Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Dette américaine : les cinq conséquences d'un défaut de paiement

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Dette américaine : les cinq conséquences d'un défaut de paiement

    Le Monde.fr

    Le plafond des emprunts possibles par le Trésor américain, fixé à 16 700 milliards de dollars, sera atteint le 17 octobre. S'il n'est pas rehaussé, les Etats-Unis ne pourront plus solliciter les marchés. Et le pays risquera un défaut de paiement.
    Fixé à 16 700 milliards de dollars, le plafond de la dette des Etats-Unis sera atteint le 17 octobre. Au-delà, s'il n'est pas rehaussé, le Trésor américain ne pourra plus emprunter sur les marchés pour régler ses factures. Et le pays risquera un défaut de paiement.
    A trois jours de l'échéance fatidique, tour d'horizon des conséquences.

    Un répit de deux semaines pour le Trésor
    Il faut d'abord rappeler que la date du 17 octobre est avant tout symbolique. Passé ce jour, le Trésor disposera encore de 30 milliards de dollars, qui lui permettront de régler ses factures jusqu'à fin octobre. Le risque de défaut ne se poserait donc vraiment que le 31 octobre, lorsqu'il devra verser 6 milliards d'intérêts à ses créanciers, et le 1er novembre, jour où il devra payer 55 milliards de prestations sociales aux Américains (salaires des militaires, retraites, assurance maladie...).

    A cette date, si le blocage n'est pas levé, il devra donc choisir quel versement il honorera en priorité : celui aux banques ? Les retraites ? Les aides aux handicapés ? Mais "personne n'est capable de dire si le Trésor a légalement le droit de procéder à un tel arbitragé", analyse Alexandra Estiot, de BNP Paribas.

    Même s'il le souhaitait, les problèmes techniques seraient insurmontables, car tous ces versements sont effectués de façon automatique. Il faudrait donc reprogrammer les logiciels de paiement en urgence, ce qui paraît difficilement envisageable.

    Pour éviter de se retrouver dans une telle situation, le Trésor pourrait choisir d'enfreindre la loi sur le plafond de la dette pour continuer à émettre des obligations. Mais le gouvernement Obama a d'ores et déjà prévenu qu'il n'en ferait rien.

    Le Trésor pourrait aussi frapper une ou plusieurs pièces en platine d'une valeur élevée, par exemple, un milliard de dollars, ce qui lui permettrait de tenir sans peine ses échéances des jours à venir. En 2011, lors du précédent débat sur le plafond de la dette, les démocrates avaient envisagé cette option, avant qu'elle ne soit rejetée par le Trésor lui-même.

    Une prime de risque plus élevée pour les emprunts américains
    C'est la principale certitude : en cas de non accord, la confiance dans la qualité des obligations américaines, jusque-là considérées comme le placement le plus sûr au monde, se dégraderait. Surtout si la paralysie se prolonge. Les investisseurs exigeraient alors une prime de risque plus élevée pour acheter les titres d'emprunt circulant déjà sur les marchés.

    Lire aussi : "Aux Etats-Unis, le shutdown fait monter les taux d'intérêt" (lien Abonnés)

    Dans les années 1970, un défaut technique de quelques heures, dû à une erreur informatique, avait ainsi fait durablement grimper les taux américains de 60 points de base. Cette fois, la hausse serait probablement plus élevée.

    Dans tous les cas, certains investisseurs seraient probablement tentés de se débarrasser de leurs bons du Trésor américains, surtout ceux qui détiennent des titres de court terme (un à trois mois), plus susceptibles de ne pas être remboursés. Certains fonds, comme celui de JPMorgan, ont d'ailleurs commencé à les liquider.

    Le cas des obligations à long terme est différent. "Les investisseurs savent que le défaut ne durera pas : ils n'auraient donc aucun intérêt à vendre dans ces conditions, car ils le feraient à perte", résume Alexandra Estiot.

    Avec 1 135 et 1 277 milliards de dollars de bons du Trésor, les Japonais et les Chinois sont les principaux détenteurs de la dette de long terme américaine, via leur banque centrale. Depuis quelques jours, les dirigeants des deux pays multiplient les avertissements. Si la paralysie devait se poursuivre, le ton monterait probablement d'un cran. Mais il est peu probable que la Chine et le Japon se mettent à vendre du jour au lendemain. D'abord, parce que leurs banques centrales enregistreraient des pertes colossales, mais aussi parce qu'"elles ne sauraient tout simplement pas quoi acheter à la place", ajoute Philippe Waechter, de Natixis AM.

    Un chaos sur les marchés et un coup de frein à l'économie mondiale
    Les marchés, eux, plongeraient dans un chaos financier comparable à celui qui a suivi la chute de Lehman Brothers, en 2008. Angoissés, les investisseurs fuiraient en masse les actifs les plus risqués, à savoir les actions et les placements dans les pays émergents, qui traverseraient une tempête comparable à celle de l'été.

    La valeur du dollar s'effondrerait tandis que celles de l'euro et du yen frôleraient des sommets, au détriment des exportations européennes et nippones.

    Si la situation venait à durer, l'économie américaine replongerait inévitablement en récession. Selon les économistes, la coupe des dépenses publiques engendrées par le blocage provoquerait un effondrement de la croissance de l'ordre de quatre points de PIB en rythme annuel.

    Les partenaires commerciaux du pays s'en trouveraient affectés, et la reprise de l'économie mondiale serait mise en péril.

    Lire aussi : "La reprise mondiale suspendue à la dette américaine"

    Pendant de longues semaines, la volatilité serait extrêmement forte sur l'ensemble des places financières, car des forces contradictoires seraient à l'œuvre. Si les doutes sur les bons du Trésor pousseraient les taux d'intérêt américains vers des sommets, la récession pousserait en revanche ces derniers à la baisse.

    Une dégradation possible de la note américaine
    En 2011, le précédent débat sur le plafond de la dette avait conduit Standard & Poor's à retirer son triple A au pays. Et cette fois ? "La situation est très différente car l'économie américaine s'est nettement redressée depuis", insiste Yves Zlotowski, chef économiste de la Coface, le spécialiste de l'assurance-crédit.

    Ce dernier vient de repasser le pays sous surveillance positive, jugeant la reprise très encourageante. Le déficit public, de 10 % en 2011, est tombé à 4 %, la dette des ménages s'est réduite (135 % à 110 % du PIB), l'investissement des entreprises est reparti. Pas de quoi, en théorie, justifier une dégradation du pays, du moins à court terme. Les agences pourraient néanmoins y songer si les incertitudes politiques se prolongeaient.

    Les conséquences seraient alors ravageuses, car dans la foulée, tous les établissements financiers américains seraient eux aussi dégradés, et les portefeuilles détenant des obligations américaines enregistreraient sur le champ des pertes massives.

    Pour limiter les dégâts, les superviseurs nationaux assoupliraient peut-être à la hâte la régulation, afin d'éviter que, dans les bilans des banques, les bons du Trésor ne perdent automatiquement de leur valeur. Mais cela se ferait dans la panique... "La débâcle financière serait pire encore que celle de 2008", analyse Alexandra Estiot. Avant de rappeler qu'un tel scénario reste hautement improbable.

    Un dollar qui perdrait son statut
    Même si un accord est trouvé à la dernière minute, les investisseurs auront un peu moins confiance dans la qualité des titres américains, et cette défiance risque de durer, les poussant à chercher d'autres classes d'actifs susceptibles de limiter leur exposition à la dette du pays. "En Chine, la réflexion sur le sujet a déjà commencé", analyse Philippe Waechter.

    Mais surtout, cet épisode accélérera à coup sûr, aux yeux des pays émergents, la nécessité de disposer d'une monnaie autre que le dollar pour diversifier leurs réserves de change. Certaines banques centrales, comme celles du Chili ou du Nigeria, ont déjà commencé à acheter des yuans.

    Marie Charrel
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    si je comprend bien la crise de 2008 à était réglé a coup de crédit ....?

    et comment vont il remboursé toute ces dettes ?

    Commentaire


    • #3
      si je comprend bien la crise de 2008 à était réglé a coup de crédit ....?

      et comment vont il remboursé toute ces dettes ?
      Alors au choix :

      La guerre
      La planche a billet
      Ou il ne remboursent pas



      P'tetre même qu'on aura les trois . On appellera ce qui suivra 'les quarantes glorieuses '
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

      Commentaire


      • #4
        La guerre Impossible
        La planche a billet Impossible
        Ou il ne remboursent pas Impossible

        ils devront payer quitte a vendre leur pays.

        Commentaire

        Chargement...
        X