Abu Ja’far Muhammad Ibn Musa al Khwarizmi al Qutrubbulli al Majusi serait né vers l’an 780 à Bagdad, mais déjà, cette information est contestée par certains chercheurs qui pensent que son nom Khwarizmi viendrait de sa ville d’origine : Khwarizm située au sud de la mer d’Aral.
Il faut bien admettre qu’effectivement, nombre de scientifiques musulmans ont été désignés par leur ville ou région de naissance ou d’origine. Mais reconnaissons que cela ne saurait en aucun cas constituer une preuve.
Pour ajouter à la confusion, l’historien al Tabari lui ajoute le nom de al Qutrubbulli en suggérant ainsi qu’il serait originaire de la région de Qutrubbull, proche de Bagdad et située entre le Tigre et l’Euphrate.
Plus intéressant, quand il parle de lui, al Tabari rajoute parfois al Majusi, ce qui laisserait entendre qu’al Khwarismi aurait été à l’origine de confession Zoroastrienne. Toujours est-il que tous ses écrits montrent qu’il était un « bon musulman », preuve qu’il se serait converti à l’islam dans sa jeunesse… sans qu’il soit possible de préciser où, quand et en quelles circonstances.
On connaît très peu d’éléments concernant la vie d’al Khwarizmi, mais le peu que l’on en sait semble assez bien avéré. Ce qui est absolument sûr, c’est qu’il œuvra à la fameuse « Maison de la Sagesse » crée par le calife al Ma’mun auquel il « dédicaça » d’ailleurs deux de ses ouvrages (connus) : son traité sur l’Algèbre (« Hisab al-jabr w’al-muqabala ») et son traité sur l’Astronomie.
Au départ, son rôle essentiel consistait à effectuer des traductions en arabe des ouvrages écrits en grecs et rassemblés dans la grande bibliothèque de Bagdad. C’est ainsi qu’il y travailla de longues années en compagnie des frères Musa. Mais bien vite, il éprouva le besoin d’ajouter des commentaires et des critiques aux traductions qu’il effectuait. Puis, tout naturellement, il commença à « poursuivre les recherches » entreprises par les Grecs et qui se révélaient bien souvent incomplètes. Soit parce qu’ils n’étaient pas allés plus loin, soit parce qu’une partie plus ou moins importante des documents avait été perdue.
C’est incontestablement son « Hisab al-jabr w’al-muqabala » qui resta le plus célèbre et qui assura à son auteur une célébrité qui traversa les siècles puisque c’est à partir de son titre qu’a été crée le mot ALGEBRE
Ce qu’il est important de noter tout de suite, c’est que cet ouvrage n’était pas à proprement parler un ouvrage de Mathématiques au sens « théorique » du terme. Ainsi qu’il le dit lui même dans sa préface, il s’agissait d’un « ouvrage utile aux fonctionnaires et comptables chargés de résoudre des problèmes d’héritages, de legs, de partages suite ou non à un procès ou plus simplement des calculs commerciaux, des calculs de superficies de terrains, des calculs concernant des travaux publics (creusement de canaux) ou autres problèmes pratiques … ». Comme on le voit, il s’agissait d’un ouvrage essentiellement utilitaire mettant à portée de ceux qui en avaient besoin des « recettes simples » permettant de résoudre facilement des situations arithmétiques pouvant apparaître comme fort complexes.
Et l’ouvrage est bien tel qu’annoncé. Il ne ressemble en rien à un livre d’algèbre tel que nous en connaissons de nos jours. Ne serait ce déjà que par ce qu’il n’y apparaît AUCUNE EQUATION. En effet, les signes opératoires que nous utilisons si naturellement aujourd’hui ( + - x : = ) n’ont été « inventés » que bien plus tard en occident. En conséquence, toutes les opérations et calculs proposés par al Khwarizmi se présentent sous une forme littéraire où n’apparaissent que des mots et des chiffres. En effet, al Khwarizmi fut un gros utilisateur du nouveau système de numération importé d’Inde.
Il n’y a que dans le début de son ouvrage qu’al Khwarizmi présente sa nouvelle méthode de calcul (algèbre), mais très vite, il exprime que ce système a été mis au point par lui uniquement pour résoudre des problèmes quotidiens pouvant se poser dans le califat.
D’ailleurs, il note encore : « Chaque fois que se pose un problème, j’ai constaté que ce que demandent les gens ; c’est UN NOMBRE correspondant à la solution… Ayant compris et assimilé comment fonctionnent les nombres, je vais donc leur fournir le moyen simple de trouver ce qu’ils veulent. »
Notons aussi que dans ses calculs, al Khwarizmi se heurtait à des limites inhérentes à l’état des mathématiques de son temps. Ainsi, s’il connaissait et utilisait la numération décimale, il n’avait à sa disposition que les nombres entiers POSITIFS et des fractions simples. Les nombres décimaux (à virgule) et les nombres négatifs lui étaient totalement inconnus. Mais reconnaissons aussi que ce dont il disposait en numération lui était largement suffisant pour résoudre les problèmes pratiques qui pouvaient se poser ainsi que pour en formuler les résultats.
Il faut dire aussi qu’al Khwarizmi utilisait des termes bien susceptibles de nous dérouter dans la mesure où de nos jours, nous désignons les choses autrement. Pour lui, les « nombres » (généralement entiers) étaient des « unités ». Ce que nous appelons une « inconnue » et que nous exprimons par la lettre x, il l’appelait une « racine ». Quant à la « puissance de l’inconnue d’exposant 2 » (x²) , il la nommait « carré », ce qui ne nous dépayse pas trop en ce qui concerne cette dernière.
La Suite...
Il faut bien admettre qu’effectivement, nombre de scientifiques musulmans ont été désignés par leur ville ou région de naissance ou d’origine. Mais reconnaissons que cela ne saurait en aucun cas constituer une preuve.
Pour ajouter à la confusion, l’historien al Tabari lui ajoute le nom de al Qutrubbulli en suggérant ainsi qu’il serait originaire de la région de Qutrubbull, proche de Bagdad et située entre le Tigre et l’Euphrate.
Plus intéressant, quand il parle de lui, al Tabari rajoute parfois al Majusi, ce qui laisserait entendre qu’al Khwarismi aurait été à l’origine de confession Zoroastrienne. Toujours est-il que tous ses écrits montrent qu’il était un « bon musulman », preuve qu’il se serait converti à l’islam dans sa jeunesse… sans qu’il soit possible de préciser où, quand et en quelles circonstances.
On connaît très peu d’éléments concernant la vie d’al Khwarizmi, mais le peu que l’on en sait semble assez bien avéré. Ce qui est absolument sûr, c’est qu’il œuvra à la fameuse « Maison de la Sagesse » crée par le calife al Ma’mun auquel il « dédicaça » d’ailleurs deux de ses ouvrages (connus) : son traité sur l’Algèbre (« Hisab al-jabr w’al-muqabala ») et son traité sur l’Astronomie.
Au départ, son rôle essentiel consistait à effectuer des traductions en arabe des ouvrages écrits en grecs et rassemblés dans la grande bibliothèque de Bagdad. C’est ainsi qu’il y travailla de longues années en compagnie des frères Musa. Mais bien vite, il éprouva le besoin d’ajouter des commentaires et des critiques aux traductions qu’il effectuait. Puis, tout naturellement, il commença à « poursuivre les recherches » entreprises par les Grecs et qui se révélaient bien souvent incomplètes. Soit parce qu’ils n’étaient pas allés plus loin, soit parce qu’une partie plus ou moins importante des documents avait été perdue.
C’est incontestablement son « Hisab al-jabr w’al-muqabala » qui resta le plus célèbre et qui assura à son auteur une célébrité qui traversa les siècles puisque c’est à partir de son titre qu’a été crée le mot ALGEBRE
Ce qu’il est important de noter tout de suite, c’est que cet ouvrage n’était pas à proprement parler un ouvrage de Mathématiques au sens « théorique » du terme. Ainsi qu’il le dit lui même dans sa préface, il s’agissait d’un « ouvrage utile aux fonctionnaires et comptables chargés de résoudre des problèmes d’héritages, de legs, de partages suite ou non à un procès ou plus simplement des calculs commerciaux, des calculs de superficies de terrains, des calculs concernant des travaux publics (creusement de canaux) ou autres problèmes pratiques … ». Comme on le voit, il s’agissait d’un ouvrage essentiellement utilitaire mettant à portée de ceux qui en avaient besoin des « recettes simples » permettant de résoudre facilement des situations arithmétiques pouvant apparaître comme fort complexes.
Et l’ouvrage est bien tel qu’annoncé. Il ne ressemble en rien à un livre d’algèbre tel que nous en connaissons de nos jours. Ne serait ce déjà que par ce qu’il n’y apparaît AUCUNE EQUATION. En effet, les signes opératoires que nous utilisons si naturellement aujourd’hui ( + - x : = ) n’ont été « inventés » que bien plus tard en occident. En conséquence, toutes les opérations et calculs proposés par al Khwarizmi se présentent sous une forme littéraire où n’apparaissent que des mots et des chiffres. En effet, al Khwarizmi fut un gros utilisateur du nouveau système de numération importé d’Inde.
Il n’y a que dans le début de son ouvrage qu’al Khwarizmi présente sa nouvelle méthode de calcul (algèbre), mais très vite, il exprime que ce système a été mis au point par lui uniquement pour résoudre des problèmes quotidiens pouvant se poser dans le califat.
D’ailleurs, il note encore : « Chaque fois que se pose un problème, j’ai constaté que ce que demandent les gens ; c’est UN NOMBRE correspondant à la solution… Ayant compris et assimilé comment fonctionnent les nombres, je vais donc leur fournir le moyen simple de trouver ce qu’ils veulent. »
Notons aussi que dans ses calculs, al Khwarizmi se heurtait à des limites inhérentes à l’état des mathématiques de son temps. Ainsi, s’il connaissait et utilisait la numération décimale, il n’avait à sa disposition que les nombres entiers POSITIFS et des fractions simples. Les nombres décimaux (à virgule) et les nombres négatifs lui étaient totalement inconnus. Mais reconnaissons aussi que ce dont il disposait en numération lui était largement suffisant pour résoudre les problèmes pratiques qui pouvaient se poser ainsi que pour en formuler les résultats.
Il faut dire aussi qu’al Khwarizmi utilisait des termes bien susceptibles de nous dérouter dans la mesure où de nos jours, nous désignons les choses autrement. Pour lui, les « nombres » (généralement entiers) étaient des « unités ». Ce que nous appelons une « inconnue » et que nous exprimons par la lettre x, il l’appelait une « racine ». Quant à la « puissance de l’inconnue d’exposant 2 » (x²) , il la nommait « carré », ce qui ne nous dépayse pas trop en ce qui concerne cette dernière.
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