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Les 86% des réserves de change algériens placés à l’étranger sont-ils menacés !?

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  • Les 86% des réserves de change algériens placés à l’étranger sont-ils menacés !?

    Les 86% des réserves de change algériens placés à l’étranger sont-ils menacés par la crise d’endettement des USA et de l’Europe !?
    Il faut éviter la sinistrose et aller vers un débat productif serein qui engage l’avenir de l’Algérie à savoir la gestion active des réserves de change. Les pays développés connaissent une crise d’endettement sans précédent, la crise mondiale enclenchée depuis 2007/2008, malgré une légère reprise, n‘étant pas terminée. Cela a-t-il un impact sur les placements algériens à l’étranger ? Tel est l’objet de cette brève présentation

    .-La stabilité financière dans le monde reste sous la menace d'un changement de cap de la politique monétaire aux Etats-Unis et de l'endettement massif des pays riches, a estimé le FMI le 09 octobre 2013 à Washington dans son rapport pour 2014 suggérant pour la première fois de faire contribuer les plus fortunés et les multinationales à la réduction des déficits. Le Fonds monétaire international prévoit un endettement record des pays riches en 2014 en estimant environ 4.500 milliards de dollars d'avoirs dissimulés par des particuliers dans des paradis fiscaux. En moyenne, la dette publique des pays développés devrait atteindre le "pic historique" de 110% de leur produit intérieur brut (PIB) en 2014, soit plus de 75.000 milliards de dollars à prix constant 2011, soit 35 points de plus qu'en 2007, selon le FMI dans son récent rapport . Le Japon aurait un ratio de dette/PIB de 242,3% suivi par la Grèce (174%), l'Italie (133,1%) et le Portugal (125,3%). Les Etats-Unis, devraient eux voir leur endettement progresser à 107,3% de leur PIB en 2014 et la France à 94,8%. La Chine aurait un ratio d'endettement de 20,9%. Encore que les pays du BRICS – la nouvelle coordination politique entre le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et aussi l’Afrique du Sud, fortement connectés à l’économie mondiale, connaissent une relative récession et un retour à l’inflation depuis 2012. Ces ratios alarmants avec la récente expérience américaine suscitent de véritables inquiétudes sur l’avenir de l’économie mondiale. Les pays développés replongeront en récession si les Etats-Unis ne parviennent pas à relever le plafond légal de leur dette, avait estimé le 16 octobre 2013 l'OCDE, qui regroupe les 34 Etats les plus industrialisés du globe. « Si le plafond de la dette n'est pas relevé --ou mieux, supprimé, nos estimations suggèrent que la zone couverte par l'OCDE retombera en récession l'année prochaine tandis que les pays émergents connaîtront un ralentissement brutal », avait averti le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques, Angel Gurria. Cependant, il ne fallait pas être un grand expert financier pour prévoir que les démocrates et républicains allient s’entendre sur un minimum pour éviter le défaut de paiement des USA puisque le Congrès américain a finalement abouti à un accord, mettant un terme aushutdown qui paralysait l'Etat fédéral depuis plus de deux semaines et relevant par la même occasion le plafond de la dette, évalué à 16700 milliards de dollars le 16 octobre 2013. Rappelons que les plus gros placements en bons de trésor américains sont effectués actuellement par la Chine et qu’un retrait entraînerait une chute vertigineuse du dollar en déclin Au plus tard en 2016, le commerce mondial s’organisera de manière équilibrée autour des trois devises que sont le dollar (qui représenterait plus que 35-40% des transactions mondiales, contre 80% en 2008 ), l’euro (30-35%) et le yuan (10%)», selon une analyse récente du Laboratoire européen d’anticipation politique (LEAP).Et tout dépendra de l’attitude des pays du BRICS vis à vis du dollar US. Se pose cette question : quel impact pour l’Algérie ?
    2.Certes il faut déplorer le manque de communication sur le rendement réel des réserves de change algériens(190 milliards de dollars non compris les 173 tonnes de réserves d’or) tenant compte de l’inflation mondiale, des différentes opportunités de l’utilisation de ces réserves : fonds souverains, investissement tant local qu’à l’étranger, placements dans des banques centrales ou au niveau de banques internationales cotées dites AAA, ou encore laisser les hydrocarbures sous terre afin d’éviter l’épuisement car ces réserves ont été dues essentiellement aux exportations d’hydrocarbures, l’économie algérienne étant mono-exportatrice. C’est tout un débat national, car propriété de toute la population algérienne, qu’il s ‘agit d’initier sans passions. L’Algérie a placé environ 86% de ses réserves à l’étranger 98% depuis 2010 garantis par les Etats. Mais ce taux était inférieur, une partie avait été placé dans des banques internationales cotées AAA dont certaines ont fait faillite. L’Algérie a-t-elle été concernée ? Au sein de cette masse, plus de 45% des réserves sont placées en bons de trésor américains, 45% en obligations européennes avec un taux fixe de 3% avant 2011 selon le gouverneur de la banque d’Algérie ayant engendré une recette de 4,7 milliards de dollars, mais ayant connu une baisse entre 2012/2013 fluctuant entre 2 et 2,25%. Le reste est placé en autres monnaies (livre sterling- yen japonais) et en droit de tirages spéciaux (DTS) auprès du FMI d’un montant de près de 9 milliards de dollars y compris le prêt de 5 milliards de dollars à un taux inférieur à 1%. Une très crise d’endettement aux USA déprécie certes la valeur de ces bons, en fonction de la durée du placement. Mais il faudra être également attentif également au rendement des placements en obligations européennes dont le montant est presque équivalent. On peut discuter donc de l’opportunité des placements en Algérie. Mais je dois souligner qu’elles sont garantis tant par les Etats que par le FMI, sauf faillite généralisée de la première puissance économique mondiale et par voie de conséquence de l’économie européenne représentant à eux deux en 2012 , plus de 45% du produit intérieur brut, 25% pour l’union européenne pour une population de 500 millions et 20% pour les USA pour une population ne dépassant pas 400 millions sur 7 milliards d’habitants au niveau de notre planète. Le taux est de plus de 50% du PIB mondial si l’on inclut le Japon. En effet, en 2012 les plus gros contributeurs au PIB mondial sont l’Union européenne qui forme un quart du PIB mondial, les États-Unis, un cinquième du PIB mondial et la Chine, 10 % du PIB mondial. Je précise qu’existe tout un débat pour dépasser cet indicateur du PIB, pouvant avoir un fort taux de croissance avec paradoxalement un niveau élevé de pauvreté et de chômage, l’indice de développement humain (IRH) incluant l’éducation de la santé, complété par la répartition du revenu et du modèle de consommation par couches sociales, étant un indicateur plus objectif.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
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    3.-Aussi, évitons tant toute autosatisfaction source de névrose collective mais également toute sinistrose, que l’Algérie allait perdre la majorité de ses placements, environ 90 milliards de dollars aux USA, qui est pour l’instant une utopie à moins d’une déflagration de l’économie mondiale qui emporterait toute l’économie algérienne dont 98% de ses recettes en devises proviennent des hydrocarbures connectés à la croissance de l’économie mondiale. Comme cette déclaration euphorique où sans donner la structuration tant par catégories socio professionnelles que par secteurs, (souvent désherber ou faire et refaire les trottoirs), des emplois permanents ou d ‘une durée très limitée, devant différencier les emplois créateur de valeur ajoutée, de ceux non créateur de valeur qui bénéficiant d’un transfert de rente, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale lors du colloque récent Marseille le 06 octobre 2013, a déclaré je le cite : « depuis 2008, Algérie a permis la création d’une moyenne de 700.000 emplois/an, soit environ 4 millions de postes depuis cinq ans ». Or, Le premier ministre Abdelmalek Sellal en affirmant devant la Tripartie le 10 octobre 2013 que les emplois existants sont créés surtout par la dépense publique et que cela ne peut continuer nuance fortement ces propos idylliques (voir-AFP du 24/10/2013-(1). Les étrangers ont dû rêver face à la crise mondiale qui touche leurs pays avec un taux de chômage inégalée, ont du se demander comment l’Algérie a pu réaliser ces recettes miracles qui contredisent toutes les lois économiques et sourire face à ces contrevérités, pour ne pas contredire un officiel algérien. Ayant assisté à de nombreux séminaires internationaux en présence de ministres en fonction des pays en voie de développement, j’ai pu constater toujours, bien que défendant les intérêts de leurs pays, ils l’ont fait avec intelligence. Encore des effets d’annonce déconnectés de la réalité(1). En effet, tant au niveau international qu’au niveau local, les étrangers et les Algériens connaissent parfaitement la réalité. Comment peut –on affirmer ce nombre impressionnant alors que le taux d’emploi est fonction de la croissance du tissu productif lui-même fonction de la dynamique de l’entreprise, taux approchant celui de la croissance de la population active ne créant pas des emplois fictifs par décrets ou en majorité dans l’administration via la dépense publique. C’est que le tissu industriel algérien actuel, sur lequel le gouvernement souhaite fonder la relance économique est en réalité insignifiant, la part du secteur industriel étant de moins de 5% dans le produit intérieur brut. Il s’agira de livrer périodiquement à l’opinion publique des informations transparentes, avec des messages simples et clairs afin d’éviter toute dénaturation, la manière dont on gère les fonds publics renvoyant à l’urgence d’un Etat de droit, devant dépasser cette mentalité bureaucratique du secret de polichinelle. L’objectif stratégique est de bien utiliser ces réserves de change, richesse artificielle, qui ne sont qu’un moyen de développement- la thésaurisation comme acte de précaution n’ayant jamais créé de richesses- d’éviter de dépenser sans compter pour des raisons de prestige ou de distribution de revenus sans contreparties productives. Les actuelles entreprises étatiques étant souvent obsolescentes expliquant le peu d‘effets des assainissements répétées de plus de 50 milliards de dollars entre 1971/2012, , 70% étant revenues à la case de départ, à l’image où l’on déverse de l’eau dans un réservoir troué, il s’agira de promouvoir de nouveaux projets à valeur ajoutée , au sein de grands ensembles économiques, les espaces euro-méditerranéens et euro-africains par l’intégration de l’Afrique du Nord, pont entre l’Europe et le continent Afrique, condition d’atténuation des tensions sociales au niveau du continent. Cela doit s’inscrire forcément dans le cadre des filières internationalisées, permettant à l’Algérie de s’insérer harmonieusement au sein des nouvelles mutations économiques mondiales, grâce à une transition maîtrisée par l’Etat régulateur, stratégique en économie de marché.
    (1) Interview du professeur Abderrahmane MEBTOUL à l’agence France presse – AFP- 14 octobre 2013: "l’Algérie peine à remédier au chômage des jeunes"

    Dr Abderrahmane Mebtoul

    Samedi 19 Octobre 2013 - 22:00 réflexion
    dz(0000/1111)dz

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