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Emeutes en Hongrie :Le Premier ministre exclut de démissionner

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  • Emeutes en Hongrie :Le Premier ministre exclut de démissionner

    De violentes émeutes ont eu lieu la nuit dernière après la diffusion, à la radio, de propos du leader socialiste, Ferenc Gyurcsany prononcé à huis clos, devant les autres membres de son parti où le premier ministre hongrois reconnaissait avoir menti pour gagner les élections. Depuis la diffusion de ses propos à la radio, Budapest et d’autres villes ont manifesté à l’appel de la droite et de l’extrême droite en demandant sa démission et le premier ministre a annoncé qu'il rétablirait l’ordre "par tous les moyens" et bien sur qu'il était hors de question de démissionner.

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    Le Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany, dont les aveux de "mensonges" ont déclenché en Hongrie les pires émeutes depuis la fin du communisme, a exclu mardi de démissionner, alors que l'opposition de droite a commencé à réclamer son départ.
    Deux à trois mille manifestants de droite et d'extrême droite, exigeant sa démission, ont affronté la police et des casseurs ont saccagé le siège de la télévision publique, dans la nuit de lundi à mardi à Budapest, faisant 150 blessés, dont un grave. Huit émeutiers ont été interpellés, selon la police.

    Il s'agit de "la nuit la plus longue et la plus sombre de toute l'histoire de la troisième république", a déclaré mardi M. Gyurcsany.
    "Le désordre dans la rue ne saurait prévaloir et j'ai demandé à la police de rétablir l'ordre par tous les moyens", a-t-il également averti. Il a indiqué tirer de ces violences "la conclusion qu'il faut poursuivre et accélérer les réformes" impopulaires engagées par son gouvernement depuis sa réélection au printemps.

    Plusieurs centaines de personnes étaient de nouveau rassemblées devant le parlement de Budapest mardi sans toutefois se livrer à des débordements, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Viktor Orban, le président du principal parti d'opposition, Fidesz (droite), a lancé au chef du gouvernement une sorte d'ultimatum, réclamant son départ si le parti socialiste perdait les élections municipales du 1er octobre. "Si au 1er octobre, il s'avère que les Hongrois rejettent le mensonge et le projet (de réformes économiques de Gyurcsany), les socialistes devront faire partir le Premier ministre", a-t-il déclaré devant des journalistes.

    Dans les derniers sondages, les socialistes sont crédités de 23% seulement des intentions de vote, contre 34% pour le Fidesz.
    Par ailleurs, dans un geste d'union nationale, les députés hongrois ont voté à la quasi-unanimité un texte condamnant les violences et appelant au calme, proposé par les cinq partis représentés au parlement.

    Le commissaire européen et ex-ministre hongrois des Affaires étrangères Laszlo Kovacs a également appelé mardi depuis Bruxelles au retour au calme, estimant qu'il était "dans l'intérêt du peuple hongrois, mais aussi de toute la communauté européenne que la situation soit stabilisée le plus vite possible".

    Après avoir convoqué un cabinet de sécurité nationale, M. Gyurcsany a estimé que les troubles relevaient de "la responsabilité de toute la classe politique" et étaient causés par des "mensonges" énoncés tant par la gauche que la droite depuis la chute du communisme en 1989.

    La nuit d'émeutes a été provoquée par la diffusion d'un enregistrement dans lequel M. Gyurcsany reconnaît avoir "menti" et caché aux Hongrois un plan d'austérité pour assurer sa victoire aux élections d'avril dernier.

    Lundi soir, quelque 3.000 manifestants soutenus par le parti d'opposition de droite Fidesz, s'étaient massés devant la télévision nationale. D'abord repoussés par des canons à eau et des gaz lacrymogènes, une partie d'entre eux ont pu pénétrer dans le siège de la télévision pour y lire une pétition.

    Alors qu'un incendie se déclarait à l'intérieur des locaux, la police, apparemment dépassée, a réussi à les faire évacuer vers 4H00 du matin (02H00 GMT).

    Parmi les 150 blessés, dont 125 ont nécessité des soins, figurent 102 policiers, selon des sources officielles. Un policier, qui se trouvait dans un état critique avec une blessure à la tête, "a pu être opéré et son état est stationnaire", selon le porte-parole des services de secours, Pal Györfi.

    Les images de la manifestation ont été retransmises en direct par la télévision commerciale Hir TV, proche de l'opposition.

    Le gouvernement a annoncé cet été, quelques mois après les élections, des mesures d'austérité très impopulaires - notamment hausses d'impôts et baisses des subventions - afin de réduire le déficit public record du pays, dans la perspective d'une adoption de l'euro.

    Par AFP
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