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Un risque de diabète décelable dix ans à l’avance

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  • Un risque de diabète décelable dix ans à l’avance

    La présence d’une petite molécule dans le sang est fortement associée à l’apparition du diabète des années plus tard, révèlent des chercheurs américains de Boston dans la revue Journal of Clinical Investigation.

    Pour aboutir à ce résultat, ils ont analysé les échantillons sanguins de plusieurs centaines de personnes suivies pendant 12 ans dans le cadre de deux études américaine et suédoise. Celles qui avaient le taux le plus élevé en acide 2-aminoadipique (2-AAA) présentaient un risque quatre fois plus élevé de déclarer un diabète dans les années suivantes. Ce risque était indépendant de celui dû à d’autres facteurs connus tels que l’inactivité physique, une alimentation riche en graisses et en sucres, le surpoids, une glycémie élevée à jeun ou l’âge.

    « Ce travail, très solide, est passionnant car il montre que le risque de diabète de type 2 peut être décelé des années à l’avance à partir d’un biomarqueur sanguin totalement nouveau » - Bruno Vergès, chef de service en diabétologie au CHU de Dijon.

    RÉSISTANCE. De plus, l’injection à des souris prédiabétiques du 2-AAA fait chuter leur glycémie et augmente leur production d’insuline, ce qui suggère qu’il aide l’organisme à résister à l’apparition de la maladie bien avant qu’elle ne se déclare. « Cet effet, également retrouvé sur des cellules pancréatiques humaines, inaugure aussi une nouvelle voie de recherche » précise le professeur Bruno Vergès.

    Le dépistage du diabète de type 2 dès l’âge de 45 ans devient un enjeu de santé majeur pour toutes les sociétés occidentalisées en raison de ses complications parfois très graves, la maladie étant déjà une cause majeure de cécité, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance rénale terminale et d’amputations.

    En France, le diabète de type 2 touche près de 3 millions de personnes et plus de 500 000 personnes seraient diabétiques à leur insu. Pour le prédire, les marqueurs de risque classiques restent des antécédents familiaux, une tendance à prendre rapidement du ventre et une glycémie à jeun supérieure à 1 g/l. Le dosage sanguin du 2-AAA, un produit de dégradation de l’acide aminé lysine, se fait actuellement avec un spectromètre de masse ultrasensible. Avec une méthode plus accessible, il pourrait un jour changer la donne en permettant de déceler beaucoup plus tôt chez les personnes à risque une maladie dont l’évolution indolore et asymptomatique est particulièrement sournoise.

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