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Bonjour, on parle souvent dans les médias d'une prédisposition des Libanais à faire des affaires et à monter des projets avec une facilité déconcertante, mais n'oublions pas qu'une grande partie de cette population est originaire de Syrie. Voici la saga de l'un d'entre eux.
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Prix de l'entrepreneur 2006 pour la région Méditerranée, il a construit un groupe de BTP qui porte son nom, leader mondial des bétonnières.
DES DUNES de Syrie à la direction d'un groupe de BTP international : l'ascension de Mohed Altrad est atypique. Une réussite récompensée hier par le prix de l'entrepreneur 2006 pour la région Méditerranée, organisé par le magazine L'Entreprise et Ernst & Young, avec le soutien du Figaro, de LCI et de Radio Classique en association avec Fortis Banque, Kadeos et Microsoft.
En une vingtaine d'années, Mohed Altrad a bâti le numéro un mondial de la bétonnière, leader européen de l'échafaudage et leader français des services aux collectivités. Le groupe possède une trentaine de filiales dans le monde et vend ses produits dans plus de soixante-dix pays.
Venu étudier en France à 17 ans avec une bourse du gouvernement syrien, ce Bédouin admirateur de Victor Hugo a la volonté de faire de grandes choses. Devenu ingénieur, il travaille pour Alcatel, puis pour Thomson. Mais le statut de salarié n'est pas fait pour cet homme indépendant. Il participe alors à la création de la National Oil Compagny des Émirats arabes unis.
Après l'informatique... les échafaudages
Quatre ans plus tard, en 1984, il fonde en France sa propre société informatique et télématique pour créer le premier ordinateur portable. Au final, la machine pèse 25 kg ! Les moyens de développer le projet lui manquent ; il revend son affaire à Matra.
L'opération lui permet de racheter une entreprise d'échafaudages en difficulté à Florensac, dans l'Hérault. « C'était quasiment la première fois que j'entendais le mot échafaudage », avoue-t-il. Mais il a de l'ambition. Et une bonne intuition puisqu'il profite du premier choc du bâtiment au milieu des années 1980 pour multiplier les reprises de sociétés du secteur. Il s'intéresse aussi aux entreprises de bétonnières. Pour finir, il complète son activité avec des acquisitions d'entreprises de panneaux d'affichage et de produits pour les collectivités. De rachat en rachat, Altrad s'étend à l'international. Et de son parcours, Mohed Altrad a fait un roman : Badawi, paru en 2002 chez Actes Sud. Il a récidivé cette année avec une fresque religieuse, L'Hypothèse de Dieu. Imprévisible, il pourrait repartir de zéro. « Pourquoi pas comme investisseur ou à la tête de banque ? », imagine-t-il.
AGNÈS LECLAIR.
20 septembre 2006 Le Figaro
DES DUNES de Syrie à la direction d'un groupe de BTP international : l'ascension de Mohed Altrad est atypique. Une réussite récompensée hier par le prix de l'entrepreneur 2006 pour la région Méditerranée, organisé par le magazine L'Entreprise et Ernst & Young, avec le soutien du Figaro, de LCI et de Radio Classique en association avec Fortis Banque, Kadeos et Microsoft.
En une vingtaine d'années, Mohed Altrad a bâti le numéro un mondial de la bétonnière, leader européen de l'échafaudage et leader français des services aux collectivités. Le groupe possède une trentaine de filiales dans le monde et vend ses produits dans plus de soixante-dix pays.
Venu étudier en France à 17 ans avec une bourse du gouvernement syrien, ce Bédouin admirateur de Victor Hugo a la volonté de faire de grandes choses. Devenu ingénieur, il travaille pour Alcatel, puis pour Thomson. Mais le statut de salarié n'est pas fait pour cet homme indépendant. Il participe alors à la création de la National Oil Compagny des Émirats arabes unis.
Après l'informatique... les échafaudages
Quatre ans plus tard, en 1984, il fonde en France sa propre société informatique et télématique pour créer le premier ordinateur portable. Au final, la machine pèse 25 kg ! Les moyens de développer le projet lui manquent ; il revend son affaire à Matra.
L'opération lui permet de racheter une entreprise d'échafaudages en difficulté à Florensac, dans l'Hérault. « C'était quasiment la première fois que j'entendais le mot échafaudage », avoue-t-il. Mais il a de l'ambition. Et une bonne intuition puisqu'il profite du premier choc du bâtiment au milieu des années 1980 pour multiplier les reprises de sociétés du secteur. Il s'intéresse aussi aux entreprises de bétonnières. Pour finir, il complète son activité avec des acquisitions d'entreprises de panneaux d'affichage et de produits pour les collectivités. De rachat en rachat, Altrad s'étend à l'international. Et de son parcours, Mohed Altrad a fait un roman : Badawi, paru en 2002 chez Actes Sud. Il a récidivé cette année avec une fresque religieuse, L'Hypothèse de Dieu. Imprévisible, il pourrait repartir de zéro. « Pourquoi pas comme investisseur ou à la tête de banque ? », imagine-t-il.
AGNÈS LECLAIR.
20 septembre 2006 Le Figaro