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Suite aux manifestations qu’a connue la ville de Guelmim à la fin du mois de septembre, les autorités locales ont procédé à l’arrestation de Daoudi Mbarek, retraité militaire, et à la saisie chez lui de cartouches de chasse et d’un ancien canon à boulet, selon un communiqué de sa famille reçu par Lakome.
Les autorités locales de Guelmim ont procédé à des perquisitions et des arrestations dans les rangs de militants locaux après les manifestations qui ont secoué la ville à la fin du mois septembre.
Daoudi Mbarek, un sahraoui de Laqsabi, retraité militaire, a été arrêté. Les autorités ont confisqué chez lui des cartouches de chasse et, plus curieux, un ancien canon hérité de la période de la résistance contre l’occupation française, selon un communiqué de sa famille parvenu à Lakome et adressé aux ministres de la Justice et de l’Intérieur, Mustafa Ramid et Mohand Laenser.
Les familles Benabdelhay et Salek expriment leur crainte de voir cette «pièce historique», actuellement «entre les mains des autorités locales de Guelmime» se transformer en «pièce à conviction» dans le cadre des poursuites engagées contre leur proche Daoudi Mbarek.
Poursuivi devant le tribunal militaire ?
Contactée par Lakome, une association locale de défense des droits de l’homme affirme que Mbarek Daoudi, 57 ans, adjudant à la retraite et père de cinq enfants est actuellement détenu à la prison de Salé II et poursuivi devant le tribunal militaire de Rabat. La même source indique que la défense de Mbarek Daoudi est en cours de constitution et que son dossier n'a pas pu être consulté jusqu'à présent. Les charges exactes retenues contre le retraité ne sont pas connues.
Lakome a contacté la Wilaya de Guelmim ce mardi pour avoir des précisions sur cette affaire mais n'a pas obtenu de réponses.
Selon un membre de sa famille, Daoudi Mbarek «a été incarcéré et torturé en 1982, accusé de vouloir déserter l'armée marocaine pour rejoindre les rangs du polisario». Plus tard, sa demande de réparation auprès de l’Instance équité et réconciliation (IER) aurait été déboutée alors que ses co-détenus incarcérés pour les mêmes faits ont obtenu gain de cause, selon la même source, «ce qui l’a incité par la suite à épouser les thèses indépendantistes».
Un canon historique confisqué par les autorités
Dans leur communqiué, les familles Benabdelhay et Salek se plaignent que les autorités locales aient usé, le 28 septembre 2013, «d’une grue et d’un pick-up» pour déloger du domicile de Daoudi Mbarek «un canon historique faisant office de trophée de guerre du temps de la résistance contre l’occupation française». La famille précise également avoir prévu de transporter le canon vers le musée local Dar Ahl Salek au Douar Laqsabi. «Un trophée offert par les résistants au père du martyr Mohammed Benabdelhay Benabdellah Ben Ammar Idaoud qui a mené la victoire contre l’occupant français dans une bataille à Tiznit en 1912».
Le canon connu sous le nom « Annafdh » a été exposé entre 1912 à 1947 devant la demeure familiale à Laqsabi. Il a ensuite été confié aux cousins de la famille et «enterré dans la maison du père de Daoudi Mbarek» qui en avait la charge entre 1947 jusqu’à 1987, «de peur d’être pillé par les français qui contrôlaient la région de Oued Noune» jusqu’à l’indépendance, explique le communiqué.
A partir de 1987, la famille fera du canon une pièce historique à l’intérieur de la maison familiale et qui sera «visitée par plusieurs associations locales, nationales et internationales» selon le communiqué.
Lakome 08 octobre 2013
Les autorités locales de Guelmim ont procédé à des perquisitions et des arrestations dans les rangs de militants locaux après les manifestations qui ont secoué la ville à la fin du mois septembre.
Daoudi Mbarek, un sahraoui de Laqsabi, retraité militaire, a été arrêté. Les autorités ont confisqué chez lui des cartouches de chasse et, plus curieux, un ancien canon hérité de la période de la résistance contre l’occupation française, selon un communiqué de sa famille parvenu à Lakome et adressé aux ministres de la Justice et de l’Intérieur, Mustafa Ramid et Mohand Laenser.
Les familles Benabdelhay et Salek expriment leur crainte de voir cette «pièce historique», actuellement «entre les mains des autorités locales de Guelmime» se transformer en «pièce à conviction» dans le cadre des poursuites engagées contre leur proche Daoudi Mbarek.
Poursuivi devant le tribunal militaire ?
Contactée par Lakome, une association locale de défense des droits de l’homme affirme que Mbarek Daoudi, 57 ans, adjudant à la retraite et père de cinq enfants est actuellement détenu à la prison de Salé II et poursuivi devant le tribunal militaire de Rabat. La même source indique que la défense de Mbarek Daoudi est en cours de constitution et que son dossier n'a pas pu être consulté jusqu'à présent. Les charges exactes retenues contre le retraité ne sont pas connues.
Lakome a contacté la Wilaya de Guelmim ce mardi pour avoir des précisions sur cette affaire mais n'a pas obtenu de réponses.
Selon un membre de sa famille, Daoudi Mbarek «a été incarcéré et torturé en 1982, accusé de vouloir déserter l'armée marocaine pour rejoindre les rangs du polisario». Plus tard, sa demande de réparation auprès de l’Instance équité et réconciliation (IER) aurait été déboutée alors que ses co-détenus incarcérés pour les mêmes faits ont obtenu gain de cause, selon la même source, «ce qui l’a incité par la suite à épouser les thèses indépendantistes».
Un canon historique confisqué par les autorités
Dans leur communqiué, les familles Benabdelhay et Salek se plaignent que les autorités locales aient usé, le 28 septembre 2013, «d’une grue et d’un pick-up» pour déloger du domicile de Daoudi Mbarek «un canon historique faisant office de trophée de guerre du temps de la résistance contre l’occupation française». La famille précise également avoir prévu de transporter le canon vers le musée local Dar Ahl Salek au Douar Laqsabi. «Un trophée offert par les résistants au père du martyr Mohammed Benabdelhay Benabdellah Ben Ammar Idaoud qui a mené la victoire contre l’occupant français dans une bataille à Tiznit en 1912».
Le canon connu sous le nom « Annafdh » a été exposé entre 1912 à 1947 devant la demeure familiale à Laqsabi. Il a ensuite été confié aux cousins de la famille et «enterré dans la maison du père de Daoudi Mbarek» qui en avait la charge entre 1947 jusqu’à 1987, «de peur d’être pillé par les français qui contrôlaient la région de Oued Noune» jusqu’à l’indépendance, explique le communiqué.
A partir de 1987, la famille fera du canon une pièce historique à l’intérieur de la maison familiale et qui sera «visitée par plusieurs associations locales, nationales et internationales» selon le communiqué.
Lakome 08 octobre 2013
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