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France : Expulsion de Leonarda tous les ingrédients d’une soufrière pour la gauche

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  • France : Expulsion de Leonarda tous les ingrédients d’une soufrière pour la gauche

    Les Echos Par Elsa Freyssenet | 16/10 |

    Les conditions de l’expulsion de Leonarda, renvoyée avec sa famille au Kosovo, suscitent l’indignation à gauche, avec en ligne de mire le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

    Cette fois, Manuel Valls a quasiment toute la gauche contre lui. Même ceux qui avaient pris sa défense lors de la polémique avec Cécile Duflot sur les Roms ont versé cette fois dans la critique. En cause, les conditions, le 9 octobre dernier de l’expulsion d’une famille de rom Kosovars - une mère et ses six enfants - déboutés du droit d’asile. Les forces de l’ordre sont allés cherchées l’une des enfants, Leonarda, scolarisée en 3è dans le Doubs, au beau milieu d’une sortie scolaire. L’alerte a été donnée par le Réseau éducation sans frontière (RESF) qui a produit le témoignage de l’enseignante qui encadrait la sortie scolaire. Et l’émoi a saisi nombre de dirigeants socialistes (lire ici le feuilleton de l'affaire).
    Quand Valls critiquait Sarkozy

    Il y a dans l'affaire Lenarda tous les ingrédients d’une soufrière pour la gauche en général et le PS en particulier. Contrairement au discours de fermeté sur la sécurité auquel l’ensemble des socialistes s’est largement convertie, la politique d’immigration et l’attitude à avoir vis-à-vis des sans-papiers divise encore le PS. La polémique sur les Roms , que François Hollande n’a pas tranché, demeure une plaie ouverte dans la majorité.

    Et puis, l’histoire de Leonarda met en jeu à la fois l’enfance et l’école. Deux thèmes propres à susciter l’émotion et une ligne rouge pour le PS.

    Quand les socialistes étaient dans l’opposition, ils avaient largement relayé les campagnes de RESF et dénoncé les pratiques des forces de l’ordre sous la présidence Sarkozy consistant à « piéger » les enfants. Manuel Valls lui-même avait écrit dans un livre - « Pour en finir avec le vieux socialisme... et être enfin de gauche» - paru en 2008 chez Robert Laffont : « Il est parfois difficile d’empêcher des erreurs administratives, ou d’enrayer des habitudes, des mauvaises pratiques (...) Mais piéger les gens ? La gauche ne le tolère pas dans ses principes. »
    Hollande silencieux

    Toute la défense du ministre de l’Intérieur consiste donc à démontrer désormais que la famille de Leonarda n’a pas été piégée. D’autant que la communication de Manuel Valls consiste à ne pas reculer tant qu’il n’a pas été désavouer par le chef de l’Etat. « Il nous appartient d’y voir plus clair avant de commenter les faits », a déclaré François Hollande en marge du Conseil des ministres.

    Pourra-t-il éviter de se prononcer sur le fond, comme ce fut le cas sur la polémique sur la possibilité d’intégration des Roms ? Alors que le défenseur des droits Dominique Baudis vient de s’autosaisir de l’affaire, la pression est forte.

    Même le très discipliné Harlem Désir vient de demander que Leonarda puisse « revenir dans sa classe » en attendant le résultat de l’enquête administrative. Comme d’autres responsables socialistes, le premier secrétaire du PS a suggéré un fusible - le préfet du Doubs - en rappelant qu’il appartenait, de par la loi, aux autorités préfectorales d’évaluer « chaque situation ».
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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