Écrit par Mariam Ali Marina
La reprise des armes par le Polisario pourrait survenir « à tout moment », selon certains responsables sahraouis, qui n’écartent pas cette éventualité. Cette question est plus que jamais d’actualité. Elle est même évoquée sans cesse depuis un certain temps. Les responsables sahraouis, interrogés à chaque fois à ce propos, ne laissent planer aucun doute. « Tant que le Maroc fait fi des déclarations universelles garantissant aux Sahraouis leur droit inaliénable à l’indépendance, nous jugeons légitime de reprendre les armes, puisque cela semble l’unique langage à user avec le royaume », a affirmé à Reporters le ministre sahraoui de la Coopération. Rencontré en marge de la 10e édition du Festival international du film du Sahara occidental, qui se tient dans la wilaya de Dakhla (camp de réfugiés sahraouis de Tindouf), Brahim Mokhtar a été aussi clair que catégorique. «Il est vrai que les Sahraouis ne tiennent pas à être les premiers à violer le cessez-le-feu, mais ces derniers – toutes franges confondues – ne savent plus dissimuler cette envie qui s’impose vu l’état actuel des choses, et le récent procès-mascarade des 24 détenus de Gdeim Izik est une preuve formelle que le Maroc tient à aller de l’avant dans sa politique répressive », a-t-il dit.
« Les échos qui nous parviennent des territoires occupés faisant part de violations quotidiennes des droits humains sont des signes négatifs d’une paix qui risque d’être compromise à tout instant», nous a encore souligné notre interlocuteur. Pour lui, « tout indique que la reprise des armes demeure la meilleure et l’ultime solution pour le recouvrement de l’indépendance nationale. La situation se complique de plus en plus depuis le cessez-le-feu de 1991 qui aura duré plus que la guerre.
En 22 ans, ce ne sont que les souffrances de notre peuple qui se sont accentuées. Séparés des nôtres par un mur de sable, à mon avis, le Maroc n’a toujours pas voulu comprendre que les Sahraouis sont indivisibles. Ils sont un peuple né libre, et pour retrouver cette liberté, il est prêt à encore se sacrifier», a déploré Brahim Mokhtar, estimant que les populations sont frustrées. «Les Sahraouis, particulièrement les jeunes, ne croient plus à un processus de négociation n’ayant abouti à rien depuis le cessez-le-feu. La patience à ses limites», a soutenu le ministre sahraoui de la Coopération.
Selon lui, tout dépendra des débouché de la prochaine visite de Christopher Ross dans la région, qui interviendra éventuellement à partir du 18 octobre courant. Ce dernier, au cours de cette tournée, devrait avoir des entretiens bilatéraux avec les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, et avec les pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie. Pour sa part, un membre du secrétariat général du Polisario, sous couvert de l’anonymat, s’est contenté d’assurer que les jours «du colonialisme sont désormais comptés».
«Notre patience a ses limites et on ne pourra réfuter pour longtemps une revendication aussi légitime de la base», a-t-il dit.
REPORTERS.DZ
La reprise des armes par le Polisario pourrait survenir « à tout moment », selon certains responsables sahraouis, qui n’écartent pas cette éventualité. Cette question est plus que jamais d’actualité. Elle est même évoquée sans cesse depuis un certain temps. Les responsables sahraouis, interrogés à chaque fois à ce propos, ne laissent planer aucun doute. « Tant que le Maroc fait fi des déclarations universelles garantissant aux Sahraouis leur droit inaliénable à l’indépendance, nous jugeons légitime de reprendre les armes, puisque cela semble l’unique langage à user avec le royaume », a affirmé à Reporters le ministre sahraoui de la Coopération. Rencontré en marge de la 10e édition du Festival international du film du Sahara occidental, qui se tient dans la wilaya de Dakhla (camp de réfugiés sahraouis de Tindouf), Brahim Mokhtar a été aussi clair que catégorique. «Il est vrai que les Sahraouis ne tiennent pas à être les premiers à violer le cessez-le-feu, mais ces derniers – toutes franges confondues – ne savent plus dissimuler cette envie qui s’impose vu l’état actuel des choses, et le récent procès-mascarade des 24 détenus de Gdeim Izik est une preuve formelle que le Maroc tient à aller de l’avant dans sa politique répressive », a-t-il dit.
« Les échos qui nous parviennent des territoires occupés faisant part de violations quotidiennes des droits humains sont des signes négatifs d’une paix qui risque d’être compromise à tout instant», nous a encore souligné notre interlocuteur. Pour lui, « tout indique que la reprise des armes demeure la meilleure et l’ultime solution pour le recouvrement de l’indépendance nationale. La situation se complique de plus en plus depuis le cessez-le-feu de 1991 qui aura duré plus que la guerre.
En 22 ans, ce ne sont que les souffrances de notre peuple qui se sont accentuées. Séparés des nôtres par un mur de sable, à mon avis, le Maroc n’a toujours pas voulu comprendre que les Sahraouis sont indivisibles. Ils sont un peuple né libre, et pour retrouver cette liberté, il est prêt à encore se sacrifier», a déploré Brahim Mokhtar, estimant que les populations sont frustrées. «Les Sahraouis, particulièrement les jeunes, ne croient plus à un processus de négociation n’ayant abouti à rien depuis le cessez-le-feu. La patience à ses limites», a soutenu le ministre sahraoui de la Coopération.
Selon lui, tout dépendra des débouché de la prochaine visite de Christopher Ross dans la région, qui interviendra éventuellement à partir du 18 octobre courant. Ce dernier, au cours de cette tournée, devrait avoir des entretiens bilatéraux avec les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, et avec les pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie. Pour sa part, un membre du secrétariat général du Polisario, sous couvert de l’anonymat, s’est contenté d’assurer que les jours «du colonialisme sont désormais comptés».
«Notre patience a ses limites et on ne pourra réfuter pour longtemps une revendication aussi légitime de la base», a-t-il dit.
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