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Le Maroc s’emploie à l’amélioration de sa bourse

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    Le Maroc s’emploie à l’amélioration de sa bourse

    Oxford Business Group

    Le reclassement de la Bourse des Valeurs de Casablanca (BVC), qui quitte la catégorie de « marché émergent » pour passer à celle de « marché frontière » pourrait attirer des flux de capitaux vers un marché boursier qui a s’est vu confronté, ces dernières années, à un environnement exogène de plus en plus difficile. Les pouvoirs publics mettent également en œuvre des réformes qui devraient consolider la bourse sur le moyen terme.

    Changement de statut

    La décision du fournisseur d’indices MSCI de reclasser la BVC a été annoncée en juin et devrait prendre effet en novembre. S’il y a un certain prestige à faire partie de l’indice MSCI Marché Émergent (MSCI Emerging Market), la BVC n’en a pas vraiment vu les avantages depuis son entrée dans le groupe en 2001.

    Cela est dû en grande partie à la faiblesse du poids de la BVC dans l’indice. Le ralentissement des transactions observé depuis 2008 a entrainé une baisse du nombre d’entreprises marocaines figurant dans l’indice. Elles sont aujourd’hui au nombre de trois et la plus importante d’entre elles, Maroc Telecom, a vu son poids divisé par deux l’an dernier suite à la chute de son titre.

    Mais l’entrée du Maroc, en novembre 2013, dans l’indice « marché frontière » est loin d’être un échec. Elle pourrait en effet contribuer à stimuler l’intérêt des investisseurs recherché par les responsables de la BVC. Selon un récent rapport de Reuters, le Maroc devrait avoir un poids de 6,7% dans l’indice « marchés frontières », et donc une plus grande visibilité pour les investisseurs. Les médias locaux rapportent que les traders tablent sur un afflux d’investissement étranger suite au reclassement, ce qui pourrait contribuer à rattraper la baisse enregistrée par le marché en 2009, tant en ce qui concerne la capitalisation boursière que le volume des transactions.

    Changements réglementaires

    Par ailleurs, l’État et les autorités boursières redoublent d’efforts pour introduire de nouvelles mesures afin de renforcer la bourse et d’en améliorer la liquidité. Parmi ces dernières, on peut citer une nouvelle loi autorisant la vente à découvert et qui était prévue pour le premier semestre de 2013, bien qu’aucun projet de loi n’ait été déposé.

    En outre, cela fait des années que la création d’un marché de dérivés à la BVC est en projet. La volonté actuelle du gouvernement de redynamiser la bourse en fait une priorité. Le manque de liquidité du marché constituera vraisemblablement un frein au développement de nouvelles plateformes sur le court terme mais, une fois mis en place, le marché de dérivés devrait déboucher sur de nouvelles opportunités d’investissement.

    La cotation en bourse d’un plus grand nombre d’entreprises pourrait également permettre de consolider le marché et la BVC prend des mesures pour encourager de nouvelles entreprises à s’introduire en bourse. L’an dernier, les autorités boursières ont déclaré avoir rencontré plus de 170 entreprises, dont certaines intéressées par une introduction en bourse. Un certain nombre de mesures incitatives ont été mises en place, notamment une subvention de la BVC allant jusqu’à 500 000 dirhams (44 780 euros) pour couvrir les frais liés à l’introduction en bourse, tels que les coûts des conseillers juridiques et financiers : elles visent à encourager de nouvelles introductions quand le marché se consolidera.

    Derniers résultats

    Les réformes proposées sont susceptibles de stimuler les activités sur le moyen terme et elles arrivent à un moment important. Fin août, la BVC affichait une baisse de plus de 10% par rapport au début de l’année ; l’indice MASI (Morocco All Shares Index), un indice pondéré par la capitalisation boursière composé de 75 entreprises cotées, était en recul de 10,05% par rapport à son niveau au premier janvier, à 8419,04. Le MADEX, indice composé des valeurs les plus liquides cotées en continu, était en recul de 10,29%, à 6830,53.

    La bourse continue à subir les effets d’un climat économique difficile, au Maroc comme à l’extérieur ; la crise économique en Europe a entrainé une baisse de la demande d’exportations, qui ont mis du temps à se rétablir ces dernières années. Le déficit budgétaire est en hausse alors que le gouvernement tente de trouver un équilibre entre une volonté de stimuler la croissance économique et le besoin de réformer un régime de retraites publiques et un système de subventions coûteux. Dans un contexte de risque économique accru et de crise de liquidité, les banques prêtent moins facilement, ce qui a limité l’accès au crédit et engendré un contexte d’investissement plus frileux.

    Les autorités gouvernementales et boursières ont toutefois la possibilité d’améliorer les conditions pour les entreprises désireuses de s’introduire en bourse, de lancer des opérations de vente à découvert et d’accroître le nombre d’opportunités de transactions et d’investissements en développant de nouveaux éléments tels que le prêt de titres et une plateforme de négociation des produits dérivés. Si le marché aura besoin de temps pour se remettre sur pied, l’attitude plus volontariste des autorités en 2013 devrait entrainer un rebond des activités de transaction et de la capitalisation sur le moyen terme. .
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