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Une délégation russe se rend cette semaine au Brésil et au Pérou. Elle proposera notamment à Brasilia d'acheter des chasseurs SU-35 (qui ont été écartés de l'appel d'offres auquel participe le Rafale) mais aussi de co-produire son futur appareil furtif de cinquième génération, le T-50.
Alors que le Brésil ne semble toujours pas disposé à prendre sa décision dans l'appel d'offres destiné à choisir le chasseur qui équipera son armée de l'air _ et pour lequel le Rafale de Dassault est en lice _ , la Russie veut pousser ses pions. Selon l'agence de presse Ria-Novosti qui cite un membre de la délégation russe qui se rend en amérique latine cette semaine, Moscou veut proposer à Brasilia "non seulement d'acheter des avions modernes SU-35 construit par Soukhoi, mais également de construire des appareils de type T-50. C'est-à-dire la dernière génération furtive de chasseurs russes.
Présenté comme le concurrent du chasseur américain F 22 "Raptor" _ par rapport auquel il est supposé être plus performant et moins cher _ Le T-50 PAK FA doit équiper les forces aériennes russes en 2016 et est encore en phase de test. Il sert aussi de base au chasseur développé conjointement avec l'Inde.
Quant au SU-35 de Soukhoi, en dépit des efforts déployé par Moscou, il n''est pas parvenu à faire partie des chasseurs retenus dans le cadre de l'appel d'offres lancés par le Brésil. Outre le Rafale, ce sont F/A-18E/F Super Hornet de Boeing et le JAS-39 Gripen NG de Saab qui sont en lice. Si au début de l'été le chasseur américain était donné favori, depuis les retombées de l'affaire Snowden ont quelque peu refroidi les relations entre Brasilia et Washington. Moscou semble donc vouloir essayer de profiter du sentiment de défiance des Brésiliens vis-à-vis des Etats-Unis.
Profiter du climat lié à l'affaire Snowden
En effet, début septembre la chaîne brésilienne Globo, en s'appuyant sur des documents transmis Edward Snowden a révélé que la NSA américaine aurait espionné les communications de millions de brésilien dont celles de la présidente Dilma Roussef, de certains de ses proches collaborateurs ainsi que de plusieurs entreprises dont Petrobras.
La proposition de co-entreprise pour construire le T-50 n'est pas en soi très nouvelle. Moscou a tenté à plusieurs reprises d'intéresser le Brésil dans son programme mais aujourd'hui la mise en service de cet appareil apparaît désormais plus tangible.
Outre Moscou espère bien négocier avec le Brésil la vente de deux batteries de lance-roquettes sol-air portatifs Igla et de trois batteries de missiles antiaériens Pantsir-S1. Le tout pour un montant proche du milliard de dollars.
Par Claude Fouquet
Les Echos
Alors que le Brésil ne semble toujours pas disposé à prendre sa décision dans l'appel d'offres destiné à choisir le chasseur qui équipera son armée de l'air _ et pour lequel le Rafale de Dassault est en lice _ , la Russie veut pousser ses pions. Selon l'agence de presse Ria-Novosti qui cite un membre de la délégation russe qui se rend en amérique latine cette semaine, Moscou veut proposer à Brasilia "non seulement d'acheter des avions modernes SU-35 construit par Soukhoi, mais également de construire des appareils de type T-50. C'est-à-dire la dernière génération furtive de chasseurs russes.
Présenté comme le concurrent du chasseur américain F 22 "Raptor" _ par rapport auquel il est supposé être plus performant et moins cher _ Le T-50 PAK FA doit équiper les forces aériennes russes en 2016 et est encore en phase de test. Il sert aussi de base au chasseur développé conjointement avec l'Inde.
Quant au SU-35 de Soukhoi, en dépit des efforts déployé par Moscou, il n''est pas parvenu à faire partie des chasseurs retenus dans le cadre de l'appel d'offres lancés par le Brésil. Outre le Rafale, ce sont F/A-18E/F Super Hornet de Boeing et le JAS-39 Gripen NG de Saab qui sont en lice. Si au début de l'été le chasseur américain était donné favori, depuis les retombées de l'affaire Snowden ont quelque peu refroidi les relations entre Brasilia et Washington. Moscou semble donc vouloir essayer de profiter du sentiment de défiance des Brésiliens vis-à-vis des Etats-Unis.
Profiter du climat lié à l'affaire Snowden
En effet, début septembre la chaîne brésilienne Globo, en s'appuyant sur des documents transmis Edward Snowden a révélé que la NSA américaine aurait espionné les communications de millions de brésilien dont celles de la présidente Dilma Roussef, de certains de ses proches collaborateurs ainsi que de plusieurs entreprises dont Petrobras.
La proposition de co-entreprise pour construire le T-50 n'est pas en soi très nouvelle. Moscou a tenté à plusieurs reprises d'intéresser le Brésil dans son programme mais aujourd'hui la mise en service de cet appareil apparaît désormais plus tangible.
Outre Moscou espère bien négocier avec le Brésil la vente de deux batteries de lance-roquettes sol-air portatifs Igla et de trois batteries de missiles antiaériens Pantsir-S1. Le tout pour un montant proche du milliard de dollars.
Par Claude Fouquet
Les Echos