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Réflexions autour de « L’islamisme vrai visage de l’islam », d’Hamid Zanaz

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  • Réflexions autour de « L’islamisme vrai visage de l’islam », d’Hamid Zanaz

    Olaf-de-paris4a Olaf de Paris consacre cette chronique au dernier livre d'Hamid Zanaz.

    Traducteur et journaliste indépendant, Hamid Zanaz collabore à différentes publications arabes et françaises. Contributeur permanent à la revue de la ligue des rationalistes arabes, Al Awan, il donne aussi des conférences sur l'islam.

    Il est l'auteur de nombreux essais, tant en arabe qu'en français, sur différents problèmes sociétaux touchant à la religion, à la sexualité, à la politique ou à la science dans le monde islamique, et intervient régulièrement dans des media divers, dont Riposte Laïque.


    ______________________

    Hamid Zanaz vient de publier aux Editions de Paris-Max Chaleil un court essai (79 pages), « L’islamisme, vrai visage de l’islam ».

    Zanaz-integrismeIl s’y interroge dans un style clair et incisif, comme d’autres avant lui, sur la nature réelle du lien entre islam et islamisme, avec force argumentation et références. Il nous appelle à une très grande vigilance : l’islamisme n’est pas ce que le grand public en croit … Il n’est pas une déviation de l’islam, il ne relève pas d’une mauvaise compréhension de l’islam tel qu’il existe aujourd’hui, comme on nous le rabâche à longueur de temps. Il ne s’oppose pas au gentil islam de paix, censé être le vrai islam, que de vilains islamistes viendraient pervertir. Bien au contraire, l’islamisme participe de l’islam tel qu’il existe aujourd’hui, il lui est consubstantiel, et, sans cette dimension, l’islam n’aurait certainement pas pu se développer et ne saurait perdurer. Et même, il en constitue le vrai visage, pour reprendre le titre de son livre, ce qui doit nous appeler à la plus grande des circonspections dans notre façon de considérer l’islam.

    Je vais tâcher au fil de cet article de vous faire découvrir la thèse d’Hamid Zanaz, comme il l’expose dans son essai. Je mêlerai certainement un peu de mes réflexions aux siennes, tant j’avoue bien les faire miennes, pour l’essentiel, comme vous le verrez.

    Hamid Zanaz nous invite dès l’introduction de son essai à nous poser les vraies problématiques du fait musulman. A tous ses observateurs qui, prudemment, continuent de refuser l’association entre islamisme et islam, à ceux qui colportent et écrivent un peu partout que « le problème ce n’est pas l’islam, ce sont les islamistes », l’auteur oppose une pensée de simple bon sens pour les inciter à davantage de sens critique : l’intégrisme n’aurait pas pu séduire aussi vite tant de musulmans s’il n’avait pas une certaine familiarité avec le fond de l’islam. L’intégrisme n’est donc pas étranger à l’islam, et au-delà, l’observateur scrupuleux pourra même tirer les simples leçons suivantes de l’histoire du développement de l’islam :

    L’extrémisme musulman est historiquement le moteur de l’expansion de l’islam. N’est ce pas à la pointe de l’épée qu’il s’est premièrement répandu dans le monde ?
    L’extrémisme musulman contribue à souder la communauté, par la peur de sa violence notamment – et quand l’on sait que c’est notamment le fait communautaire, la cohésion voire la coercition du groupe sur l’individu, qui fait la force de l’islam, on réalise combien l’extrémisme participe de cette force.
    L’extrémisme musulman continue de participer de l’expansion actuelle de l’islam car sa violence fait peur, voire très peur, et incite les non-musulmans à transiger, si ce n’est à se soumettre aux exigences de l’islam.
    Ces trois éléments, objectifs, fondés, historiques suffisent déjà à nous montrer que le lien entre islam et islamisme est plus complexe que la sempiternelle rengaine vrai islam/méchants islamistes dévoyés ne nous le présente. Ils nous montrent que pour comprendre la dynamique intrinsèque de l’islam, ce qui le fait se développer, croitre, se répandre partout, il faut comprendre sa relation avec son extrémisme. Il faut étudier l’islam en profondeur, dans ses diverses facettes. C’est ce que nous nous proposons de faire avec Hamid Zanaz.



    VIOLENCE
    La norme de l’islam, c’est son intégrisme
    Tout d’abord, il faut bien comprendre qu’en islam, comme dans les autres religions, être intégriste, c’est être intègre avec sa foi, son corpus doctrinal, et y aller jusque au bout : dans ce sens, l’intégrisme musulman révèle donc la vraie nature de l’islam. Et cette constatation, aussi choquante qu’elle puisse être à l’observateur nourri au politiquement correct, est pourtant quasi unanimement partagée dans nos sociétés : si l’on parle bien de « musulmans modérés » pour signifier leur caractère non violent, ouvert, libéral, c’est donc que le « musulman normal », non modéré, serait violent, serait fermé, serait totalisant … Voilà bien le problème avec l’islam : sa norme, c’est l’intégrisme, un intégrisme qui va de soi, qui coule de source, pratiquement, et qui n’a pas à se justifier de son islamité, contrairement à « l’islam modéré » couramment pratiqué en Occident.

    Mais d’une certaine manière, si cet intégrisme a pu par le passé poser certains problèmes à l’Occident - si l’on peut parler ainsi de siècles de guerres et d’affrontements … - ainsi qu’aux sociétés musulmanes elles-mêmes, c’est l’irruption de la modernité qui fait de l’intégrisme, par réaction à celle-ci, un phénomène explosif. Talleyrand expliquait en son temps « qu’en politique, ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai ». Et ainsi, tant que la vérité des faits n’a pas démenti l’intégrisme musulman, la norme islamique de la charia, comprise à la fois comme voie à suivre par les croyants au sens large, voie de Dieu, et comprise aussi dans son restrictif de loi religieuse et civile, cette norme islamique, donc, a pu se déployer gentiment dans les sociétés musulmanes. Mais la modernité a été introduite de force dans le monde musulman, par le développement de l’Occident, par le colonialisme, et par la mondialisation. Ce fut un choc terrible, un choc qui se poursuit et s’amplifie, celui de la modernité, le « sadmat al-hadatha », et dont le constat suivant fut formulé au début du siècle dernier au sein même du monde musulman : les musulmans régressent alors que les autres avancent ! Et voici que la réalité dément les croyances des musulmans dans une charia vue comme la meilleure des voies à emprunter, dans une oumma vue comme la meilleure des communautés. La vérité des faits s’oppose aux dogmes religieux, mais comme l’avait formulé Talleyrand, c’est ce qui est cru qui compte, même si c’est incohérent voire en complète opposition avec le réel. Ne s’agit-il pas de la définition médicale même de la schizophrénie ?

    Puisque le choc de la modernité invalide les dogmes islamiques, il faut islamiser la modernité
    De là la réaction des intégristes : puisque la modernité invalide les dogmes, il faut à tout prix islamiser la modernité. Quitte à utiliser pour cela les armes de la modernité elle-même, le schizophrène n’en étant plus à une contradiction près. Quitte également à s’opposer violemment aux tentatives inverses de modernisation de l’islam, comme par l’assassinat de Mahmoud Mohamed Taha, ce soudanais fondateur des Frères Républicains, une tentative de riposte par le moderne à l’initiative intégriste des Frères Musulmans.

    Et c’est ainsi que la propulsion de l’intégrisme et de sa violence sur le devant de la scène a constitué plus que jamais un cadeau du ciel pour l’islam :

    Effectivement, il polarise toutes les critiques, prend tous les coups, et sert en quelque sorte de bouclier à l’islam ;
    Par contraste, il entretient la fausse impression que l’islam est par nature tolérant et paisible ;
    Paradoxalement, il empêche la réforme de l’islam, en détournant les efforts des musulmans modernes vers le combat contre l’islamisme. Il contribue à déresponsabiliser l’islam.
    Ainsi, l’intégrisme agit comme un « protège-islam », et l’on est en droit de se demander dans quelle mesure il n’est pas encouragé par ces modérés bien discrets, de façon à dissimuler le vrai visage de l’islam. « Sans intégrisme, leur version aseptisée de l’islam disparaitrait » écrit d’ailleurs Hamid Zanaz. Il avance ainsi que l’islamisme n’est en rien un dysfonctionnement de l’islam, mais qu’au contraire, il en constitue une dimension nécessaire à son fonctionnement. Entretenant le mythe de la religion de paix et d’amour pervertie par des vilains islamistes, il aide paradoxalement les musulmans modérés à gagner la confiance des mécréants, il expose la vulnérabilité de ces derniers, il contribue à laisser se développer l’islam en leur sein, pour pouvoir mieux les vaincre et prévaloir par la suite. Et l’observateur attentif remarquera qu’il s’agit là exactement du modèle de conduite posé par Mahomet à Médine (cela constitue d’ailleurs la deuxième phase du djihad ...).
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Ce modèle de Mahomet reste, quoi qu’on en dise, le modèle absolu de tous les musulmans. Et l’impératif de conquête du monde qu’il leur impose est toujours aussi actuel aujourd’hui qu’au 7ème siècle. Dans ce sens, on peut considérer que la majorité des musulmans, ces fameux « modérés », sont de fait juste des islamistes un peu moins pressés que les purs et durs. C’est-à-dire que comme eux, ils partagent le même objectif d’installer la charia, mais pour eux, cela se fera dans quelques générations, par la démographie et le noyautage des sociétés plutôt que par la violence. Et ils ont beau parfois, bien peu souvent hélas, dénoncer la violence des islamistes, celle-ci constitue, on l’a montré, leur meilleure alliée dans leur projet de domination.

    « Quand les musulmans tuent les infidèles, c’est Allah qui les tue en réalité » (coran 8 :17)
    Et sur ce point particulier de la violence, n’oublions pas qu’elle figure parmi les commandements directs, « rédigés en langue arabe claire », non abrogés du prophète, et d’Allah lui-même, si on y croit. N’oublions pas que l’islam a été intégriste dès ses commencements en ordonnant le djihad, un djihad faussement présenté comme défensif, mais qui s’est révélé être un djihad de guerre, de meurtres, de pillages et de conquête. Une violence complètement justifiée par la religion : « Quand les musulmans tuent les infidèles, c’est Allah qui les tue en réalité » dit le coran (8 :17). En quoi l’intégrisme que nous voyons aujourd’hui est-il si différent de celui-ci qu’a prêché Mahomet ? Ceci pour comprendre pourquoi si peu de musulmans osent aujourd’hui condamner fermement la violence, et pourquoi ils sont encore moins nombreux à condamner les textes et enseignements qui les justifient et qui la promeuvent. Ils savent que les intégristes sont de bons musulmans ; et d’ailleurs, les non-violents, les mystiques, les illuminés, les soufis, personne n’en veut en islam : il a toujours flotté au dessus des partisans de l’approche spirituelle du djihad, de la réinterprétation des textes dans un sens non violent des « relents d’hérésie ». Pas touche aux textes sacrés ! Pas touche à leur interprétation figée depuis 1000 ans !



    VOILE
    Zanaz-2Poursuivant son analyse de l’idéologie de l’islam, Hamid Zanaz vient soulever la question du voile et du statut de la femme. Quand bien même l’islam se réclame d’une révélation divine, il n’en cristallise pas moins, au travers de la personne de Mahomet, le « beau modèle », le mode de vie et la culture patriarcale arabe du 7ème siècle. Il a ainsi institutionnalisé et pérennisé un statut de l’homme et de la femme issus des déterminants de cette époque, et que le coran résume bien ainsi : « les hommes ont autorité sur les femmes en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci » (4 : 34). Et si cela a pu paraître moderne à l’époque (et c’est encore un argument avancé par les intégristes pour défendre ce genre de conception), le simple bon sens suffit à réaliser l’archaïsme de ce type de commandement. Et au-delà, la critique de Zanaz fait mouche quand il dénonce non seulement le statut de la femme, inférieure, objet sexuel, tentatrice et pécheresse [n’oublions pas que selon Mahomet, l’enfer est surtout peuplé de femmes], et dont le témoignage comme la part d'héritage sont la moitié de ceux d'un homme par exemple, mais aussi quand il dénonce le corollaire à ce minorât de la femme, qui est la place de l’homme en islam : ce statut de la femme définit également celui de l'homme, ravalé à un rang de prédateur sexuel, et bien pire, justifié même dans ses pulsions de prédateur, et ne donnant pas cher de la vertu d’une femme non voilée ...

    De ce fait, le voilement ne relève pas d'une « spiritualité » propre à la femme, mais c'est aussi un moyen pour aider l’homme musulman à accomplir sa « spiritualité », à être pieux aux yeux d’Allah. La preuve en étant que ce commandement du voile s’applique à toute femme, musulmane ou pas, qui doit s’effacer pour se mettre au service de la « spiritualité » des hommes musulmans, ou qu’ils soient. Et de fait, toutes les femmes sont voilées, musulmanes ou pas, dans les pays musulmans stricts. Et bien pire, si l’on poursuit cette démarche intellectuelle un peu plus loin, le voilement des cheveux n’est qu’une étape vers le voilement intégral : en effet, loin d’apaiser la crainte de la femme et de son pouvoir de séduction chez l’homme, le voile contribue à nourrir cette phobie du corps féminin, les frustrations et les pulsions prédatrices de l’homme … Cachez ce corps, cette indignité, vite, vite, une burka ! Femmes ravalées au rang d’objets sexuels, et ce dès l’âge de 6-7 ans où le voile devient de rigueur, hommes bestialisés, esclaves de leurs pulsions, vraiment, l’application simple du dogme religieux ne pousse pas à l’apaisement … Islam, religion de paix ?

    A ceux qui rétorqueraient qu’il n’y aurait que les islamistes pour promouvoir cette conception de l’homme et de la femme, Hamid Zanaz les renvoie à la réalité de la position des musulmans modérés : que font-ils pour s’y opposer ? Condamnent-ils le voilement, le minorât de la femme ? Que proposent-ils en termes d’alternative ? Que disent-ils des textes coraniques qui instituent la primauté de l’homme ? Ne considèrent-ils pas le voile comme une marque louable de religiosité ? Mais qu’y peuvent-ils d’ailleurs ? Le coran est limpide sur ce sujet, et aussi longtemps qu’ils ne voudront pas le réformer, ils ne pourront aller contre ses commandements. C’est ainsi qu’il faut comprendre Bouteflika, le président algérien s’exprimant à l’occasion de la journée internationale de la femme du mars 2005 : « Vous avez revendiqué l’amendement du code de la famille, vous l’avez eu, mais je ne pouvais faire plus … Car il m’était impossible de suivre la voie de certains pour désobéir à Dieu. Je ne peux marchander avec les versets [du coran]. Aux hadiths, on peut trouver différentes interprétations, pas [aux] versets. »



    SERVITUDE
    En décortiquant l’idéologie islamique, Hamid Zanaz y remarque un autre élément significatif de la filiation entre islam et islamisme : c’est ce rapport de servitude du musulman envers son dieu, envers sa foi, et sa communauté, servitude à laquelle il ne peut échapper que par la mort. Ce déni absolu de liberté individuelle constitue pour Zanaz, et nous le comprendrons bien, une des « oppositions frontales entre islam et modernité », et certainement, de manière plus générale, une grande difficulté pour le musulman à pouvoir mener une vie épanouie.

    « L’islam a bousillé ma vie »
    C’est le sens du témoignage de Messaoud Bouras (Français, délégué régional du Nord Pas de Calais de l’Association des Maghrébins Laïques de France), qui proclame dans son livre « Le cocu de la république, les musulmans m’ont tué » que « l’islam a bousillé ma vie, [il] rend schizophrène (…). Ses valeurs ne sont pas compatibles avec celles de la République ». Il a été effectivement réduit à la semi clandestinité du fait de menaces de mort pour cause d’apostasie … Messaoud Bouras ne fait rien d’autre que l’amère expérience du commandement du prophète, « Celui qui quitte sa religion [l’islam], tuez le ». Et ce n’est en rien contredit par Tarek Obrou, l’ex président de l’association des imams de France, recteur de la mosquée de Bordeaux. A ces coranophiles convaincus par le célèbre « pas de contrainte en religion » que l’islam pourrait ainsi préconiser la liberté de conscience, il rappelle très explicitement « qu’une foi qu’on a adhéré à la foi musulmane (…), il y a inévitablement des conséquences comportementales [on appréciera le doux euphémisme]. Quitter sa religion est clairement interdit par le coran ».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      Hamid Zanaz pointe précisément les incompatibilités des conceptions de l’homme en islam et dans la modernité : la servitude de l’islam contredit frontalement l’érection de l’être humain comme « valeur absolue de l’univers » dans la modernité. Le lecteur critique pourra regretter au passage que Zanaz ne souligne pas les contradictions de la modernité à vouloir définir l’univers, et donc l’homme, par lui-même, mais ce n’est pas le sujet de son essai. Plus concrètement, ce concept de servitude du croyant pose et posera de graves problèmes politiques dans les sociétés occidentales. A commencer par l’attelage incohérent de la démocratie, qui est pouvoir du peuple, avec l’islam, qui est pouvoir d’Allah. Ou bien par ceci qu’en islam, l’individu ne s’appartient pas, mais appartient à sa tribu à la communauté, à l’oumma … Comment donc alors concilier pleinement ses responsabilités de citoyen individu rationnel dans une démocratie moderne, et de croyant, membre de l’oumma ? L’imam de la mosquée de Lille Sud président de la Ligue Islamique du Nord ne se pose pas tant de questions : « dans l’islam, la notion de citoyenneté n’existe pas, mais celle de la communauté est très importante, car reconnaitre une communauté, c’est reconnaitre les lois qui la régissent » … Et nous voyons poindre ici la revendication d’une législation spécifique aux musulmans. Et ceux-ci, du moins les islamistes, ne peuvent accepter qu’une démocratie moderne, régime qu’ils ne peuvent reconnaitre, le leur refuse : leur prophète ne leur a-t-il pas déjà donné toutes les lois dont ils ont besoin ? N’en a-t-il pas presque fait des « Übermenschen », supérieurs en tout à ces méprisables mécréants ? N’a-t-il pas ainsi ordonné à ses croyants d’être des fanatiques ? Car, oui, Mahomet exigeait de ses croyants, qu’il qualifiait de « meilleure communauté du monde », «d’ordonner le convenable et d’interdire le blâmable » à tous. Ceci constitue l’exacte définition du fanatisme comme l’a écrite André Comte-Sponville, à savoir, prendre sa foi pour un savoir, et vouloir l’imposer par la force.



      FANATISME
      Le fanatisme se révèle ainsi comme intrinsèque à l’islam, dès son origine, prôné directement par son prophète lui-même, si ce n’est par son dieu … Et contrairement au judaïsme et au christianisme, qui sont des religions inspirées, le caractère de religion révélée de l’islam, la rend non modifiable, à l’image de son intouchable coran. De nombreux connaisseurs de l’islam, anciens musulmans nous en mettent en garde. « Je ne crois pas qu’il y ait de musulmans modérés » nous dit Wafa Sultan. Mohammed Moussaoui, devenu Joseph Fadelle après sa conversion au christianisme, nous explique que la différence entre modérés et extrémistes est caduque : « il y a un seul coran, et donc un seul islam. Certains musulmans ignorent ce que dit l’islam et sont bons car leur humanité leur dicte de faire des choses bonnes. C’est le cas souvent en France, mais les autres, ceux qui connaissent le coran, ne semblent modérés que parce qu’ils sont pour l’instant en minorité et ne peuvent donc pas appliquer le coran ». Prions, mais surtout agissons pour qu’ils ne deviennent majoritaires, car dans ce cas, Joseph Fadelle nous avertit du « danger pour la démocratie en France » de voir votée la charia au parlement …

      C’est ce fanatisme de l’islam qui rend sa réforme si difficile. Et Hamid Zanaz d’accabler ses soi-disant réformistes, d’Averroes (« Discours décisif sur la conciliation entre la raison et la révélation », XIIème siècle), en passant par Ali Abderrazak (« L’islam et les fondements du pouvoir », 1925), jusqu’à Malek Chebel (« Encyclopédie de l’amour en islam », 2003) pour n’avoir en fait jamais formulé de critique sérieuse de l’islam, pour en être toujours restés à la dénonciation de ce qu’ils pensaient être des fausses interprétations de l’islam, sans jamais avoir remis en cause le fond de cette religion : et pour cause, en bons musulmans, ils estiment que l’islam est parfait.

      Les racines de l’intégrisme ne sont pas sociales ou économiques, elles sont à trouver dans la nature même de l’islam
      Et Hamid Zanaz de constater que même les progrès de l’instruction, du social, de l’économique ou du culturel n’ont pu faire avancer réellement la cause réformiste – les islamistes du Golfe, d’Europe ou d’Amérique sont-ils si pauvres ou ignorants ? Les sociologues ne se trompent-ils pas à propos du cas algérien, lorsqu’ils cherchent à expliquer la montée de l’intégrisme par le manque d’instruction et de culture ? Ils parlent avec nostalgie de l’époque ancienne, où l’on pratiquait un islam populaire en paix, et voient à tort dans une certaine régression sociale actuelle les racines de la montée de l’islamisme. A tort car il faut comprendre qu’auparavant, les Algériens vivaient une sorte d’occidentalisation plus ou moins consciente, mais qu’avec la généralisation de l’enseignement et la politique d’arabisation post décolonisation, ils sont revenus aux sources de l’islam. Ce sont donc justement la montée de l’instruction et de la culture qui ont permis la « sahwa », le réveil islamique ! Les racines de l’intégrisme ne sont donc pas sociales ou économiques, elles sont à trouver dans la nature même de l’islam ! Et c’est donc l’islam lui-même que l’on remet en cause, directement, lorsque que l’on s’interroge sur son intégrisme.

      Et donc, sans qu’Hamid Zanaz ne le formule aussi clairement dans son essai, c’est la nécessité d’un coup d’arrêt à l’islam tel qu’il est aujourd’hui, et tel qu’il est depuis des siècles, qu’il dessine par ses réflexions, qu’il s’agisse de sa réforme en profondeur - de sa réforme et non de sa contextualisation, et non du moratoire de certaines de ses pratiques, et non de sa modération - ou bien qu’il s’agisse de mesures plus radicales que l’auteur n’ose formuler – l’Occident n’est-il pas désigné par ces islamistes comme le « territoire de la guerre » ?

      Car enfin, on ne viendra pas d’une part à bout de l’islamisme sans prendre conscience du danger qu’il représente, et dont certains islamistes ont même eu l’amabilité de nous prévenir : Mosvar Barayev, chef du commando tchétchène qui avait pris en otage 1000 personnes dans un théâtre moscovite en octobre 2002, avait ainsi envoyé ce communiqué à plusieurs ambassades et au premier ministre français : « Sachez que nous avons pu pénétrer et nous établir sur vos terres, les mêmes terres sur lesquelles Charles Martel et ses troupes nous avaient défiés, pays de l’orgueil et de l’arrogance, peuple du vin et du porc, du libertinage et de la nudité, vous qui refusez la foi et la pudeur … ». Et d’autre part, on ne comprendra rien à l’enjeu de ce coup d’arrêt à mettre à l’islam tant que l’on ne réalisera pas que Barayev n’a fait ici que formuler de façon certes outrancière et agressive, un sentiment partagé par une grande partie des musulmans, tous modérés qu’ils puissent se prévaloir d’être.



      ISLAMISATION
      Hamid Zanaz s’intéresse par la suite au phénomène de l’islamisation, et, vous vous en douterez, il note bien que le prosélytisme religieux ne relève pas de l’islamisme mais bien de l’islam lui-même. Il souligne ainsi directement le rôle central de la mosquée dans ce phénomène d’expansion de l’islam : chaque mosquée islamise peu à peu son territoire, c’est d’ailleurs son rôle principal, et même, dans la conception religieuse, elle le libère en en faisant une terre musulmane. Et il illustre son propos par des exemples d’homogénéisation religieuse croissante de territoires où il a vu s’implanter une mosquée, comme le « Petit Maroc Belge » de Molenbeek. Ce prosélytisme se nourrit de la diffusion à outrance de propagande et documentation religieuse. Il réfute toute analyse rationnelle et toute manifestation d’esprit critique, au profit du prêt-à-penser de cheikh et « savants » étrangers qu’on incite les croyants à rabâcher au lieu de réfléchir par eux-mêmes. Zanaz cite ainsi l’ouvrage de Youssef al-Qaradawi, « Le licite et l’illicite en islam », de triste renommée, exhibé comme référence pour tous les musulmans de France, et mis en avant comme tel par l’UOIF, notamment dans ses manifestations du Bourget.

      Zanaz-tumblr
      Islam-occident
      Cet expansionnisme musulman trouve en Occident le parfait terrain pour s’ébattre : islam et Occident, du moins les sociétés européennes, forment en effet le couple sadomasochiste parfait, l’un dominateur et conquérant, l’autre repentant et en proie au doute. C’est le constat que fait Samuel Huntington, l’observateur de ce fameux « choc des civilisations » : « le problème central de l’occident n’est pas l’islamisme mais l’islam, une civilisation différente dont les représentants sont convaincus de la supériorité de leur culture et obsédés par l’infériorité de leur puissance », alors même que nos sociétés pourraient se définir par l’opposé, comme convaincues de l’infériorité de leur culture, bien que supérieures en termes de puissance … Un vrai couple infernal, où le masochiste cède en tout au sadique, refusant même jusqu’à la simple critique de peur de « pousser les musulmans modérés dans les bras des extrémistes ». Et pourtant, agir ainsi, éviter tout débat de peur d’offenser les musulmans conduit au contraire à satisfaire les exigences des islamistes, à légitimer leur idéologie, à rentrer dans leur jeu en ne proposant rien d’autre aux musulmans que le prêt à penser de cheikhs intégristes dont il était question plus haut. L’endoctrinement porte ainsi peu à peu ses fruits : 40% des musulmans de 16 à 24 ans de Grande Bretagne préféreraient ainsi vivre sous la charia. A tout céder aux islamistes, on en arrive donc à faire à leur place, ou presque, le travail d’islamisation de la modernité à laquelle les contraint l’impossibilité de moderniser l’islam, comme on l’a vu précédemment.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Et au-delà, alors même que cette critique de l’islam, pourtant salutaire, devient de plus en plus difficile dans ces sociétés européennes, nous assistons dans les sociétés musulmanes, et, ce qui est bien plus grave, au sein même des communautés musulmanes en Occident, au développement d’un discours virulent très hostile à la modernité, une vraie « occidentalophobie » qui n’est, elle, jamais dénoncée … Car enfin, ce n’est pas vraiment en terre d’islam que les islamistes pourront être critiqués et contrecarrés dans leurs plans de conquête : la charia, qui y est systématiquement la source du droit, leur donne raison, et cette charia semble indéboulonnable – « le peuple musulman n’a pas le droit de la rejeter », et d’ailleurs, « aucun responsable musulman ne la remet en cause », nous rappelle Hamid Zanaz, qui ne voit à l’horizon « aucun signe d’un éventuel aggiornamento » de l’islam. Certains lui objecteront que les révolutions arabes pourraient aboutir enfin à cette réforme tant attendue. Il semble toutefois qu’elles ne pourront guère compter en cela sur le soutien de l’Europe, son soutien institutionnel tout du moins. Ainsi, lorsque Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat française à la jeunesse, fille de harki, a réagi à l’islamisation des révolutions arabes avec ces propos, « Il n’y a pas de charia light. Le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des droits et des libertés, notamment de la liberté de conscience », elle s’est instantanément vue rappeler très sévèrement à l’ordre par le gouvernement français …

        Cachez cette islamisation que je ne saurais voir, cachez cette transformation en cours de l’Europe que je veux ignorer …
        ISLAMOPHOBIE

        Ce concept d’islamophobie illustre parfaitement la perversité de ce couple sado-maso de l’islam et des sociétés occidentales : d’un côté des occidentaux naïfs, complexés par leur histoire coloniale, par les doctrines de l’antiracisme, en proie au doute, si ce n’est la haine d’eux-mêmes, de l’autre des religieux sûrs de leur fait, exploitant sans vergogne ces complexes pour exiger un maximum de dérogations, d’accommodements, de droits communautaires, en bref d’islamisation … Ces mêmes religieux n’ayant quand à eux aucun respect pour ce qui reste des valeurs occidentales. Il n’est qu’à voir la charge qu’ils ont sonné par exemple contre la laïcité à la française ou contre la liberté d’expression (tentative en cours de criminalisation du blasphème). Cela n’empêchera pas pour autant les plus hauts responsables, comme le commissaire aux droits de l’homme à l’assemblée parlementaire du conseil de l’Europe de parler d’un « climat d’islamophobie » ; il accrédite ainsi l’idée que l’opposition à l’islam – et donc aussi l’opposition à l’islamisme, dont tout le travail de Zanaz nous montre l’intimité qu’il partage avec l’islam – relèverait d’une peur panique, d’une peur irraisonnée, voire d’une pathologie. Mais enfin, cela signifierait que des pays entiers auraient ainsi succombé à une maladie mentale ? Que la France, par exemple, s’adonnerait dans son entier à la haine du musulman – puisque c’est aussi le sens que l’on veut mettre de force dans le terme d’islamophobie ? Qu’il s’y déploierait une haine irrationnelle contre les musulmans, une haine quasi raciale ? Mais, que je sache, les musulmans vivent très très bien dans les sociétés occidentales, par exemple en France, premier pays musulman d’Europe. Ils y jouissent notamment des libertés de culte, d’expression et de conscience, libertés que d’ailleurs l’ensemble des pays musulmans interdit ou restreint fortement … Si la plupart des 65 millions de Français éprouvaient effectivement cette haine, le CCIF n’aurait pas recensé, malgré toute sa vigilance acharnée, seulement 262 « actes islamophobes » en 2011 en France – actes dont le simple examen révèle qu’une part très significative ne relève que de la simple application de la loi française relative au port de signes religieux ostentatoires, voire aux règles élémentaires de civilité. On comprend bien que cette victimisation systématique du musulman participe de cette stratégie du quémandage incessant de dérogations et d’accommodements, comme cité plus haut. On voit aussi aisément combien elle contribue à la communautarisation des musulmans, essentialisés dans leur identité religieuse, assimilés ainsi à l’islam lui-même – le communautarisme constituant, on l’a vu, une machine à fabriquer des islamistes. On sait par ailleurs que la recherche du statut de victime constitue une étape importante dans la voie du djihad, et obéit donc aussi, et peut-être davantage, à un conditionnement religieux.

        « Toute la civilisation occidentale ne vaut pas une seule poussière sous la chaussure de notre prophète Mohammed »
        Quoi qu’il en soit, nos sociétés occidentales répriment très sévèrement les appels véritables à la haine et à la discrimination raciale, au point que les minorités racistes qui y subsistent sont proprement réduites au silence – la dénonciation de ce faux climat d’islamophobie n’en est donc que plus grotesque. On apprécierait qu’il en aille de même en terre d’islam, où les « occidentalophobes » s’en donnent à cœur joie, au vu et au su de tous, excepté des occidentaux eux-mêmes. Force est de constater que ce respect exigé par les musulmans pour eux-mêmes et leur religion n’est absolument pas réciproque – le non musulman, plus que maudit par l’islam, passera de fait toujours avant le musulman, comme l’a commandé le prophète (« Soutiens ton frère en islam, qu’il soit victime ou coupable » aurait-il dit). Et Zanaz de citer tel prédicateur saoudien s’exprimant ainsi devant les millions de téléspectateurs d’Al Jazeera : « toute la civilisation occidentale ne vaut pas une seule poussière sous la chaussure de notre prophète Mohammed ».

        Mais au-delà de son rôle dans l’expansion de l’islam au sein des sociétés occidentales, l’exploitation de ce concept d’islamophobie a une autre fonction : elle représente comme l’écrit Zanaz, le « poste avancé en Occident contre l’avancée de la sécularisation du monde arabe ». Les activistes religieux d’Europe, par exemple, y exploitent « liberté d’expression, démocratie, laïcité pour en priver leurs coreligionnaires sur l’autre rive de la méditerranée ». L’islamophobie est ce repoussoir machiavélique pour empêcher toute évolution, toute réforme de l’islam. Avec la bénédiction de nos belles âmes … Vraiment, cette islamophobie se révèle être un concept piège pour occidental frileux, un levier puissant d’expansion d’un islam communautaire, ségrégationniste et dictatorial envers lequel le sentiment de crainte n’est pas irrationnel, mais totalement légitime et fondé. Nous ne pouvons que rejoindre Zanaz lorsqu’il conclut ainsi son analyse de ce concept : « la peur ressentie par le non-musulman envers son frère musulman est fondée alors que personne ne saurait avoir peur d’une personne qui prie son Dieu dans l’intimité, ou d’une femme qui n’exhibe pas sa foi sur tous les toits en offrant son corps comme panneau publicitaire aux intégristes ».
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          IRRÉFORMABILITÉ ?
          On l’a vu, pour combattre efficacement les islamistes, il faudrait valoriser la véritable opposition au sein de l’islam, celle qui se situe non pas entre modérés et islamistes, mais entre musulmans vraiment réformistes, prêts à changer leur religion, à revenir sur ce qui dans leurs textes fonde l’islamisme, et les autres musulmans, les immobiles, les stagnants, les musulmans du passé – ces autres musulmans dont font partie ces faux réformistes que nous avons dénoncés, ces partisans de la contextualisation, du moratoire, ou de la simple modération, qui sont autant de marchepieds à l’islamisme.

          La véritable opposition n’est pas entre modérés et islamistes mais entre réformistes et musulmans du passé
          Mais sur ce thème particulier de la réforme, Hamid Zanaz se révèle un peu moins percutant que précédemment, refusant hélas d’entrer dans le détail du corpus islamique – on aurait aimé le voir critiquer les textes violents, la fossilisation du droit islamique, ou l’interdit jeté sur toute réflexion critique depuis le Xème siècle. A-t-il raison d’écarter ainsi d’entrée de jeu comme impossible toute modification des fondamentaux de l’islam ? La tâche semble effectivement des plus ardues, mais quoi qu’il en soit, la réforme dont parle Zanaz se cantonne à une réforme externe, imposée par la pression d’éléments modernistes, laïques, à un islam figé, agrippé à son dogme et à sa tradition. Il s’agit de réformes des sociétés musulmanes elles-mêmes, leur permettant d’entrer dans la modernité, et il s’agit de réformes effectuées malgré l’islam, non de réformes de l’islam lui même. Zanaz cite ainsi la promulgation du code du statut personnel par Bourguiba en Tunisie, en 1956, qui a supprimé la polygamie, la répudiation et instauré le divorce judiciaire, code s’opposant directement à la loi islamique. Et nous pourrions aussi considérer à ce titre la laïcisation forcée de la Turquie par Atatürk. Voilà un homme que ne renierait certainement pas Zanaz, lorsqu’il porte aux nues Abdallah Al Quassimi et le présente comme une sorte de mètre étalon du réformisme, ou plutôt de la critique radicale. Jugez-en, l’homme est un ancien savant religieux, fondamentaliste wahhabite, qui a fini par virer athée et pourfendre l’islam dans toutes ses dimensions. Un libre penseur qui n’a eu de cesse de dénoncer les « nouveaux penseurs de l’islam », faux réformistes répandant « l’illusion d’une différence intrinsèque entre un islam soft et un islam hard », et trompant la vigilance laïque des Occidentaux. Selon cet homme, très grand connaisseur et pour cause, « l’islam est un obstacle majeur à l’évolution des sociétés arabes » - et le fait que ce contemporain de nos intellectuels musulmans européens les plus connus – Mohammed Arkoun, Abdelwahab Meddeb ou Malek Chebel par exemple - ne soit jamais cité par eux devrait suffire, à comprendre ainsi Hamid Zanaz, à les ranger parmi les faux réformistes ; on pourra en discuter.

          On finit en fait par comprendre pourquoi Zanaz semble ne pas croire à la possibilité d’une vraie réforme de l’islam, d’une réforme qui éradiquerait enfin l’islamisme. Il sait qu’elle ne pourrait se faire sans « remettre en cause le corpus islamique », considéré, certes comme sacré par les islamistes, mais dont la validité est aussi perçue comme éternelle par tous les musulmans. Réformer, c’est s’opposer bien sûr aux islamistes, mais de fait, c’est s’opposer frontalement à la masse énorme, quasi unanime, de tous ces musulmans immobiles ou stagnants. Et face au danger de l’entreprise, si la lâcheté semble écraser Islam comme Occident, pourrons-nous malgré tout compter sur le courage de certains ?



          *******



          Hamid Zanaz n’y va pas de main morte. En disséquant ainsi les liens organiques de filiation entre l’haïssable intégrisme musulman et l’islam lui-même, il n’en rend sa charge contre cette religion que plus violente et plus efficace : l’islamisme est islam, et l’islam conduit à l’islamisme … Il met ainsi à plat, sans faux semblant, le conflit ontologique qui oppose l’islam à la république française (« ce n’est pas un match amical »…), et par là, l’islam à l’Occident. Deux logiques incompatibles. Une irréductibilité des islamistes à l’image de l’irréformabilité de l’islam – on pourra ne pas le suivre dans cette opinion. Un conflit à mort selon lui, et un conflit d’autant plus dangereux pour l’Occident que ce dernier refuse obstinément d’en prendre conscience, malgré des avertissements pourtant très explicites. C’est pourquoi il faut lire et diffuser son essai, « L’islamisme, vrai visage de l’islam » ; y lire par exemple cette déclaration de l’ex président bosniaque Alija Izetbegovic, musulman, « Il n’y a pas de paix ni de coexistence pacifique entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques », comprendre, et agir, informer, dialoguer, militer, s’opposer, combattre si il le faut, et, espérons le, réformer, mais surtout agir avant que notre inconscience ne nous ait définitivement perdus.



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          © Poste de Veille
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          • #6
            Salam Bonsoir...

            oui, donc Le Culte, en général, ne dépareille guère, d'une ou plusieurs spécificités réactives dans d'autres "domaines", toujours bien naturels quand même, comme d'une et plusieurs attitudes humaines..., des raisons et des sens sont-ils d'ailleurs tout aussi propres aux époques, un peu, beaucoup tellement comme des révélateurs(trices) parmi ou entre des questions un peu, beaucoup, tellement moins communes, des réponses toutes aussi égales en révoltes en colères en dénigrements de l’Être, du Peuple, de la Vie, de fait, il est tout aussi certain, parmi plus de 1000(mille) sortes, que de nombreuses choses s'entreprenant diversement s'entendent assez contestables ou plutôt reprochables ou forcément condamnables à leurs dépassements, l'évolution des hommes se dépasserait-elle celle de l'Homme, négativement, car il semblerait chaque fois que l'Humanité s'en échappe où nul(le) ne consacre encore, où nul(le) n'établit toujours, où nul(le) n'entend jamais......

            Salam, merci...
            ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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