddeb qui invite ses congénères à vivre un sacrifice "symbolique" et "mental" sans verser de sang.

    Sur un sujet tellement épineux, facilement confiscable par les politiques de tous les horizons, L214 communique avec sobriété, en laissant parler les images. Images des moutons égorgés faisant échos à leur jeune progéniture -l'agneau- qui se trouve massivement sacrifiée lors des fêtes pascales du monde chrétien. Autant d'occasions pour relancer la réflexion sur la démesure de la consommation de viande, sur la maltraitance, sur le fait d'ôter des vies.

    Finalement, pourquoi se déclarer indigné par le sang qui coule à l'Aïd el-Kébir, quand cela se passe d'une manière tout à fait semblable (voir identique, quand l'étourdissement préalable des animaux ne fonctionne pas ou n'est tout simplement pas envisagé) dans des institutions réglementées, vérifiées et certifiées, qui ont comme but le sacrifice quotidien et "alimentaire": les abattoirs?

    Il y a, dans quelques icônes du monde chrétien orthodoxe, une image troublante du mouton accompagnant Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) ouvrant la voie à cette tradition sacrificielle: figé dans l'attente, envoyé dans un coin du tableau dont les deux protagonistes humains occupent le premier plan, ce mouton a les cornes emmêlées dans des buissons (expression probable de la conception du peintre qui liait les règnes animal et végétal afin de les exiler à l'étage inférieur par rapport à l'humain possédant toute la vie de la Terre), et de ses cornes semblent pousser quelques fleurs multicolores d'une rare beauté. Il serait peut-être temps, en 2013, en France, de voir plus clair dans les fils emmêlés des traditions, et de rendre aux animaux, nos confrères avec lesquels nous partageons le mystère du Vivant, le plus grand hommage, devenu une fleur rare: leur laisser la vie sauve.

    HUFFPOST
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    ca se fait de plus en plus en Europe en tout cas par les jeunes couples
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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    • #3
      Bonjour SOLAS,

      "Pendant la grande fête, il existe une sunna, un acte recommandé, qui consiste à sacrifier un mouton. C'est un acte recommandé que les habitudes nationales et familiales ont parfois transformé en obligation. Ce n'est pas le cas. C'est une recommandation. De plus, depuis bien longtemps des savants musulmans ont rappelé que l'on pouvait offrir l'équivalent du sacrifice en don d'argent ou de nourriture pour les pauvres. À l'heure où certains sacrifient leur mouton sans toujours pouvoir respecter les animaux -qui trop souvent sont maltraités et souffrent-, à l'heure du gaspillage de la viande... il est impératif de ne pas se perdre dans les pratiques traditionnelles et de revenir à l'essence du message de l'islam: se donner les moyens de respecter les animaux et de nourrir les pauvres. Il vaut mieux alors s'abstenir de sacrifier un mouton et envoyer une somme d'argent équivalente aux pauvres du monde."
      Cela relève tout simplement du bon sens, entre la gaspillage de viande, le prix exorbitants des moutons (en Algérie), il parait tout à fait logique qu'au lieu de claquer comme àa 50.000 DA pour un mouton et se goinfrer de viande et de graisse parfois jusqu'à tomber malade, il serait plus judicieux donner cette somme au pauvres qui en ont besoin et Dieu sait qu'il y en a des pauvres et ce n'est pas la douara qui va les aider à regler leurs factures, habiller leurs enfants ou se soigner.

      Mais il faut croire que beaucoup d'algériens font ce sacrifice beaucoup plus par gourmandise ou pour faire comme le voisin, plutot que pour respecter un rite islamique, ce qui vide complètement cet acte de son vrai sens.
      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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      • #4
        Bonjour

        Mais il faut croire que beaucoup d'algériens font ce sacrifice beaucoup plus par gourmandise ou pour faire comme le voisin, plutot que pour respecter un rite islamique, ce qui vide complètement cet acte de son vrai sens.

        Je me suis souvent posé cette question là ...Goinfrerie ou respect du rite...?
        J'ai des doutes, car à voir chez certains manger c'est vital, se gaver est une obligation....
        " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
        M/SR

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        • #5
          Tout comme l'écrivain, le journaliste et l'enseignant Abdelwahab Meddeb qui invite ses congénères à vivre un sacrifice "symbolique" et "mental" sans verser de sang.
          ...Et un peu de la samba à la place de la prière pour ne pas trainer son front par terre.


          Donner de l’argent à la place du jeûne qui est devenu un somnifère.


          Ne pas faire le pèlerinage parce que ses gardiens sont des gangsters.
          Wa tahla el hayet.



          Cette année ça sera un petit taureau swachiwnis incha Allah.

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          • #6
            ne pas faire le pèlerinage parce que ses gardiens sont des gangsters.
            personne ne pourrait dire le contraire
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #7
              L'inconnu

              Donner de l’argent à la place du jeûne qui est devenu un somnifère.
              Jer pense que les gens qui ne jeûnent pas, soit-ils ont ont une raison (3odr) dans ce cas donner de l'argent est tout à fait justifié, soit ils ne sont pas croyants dans ce cas ca m'étonnerai beaucoup qu'ils donnent de l'argent à la place du jeûne ils s'en contrefichent.

              Ne pas faire le pèlerinage parce que ses gardiens sont des gangsters.
              Quand à El hadj, depuis que les al Saoud en ont fait un fond de commerce, celui qui décide de le boycotter pour cette raison, je le comprend.
              La terre sainte appartient à tous les musulmans, pourquoi est ce que les hommes en robe en aurait le monopole?

              Pour le sacrifice du mouton, au prix ou coutent les moutons et quand on connait la misère dans laquelle vivent beaucoup d'algériens, je dirai que le bon sens voudrait que la bonne action en cette fête n'est pas de se goinfrer de bouzellouf et douara, mais de faire rentrer la joie dans le coeur des nécessiteux.

              Après chacun voit midi à sa porte et Dieu et seul juge, nous sommes tous de pauvres mortels...
              Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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              • #8
                Bonjour Megane

                Ce que je constate est que beaucoup de conseils (pour éviter le tout) abondent dans le sens à dévier les gens de la pratique de leur religion, les mots sont leurs alliés et ô! combien ils savent parler.

                Quand à El hadj, depuis que les al Saoud en ont fait un fond de commerce, celui qui décide de le boycotter pour cette raison, je le comprend.
                Ça ne change rien au fait qu’ils sont dans l’erreur. On le fait pour Dieu qui, à ce que je sache à part l’incapacité physique et financière, n’a pas fait mention de cette excuse qui n’en est pas une.


                La terre sainte appartient à tous les musulmans, pourquoi est ce que les hommes en robe en aurait le monopole?
                Je peux être d’accord avec toi mais je ne trouve pas de lien avec la question.


                Pour le sacrifice du mouton, au prix ou coutent les moutons et quand on connait la misère dans laquelle vivent beaucoup d'algériens, je dirai que le bon sens voudrait que la bonne action en cette fête n'est pas de se goinfrer de bouzellouf et douara, mais de faire rentrer la joie dans le coeur des nécessiteux.
                Tu sais, même si aucun algérien ne vit dans la misère, le bon sens voudrait toujours que la bonne action en cette fête n'est pas de se goinfrer de bouzellouf et douara (pour te reprendre) . Le rite a bien ses règles et objectifs qui sont clairs pour ceux qui se soucient un tant soit peu de connaître sa religion (la religion).


                Après chacun voit midi à sa porte et Dieu et seul juge, nous sommes tous de pauvres mortels...
                Oui mais ce qui est regrettable est que chacun s’érige en prophète et Dieu seul sait les conséquences.

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                • #9
                  L'Inconnu Bonjour,

                  Oui mais ce qui est regrettable est que chacun s’érige en prophète et Dieu seul sait les conséquences.
                  C'est pour ca que je dis que Dieu est seul juge, quand à nous nous sommes tous des humains, donc chacun est assez grand pour décider de ce qui est bien ou pas pour lui.

                  Merci pour le gigot, mais je ne mange jamais d'agneau, je n'aima pas cette viande.
                  Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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