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Elevage et production de viandes rouges ;une filière en manque d’organisation

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  • Elevage et production de viandes rouges ;une filière en manque d’organisation

    L’Algérie importe chaque année des millions de dollars de viandes rouges de pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Espagne, l’Inde… pour tenter de réguler les prix au moment où la production nationale a augmenté, passant de «3,7 millions de quintaux en 2010 à 4,4 millions de quintaux en 2012», selon l’ancien du ministre du secteur, Benaïssa.


    Pour le premier semestre de 2013, près de 24 000 tonnes de viandes rouges ont été importées (dont 714 tonnes de viandes ovines congelées et 320 tonnes de viandes ovines fraîches) dont 21 000 tonnes de viandes bovines, selon le ministère.
    Dans le but de réduire cette facture, le ministère de l’agriculture et du développement rural tente de réorganiser la filière viandes rouges, en impliquant les acteurs concernés et notamment les éleveurs. Car, de l’avis des experts aussi bien que des producteurs eux-mêmes la filière souffre d’un «manque d’organisation».
    Riad Bensouiyah, expert en développement rural, faisait remarquer dans une contribution que «le côté organisationnel est très important car on ne peut pas laisser une telle activité au gré des seules conditions naturelles et climatiques». Le salut viendrait d’une «institutionnalisation de l’activité en créant au niveau de tous les maillons de la chaîne (ou filière), les mécanismes et/ou dispositifs nécessaires pour clarifier les rôles et les responsabilités de chaque intervenant, leurs droits et leurs devoirs».
    Selon Mohamed Allioui, secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens, «le précédent ministre du secteur a rencontré les acteurs de la filière une ou deux fois mais il y avait divergences de vue, car les préoccupations des éleveurs n’étaient pas vraiment prises en charge». Le nouveau ministre reprend donc le dossier.
    M. Allioui résume les préoccupations des éleveurs en quelques points : «d’abord être écouté. Ensuite préserver les terres dans les zones steppiques, assurer la disponibilité de l’ogre et une meilleure préparation des campagnes de vaccination pour une meilleure couverture sanitaire des cheptels».
    En guise de réponse, le département ministériel de l’agriculture annonce «la création, prochainement, d’un Conseil national interprofessionnel pour cette filière, et dans lequel seront rassemblés tous les acteurs qui y interviennent».
    Il prévoit également la réalisation de trois complexes d’abattage dans les grandes régions de production (El Bayadh, Djelfa et Oum El Bouaghi), qui seraient réceptionnés au début de 2014.
    En matière d’alimentation, le département mise sur le «développement de la filière fourragère» pour assurer la disponibilité et l’accès des éleveurs à l’aliment de bétail, une meilleure protection des parcours steppiques dégradés par la sécheresse et la désertification, ainsi qu’une extension des plantations pastorales.
    Toutes ces actions tendent vers «la baisse des prix et la régulation de la filière», a indiqué le ministère.
    Tout un chantier à réaliser mais qui devra prendre en compte l’impératif de «préservation de cette ressource animale», insiste M. Allioui. C’est d’ailleurs pour cela que le ministère invite consommateurs, commerçants et maquignons à «éviter l’abattage excessif des brebis et des agnelles dont l’effectif est estimé à près de 14 millions de têtes», parfois sacrifiées pour ralentir une production qui serait économiquement non viable.

    Safia Berkouk

    el watan 14/10/13
    dz(0000/1111)dz
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