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Aïd El Adha : les femelles ovines et bovines sacrifiées

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  • Aïd El Adha : les femelles ovines et bovines sacrifiées

    Des femelles en gestation sont massacrées dans l’illégalité, sans état d’âme, causant un vrai ravage au sein des cheptels ovins et bovins.


    Faute d’un pouvoir d’achat permettant à tout un chacun de s’offrir un mouton digne de la fête de l’Aïd Al Adha pour le sacrifier dans la pure tradition du rituel d’Abraham, beaucoup de citoyens dans la wilaya de Jijel se rabattent de plus en plus sur l’illégal pour célébrer ce rite. Faisant déjà un grand ravage parmi le cheptel, dont la reproduction est confrontée à ce fléau, l’abattage des brebis et des génisses est décrié de toutes parts à l’occasion de l’Aïd. Formule alternative pour faire face à la cherté du mouton, le recours à ces femelles n’est plus un secret pour personne.
    En dehors même de cette fête, ce type d’abattage est très répandu, notamment dans les localités rurales. Pour célébrer des noces ou d’autres événements, tel que le retour des hadjis des lieux saints de l’Islam, l’on cible toujours une brebis ou une génisse. Quant à cette grande fête religieuse qui est l’Aïd El Adha, l’occasion est plus que propice pour minimiser les dépenses en recourant à ces femelles. Victimes expiatoires d’un contexte matériel de plus en plus pénible pour de nombreux chefs de famille, ces bêtes sont sacrifiées pour faire l’affaire de ceux qui sont en quête d’un Aïd à moindres frais. Des femelles en gestation sont, -comble du massacre-, abattues sans état d’âme le jour de l’Aïd. «J’ai vu un voisin retirer un fœtus du ventre de la vache sacrifiée, durant l’Aïd dernier», témoigne, dégoûté, un jeune homme. Et dire que la fête est religieuse !
    Très au fait de ce circuit de l’abattage des femelles ovines et bovines, qui reste, il faut le rappeler, interdit par la loi, un vétérinaire a tiré la sonnette d’alarme quant aux ravages causés par ce phénomène. «Ce qu’on constate est un véritable massacre que subit le cheptel ovin et bovin, cet abattage dont tout le monde est au courant n’est, hélas, pas facile à réprimer, car il se fait en dehors des abattoirs communaux», soutient-il. Il faut savoir, selon notre interlocuteur, que l’abattage de ces femelles n’est toléré qu’à une seule condition : lorsque ces animaux sont âgés ou réformés par décision du médecin vétérinaire. Faute d’un contrôle des bêtes à sacrifier, ce massacre se poursuivra en toute impunité à l’occasion de l’Aïd qui sera célébré ce mardi.


    Zouikri A.

    el watan 13/10/13
    dz(0000/1111)dz
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