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Un universitaire algérien aux States : Le carnet de route américain de Farid Cherbal

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  • Un universitaire algérien aux States : Le carnet de route américain de Farid Cherbal

    Écrit par Reporters

    Dimanche 20 octobre 2013, 4h30 du matin, Terminal 1, aéroport de Frankfurt
    Les premiers vols de Lufthansa à destination de la planète Terre ont déjà commencé. L’aéroport de Frankfurt ressemble de plus en plus à Babylone, on y trouve le peuple des nomades « numériques » qui prennent le petit déjeuner à Istanbul et dînent à New York City. Frankfurt n’est pas Berlin, mais elle me rappelle toujours les films fondateurs du cinéaste allemand Wim Wenders. Avec le temps, je commence à ressembler aux héros wendersiens des années 1970 et 1980 qui voyageaient entre l’Amérique et l’Europe, à la recherche du script de leur vie ou du cinéma perdu des pères fondateurs. Vivant entre Hammam-Guergour/Bougaâ-Alger, l’Europe et l’Amérique, je suis aussi à la recherche du script de la génétique du cancer héréditaire du sein et de l’ovaire dans la population algérienne. Je suis un enseignant-chercheur en génétique moléculaire, et c’est un métier collectif qui ressemble beaucoup au métier de metteur en scène de cinéma. Vous passez votre temps à chercher des financements (et des producteurs), le bon script et le casting de rêve.
    A ce propos, des images numériques en couleur me reviennent en flash-back sur le début des préparatifs de mon neuvième voyage aux Etats-Unis. Je pars à Boston présenter au congrès annuel de la Société américaine de génétique humaine, notre nouveau travail de recherche sur la génétique du cancer héréditaire du sein associé à l’ovaire chez des patientes algériennes. Pour la première fois, grâce à la collaboration du centre anticancer de Batna et du Dr W. Benbrahim qui est responsable du service d’oncologie médicale, nous avons pu analyser des patientes originaires des Aurès, et les intégrer dans notre projet de recherche sur la génétique du cancer du sein et de l’ovaire dans la population algérienne. Il faut aussi souligner un fait important, que c’est le dynamisme, l’esprit de jeune chercheur et la grande motivation de mes deux étudiantes de Master, Chiraz et Khadidja, qui a permis à ce projet sur les patientes des Aurès d’aboutir. C’était le sujet de leur mémoire de fin d’études pour l’obtention de leur diplôme de master en génétique.

    Boston 20 octobre 2013, 13h55

    Les roues du Boeing 747-400 de la compagnie Lufthansa viennent juste de toucher la piste de l’aéroport international Logan de Boston. Le voyage Frankfurt-Boston a duré 7 heures. J’en ai profité pour lire les dernières nouvelles de l’empire. Les journaux du week-end : Wall Street Journal, USA Today et International New York Times ont fait leur une sur l’après shutdown du gouvernement américain et sur la crise endémique entre l’administration du président Obama et le parti républicain. L’accord de la 11re heure entre les deux parties qui a été trouvé a été encore un compromis politique, une règle dans la culture politique américaine. Il y a eu au total 18 « shutdowns » du gouvernement fédéral dans l’histoire de l’Amérique, mais il faut souligner que ce dernier shutdown est particulier, il trouve son origine dans l’opposition acharnée du parti républicain à la réforme du système de santé appelé Obamacare et le refus de ce même parti à voter un budget qui augmente les dépenses publiques. En effet, influencée par les élus du Tea Party, minoritaires mais actifs, la droite américaine cherche à réduire les dépenses publiques coûte que coûte. Il faut rappeler que la loi de la réforme du système de santé a été votée et confirmée par la Cour suprême et que les républicains refusent de la financer !

    Fait important cette année, les formalités d’entrée aux USA ont été simplifiées. Le fameux document I-94 du service d’immigration que devait remplir chaque visiteur étranger à son entrée en Amérique a été supprimé. Le visiteur ne remplit plus que la déclaration des douanes. Cependant, les formalités au niveau de l’US Customs and Border Protection (l’équivalent des polices des frontières) sont toujours très longues. Les citoyens américains passent par des guichets qui leur sont spécifiquement réservés, le reste des citoyens du monde passent par des guichets réservés aux étrangers. Après les questions relatives à votre séjour, le policier de l’US Customs and Border Protection prend l’empreinte digitale électronique, ainsi que la photo de chaque étranger qui rentre en Amérique.

    Le taxi qui m’emmène de l’aéroport au centre-ville, à la rue Beacon Street où je vais habiter, traverse une ville baignée par une magnifique lumière d’automne. J’aperçois le longfellow bridge qui traverse la rivière Charles et au loin l’immeuble du mythique MIT (Massachusetts Institute of Technology). La rivière Charles sépare la ville de Boston (droite) et Cambridge (gauche). Comme à chaque voyage en Amérique, des images du cinéma et des TV show liées à la ville de Boston, enfouies dans l’empire de ma mémoire, reviennent spontanément à la surface. Les images des films Good Will Hunting de Gus Van Sant (1997) d’après un scénario de Matt Damon et Ben Afleck, l’excellent Mystic River de Clint Eastwood d’après le livre de Dennis Lehane, The departed de Martin Scorsese (2006) et les séries télévisées mythiques comme Ally McBeal, Crossing Jordan et Rizzoli and Isles ont sédimenté dans nos paysages intérieurs.
    Il fait un bel automne dans l’Etat du Massachusetts.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Hum, c'est ce qu'on appelle : du tourisme scientifique!

    Commentaire

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